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Les pluies torrentielles de la mousson au Pakistan et dans le nord de l'Inde ont fait plus de 200 morts, ont annoncé samedi des responsables dans les deux pays voisins.

L'armée a été déployée dans les deux pays pour participer aux opérations de secours avec des hélicoptères et des bateaux auprès de populations coincées par la montée soudaine des eaux.

Des pluies incessantes au Pakistan ont fait au moins 106 morts au cours des trois derniers jours et endommagé des milliers de maisons, ont indiqué des responsables samedi, tandis que quatre districts ont été mis en alerte rouge.

En Inde, des pluies, torrentielles et des inondations ont fait plus de 100 morts et bloqué des milliers des personnes. Le Premier ministre pakistanais, Nawaz Sharif, a dirigé une réunion de crise en matinée et demandé une accélération des opérations de secours, selon son cabinet.

La plupart des décès ont été causés par des effondrements de toit, des électrocutions et des glissements de terrain dans la province la plus peuplée du Pendjab pakistanais et dans la partie du Cachemire sous administration pakistanaise. Au Pendjab, le bilan a augmenté à 55 morts et au moins 235 blessés, a déclaré à l'AFP Rizwan Naseer, responsable des services de secours dans la province.

Selon lui, les eaux ont commencé à baisser dans de nombreux quartiers de la capitale provinciale Lahore et d'autres quartiers, mais la situation était toujours précaire dans quatre districts: Jhelum, Sialkot, Nankana Sahib et Narowal.

"Une alerte rouge a été émise pour ces quatre districts, qui risquent des inondations en cas de crues en provenance de l'Inde", a déclaré Naseer.

Au Cachemire sous administration pakistanaise, au moins 48 personnes ont été tuées et 87 blessées, a déclaré Akram Sohail, chef de l'agence de gestion des catastrophes dans la capitale Muzaffarabad. En outre, trois soldats sont morts dans un glissement de terrain jeudi près de la frontière de facto avec l'Inde.

Selon Sohail, les secours tentent d'atteindre les villages de montagne reculés de la vallée de Neelum le long la "ligne de contrôle", frontière de facto entre le Pakistan et l'Inde qui revendiquent chacun la région himalayenne du Cachemire, mais leurs efforts sont entravés par des glissements de terrain.

Les inondations frappent aussi les régions le long des grands fleuves Chenab et Jhelum, tandis que leurs affluents, en particulier dans les villes de Gujranwala et Rawalpindi, sont également sortis de leurs lits, a déclaré le général Muhammad Saeed Aleem, chef de l'Autorité nationale de gestion des catastrophes (NDMA).

Depuis quatre ans, le Pakistan subit des inondations meurtrières lors des moussons.

En 2010, les pires inondations de l'histoire du Pakistan avaient fait près de 1.800 morts et affecté 21 millions de personnes, provoquant une crise humanitaire majeure.

En Inde, c'est le cachemire indien qui a connu les pires précipitations depuis au moins un demi-siècle, et vu la mort de 86 personnes depuis mardi. Le Pendjab indien, dans le nord-ouest, a enregistré 21 décès.

"Les inondations ont provoqué beaucoup de dégâts", a déclaré le ministre de l'Intérieur, Rajnath Singh, après une inspection près de Srinagar, principale ville du Cachemire indien.

"Si tel est l'état de la ville, quel sera celui des zones rurales? ", a-t-il demandé

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