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Le logiciel d'imagerie Google Maps continue de nous faire découvrir les merveilles cachées de notre planète. L'efficacité de l'outil est désormais tellement reconnue que les archéologues eux-mêmes l'ajoutent à leurs méthodes pour éclairer le passé de l'Homme. Après une année d'études poussées, une équipe révèle la présence d'une cinquantaine de géoglyphes dans le nord du Kazakhstan.

La découverte a été présentée au meeting de l'association européenne d'archéologie, qui a pris place à Istanbul en septembre dernier. Suite au repérage des motifs grâce à Google Earth, l'université lituanienne de Vilnius et l'université de Koustanaï au Kazakhstan ont dépêché des équipes sur place ; les chercheurs ont fouillé le site sur près d'un an, grâce à des radars à pénétration de sol et des photos aériennes.

Les prises de vue révèlent toutes sortes de motifs géométriques : croix, cercles et carrés de dimensions variables (de 90 à 400 mètres de diamètre) se dessinent en positif sur le sol. On peut également noter la présence d'un symbole à mi-chemin entre la Swastika, souvent considérée comme une figure universelle, et le Triskèle issu de l'art celtique.

Pour l'heure, l'inventaire de ces géoglyphes ne permet que des suppositions quant au contexte qui les entoure. « Nous ne pouvons dire qu'une chose - les géoglyphes ont été bâtis par un ancien peuple. Par qui et pourquoi, cela reste un mystère » admet Irina Shevnina, membre de l'expédition, dans un mail à Livescience. Les excavations ont mis à jour des restes de foyer autour des géoglyphes, suggérant d'après les chercheurs un usage rituel des géoglyphes ou encore un moyen de marquer la propriété sur ces terres.

En attendant la résolution de cette nouvelle énigme de l'histoire, amateurs et professionnels de l'archéologie satellitaire continuent de fouiller le moindre kilomètre carré de notre monde avec une efficacité impressionnante. L'exemple du Dr David Thomas de l'université de La Trobe à Melbourne, pionnier en la matière, est parlant : avec l'aide de ses élèves, celui-ci a recensé 670 sites d'intérêt historique sur 26000 kilomètres de désert Afghan via Google Earth.

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