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La dernière semaine apporte des émotions fortes au gouvernement britannique. Il a mobilisé toutes les forces et les médias pour la propagande contre la sortie de l'Ecosse de la Grande-Bretagne.

Le dernier sondage de l'opinion publique a montré que plus de la moitié d'Écossais veulent divorcer d'avec l'Angleterre. Plus que jamais, l'effondrement du Royaume Uni est proche. Le dix-huit septembre, les Écossais devront répondre à la question du référendum « Trouvez- vous que l'Écosse doive être un pays indépendant ? » Au cas où la plupart de citoyens répondraient "oui", elle sortira officiellement du Royaume Uni le 24 mars 2016.
Parmi les partisans du Parti nationaliste écossais, les humeurs antimonarchiques sont fortes. Si la séparation a lieu - l'Écosse, probablement, sera proclamée une république.

Le docteur ès sciences politiques Alexandre Mikhailenko est assuré que la raison de la position anti-anglaise de plusieurs Écossais, c'est la désapprobation de la politique étrangère du gouvernement.

« Les Écossais sont indépendants selon leur nature. Il me semble qu'ils n'apprécient pas trop le cours de la politique étrangère de la Grande-Bretagne. C'est-à-dire, son fort rattachement aux intérêts des États-Unis. Deuxièmement, les Écossais comprennent beaucoup mieux la situation avec la Crimée et avec le sud-est de l'Ukraine. Et je pense qu'ils critiquent la politique de la Grande-Bretagne dure et radicale visant à écraser toutes les aspirations à l'autodétermination et à l'indépendance. »

Le principal argument des partisans de la préservation de l'Écosse au sein du Royaume Uni - c'est l'économie. La Grande-Bretagne fait savoir clairement qu'en cas de la séparation, l'Écosse sera privée du droit à l'utilisation du livre sterling à titre de monnaie nationale. Les partisans de la séparation, eux, affirment qu'en cas de la déclaration de l'indépendance, chaque habitant de l'Écosse paiera beaucoup moins d'impôts. Parmi les priorités du futur État, ils nomment l'optimisation de l'imposition et l'amélioration des conditions de la sécurité sociale, avant tout, pour les enfants. Les recettes principales apparaitront grâce à la vente du pétrole et du gaz : la plupart des gisements du Royaume Uni se trouvent près des bords de l'Écosse. Londres promet à la veille du référendum aux Écossais une quantité énorme de bénéfices, mais, paraît-il, ceux-là ne croient pas trop à ces promesses.

Le rédacteur en chef de la revue Problèmes de la stratégie nationale publié par l'Institut russe des études stratégiques Aidair Kourtov trouve que le référendum témoigne déjà de l'échec de la politique actuelle de Londres.

« Je crois que là, se répétera l'histoire que nous voyons constamment en ce qui concerne le Québec - une des provinces du Canada où les référendums se font à maintes reprises mais la majorité des voix n'est pas obtenue pour sortir du Canada. Je pense qu'en Écosse non plus, le premier référendum n'apportera pas de résultat. Mais, dans tous les cas, toute cette histoire montre que le Royaume Uni, de même que toute l'Union Européenne, traverse une période difficile. Ils aiment observer ce qui se passe dans d'autres pays, mais ils n'ont pas vu l'aggravation de la situation dans leur propre pays. »

En Catalogne, on suit attentivement les bilans du référendum en Écosse. Là, le vote sur l'indépendance aura lieu le 9 novembre. Si l'Écosse devient indépendante, cela aidera la Catalogne. C'est l'avis du chef de l'autonomie espagnole Arthur Mas. Le référendum écossais est suivi attentivement en Corse aussi qui veut se séparer d'avec la France. Mais la patrie de Napoléon est encore loin de l'indépendance tandis que l'Écosse est à deux pas.