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Pour la première fois en vingt ans le Japon et les États-Unis renforcent leur partenariat en matière de défense.

L'objectif ? Contrer l'expansion militaire chinoise et accroître le rôle du Japon dans la région, à l'heure où la Corée du Nord continue son programme nucléaire et balistique, détaille AP. Tokyo et Washington ont officialisé leur nouvelle coopération en publiant un rapport intérimaire le 8 octobre, qui actualise l'accord en vigueur depuis 1997, restrictif pour le Japon.

Pour l'Archipel, longtemps entravé en vertu de sa Constitution - pensée en 1945-1946 et qui lui interdit de développer une armée - la modernisation du partenariat militaire constitue une nouvelle « rupture », juge le site Affaires stratégiques.

Incarnant ce changement, le premier ministre, Shinzo Abe, a souligné que Tokyo pourrait maintenant soutenir un pays allié attaqué avec « la force minimale nécessaire » lorsque les intérêts vitaux du Japon sont menacés. Cet accord permettra au Japon de connaître des avancées significatives, notamment concernant les missiles, la surveillance et la sécurité maritime.

Mais Séoul jette un regard suspicieux sur ce nouveau partenariat, et craint qu'il n'ait pour conséquence « d'augmenter les tensions dans la région », et le force à choisir entre la Chine et l'alliance nippo-américaine, analyse The Hankyoreh.

Le voisin chinois ne semble pas non plus ravi, fustigeant un « pacte » aux termes « ambigus » sans manquer de rappeler « l'atrocité des crimes japonais » commis avant 1945 (Xihuanet). Malgré ces critiques, la modernisation des liens sécuritaires américano-japonais devrait être achevée d'ici à la fin 2014 et publiée dans un rapport final, conclut Voice of America.

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