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© Photo : AP/Richard Drew
Le discours du président des États-Unis Barak Obama à l'Assemblé générale de l'ONU à New York n'était pas pacificateur. C'est l'opinion du chef du Ministère des Affaires étrangères de la Fédération de Russie Sergueï Lavrov.

De la tribune de l'ONU, Barak Obama a appelé les pays à s'unir face aux menaces globales, parmi lesquelles il nomme la fièvre Ebola, le terrorisme au Proche-Orient et la Russie.

Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov lui a conseillé plus tard de ne pas rejeter sa faute sur autrui.

Quant à l'intervention de monsieur Obama, la Russie y a obtenu la deuxième place dans la liste des menaces à la paix et la sécurité. La menace numéro un c'est la fièvre provoquée par le virus Ebola. Le président Obama a mis ce qu'il appelle « l'agression russe en Europe » à la deuxième place, et à la troisième, l'EI, Al-Qaida et d'autres terroristes qui sévissent actuellement au Proche-Orient, avant tout, dans les pays où les États-Unis réalisaient illégalement l'intervention, violant les normes du droit international. Le discours actuel du président des États-Unis est une vision américaine du monde. Un regard du pays dont la doctrine sur la sécurité nationale prévoit son droit d'avoir recours à la force à son gré, indépendamment des décisions du Conseil de Sécurité de l'ONU ou d'autres actes internationaux. « Ce n'était pas, à mon avis, un discours pacificateur ».

Ce qui autrefois était adressé à l'auditoire interne - les affirmations sur l'infaillibilité de l'Amérique, son exclusivité - est porté maintenant à la tribune internationale. « Et comment Barak Obama pourra-t-il persuader autrement le monde de la nécessité de ces sept guerres qu'il a commencées sur le territoire étranger en 7 années de sa présidence ? » souligne le chef de la délégation permanente du Conseil de fédération auprès du Parlement Européen Andreï Klimov.

« C'est du cynisme. Je ne peux pas dire que monsieur Obama est un homme stupide. Je ne peux pas dire qu'il est mal informé. Mais s'il désigne la couleur blanche l'appelant noire ou vice versa, Dieu le jugera. En tout cas, pendant toute la durée de la présidence de monsieur Obama, sur le territoire des États souverains se prolongent les hostilités. Et en plus, d'abord les États-Unis participent à la destruction d'un État, dans la création du chaos là, puis ils arment n'importe qui pour lutter ensuite contre ceux qu'ils ont armé. Bref, ils poussent la situation à l'absurde. »

La discussion politique générale dans le cadre de la 69e session de l'Assemblée Générale de l'ONU se prolongera jusqu'au 1er octobre. Pendant ce temps, la tribune de l'ONU monteront les hauts représentants de plus de 140 pays et organisations internationales. La délégation russe est présidée par le ministre des affaires étrangères Sergueï Lavrov. Son intervention est prévue pour le 27 septembre.