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© afp.com/Steve ParsonsLa Russie, qui n'a fait état d'aucun cas d'infection du virus Ebola sur son territoire, affirme pouvoir livrer trois vaccins face pour lutter contre l'épidémie.
La ministre russe de la Santé, Veronika Skvortsova, a annoncé être en mesure de fournir trois vaccins contre le virus Ebola d'ici six mois. L'un d'eux serait déjà prêt pour un essai clinique.

La Russie pourra fournir trois vaccins contre le virus Ebola d'ici à six mois, a assuré la ministre russe de la Santé, Veronika Skvortsova, selon l'agence de presse Ria Novosti. "L'un est déjà prêt pour un essai clinique" affirme la ministre qui a précisé que l'un des vaccins avait été créé à partir d'une souche inactive du virus.

La fièvre Ebola a déjà fait 4033 morts selon le dernier bilan de l'Organisation mondiale de la santé. Au total, 8399 personnes ont été infectées dans sept pays.

"Plus de 450 personnes sont sous surveillance constante"

La Russie, qui n'a fait état d'aucun cas d'infection sur son territoire, a envoyé fin août une équipe de virologues et un laboratoire mobile pour aider à lutter contre l'épidémie en Guinée. Mais Veronika Skvortsova est revenue sur le dispositif mis en place au sein de son pays: "Depuis mars, nous avons mis en place un régime de protection contre le virus Ebola. En juillet, ce régime est passé au niveau supérieur".

Selon elle, 71 aéroports russes sont dotés de caméras thermiques afin de dépister les premiers signes de contamination par le virus. "Fondamentalement, (le virus) vient d'Afrique de l'Ouest. Par conséquent, tous les étudiants d'Afrique de l'Ouest dans les universités russes, et c'est plus de 450 personnes, sont sous surveillance constante", a ajouté la ministre.

Déjà deux vaccins "prometteurs"

Alors que la panoplie des médicaments antiviraux expérimentaux s'étoffe, l'OMS a fait état de deux vaccins "prometteurs": l'un développé par la firme britannique GSK (GlaxoSmithKline) et l'autre développé par l'agence de santé publique du Canada à Winnipeg, dont la licence de commercialisation est détenue par la société américaine NewLink Genetics.

Des essais cliniques du vaccin de la firme GSK ont récemment débuté au Mali, pays africain limitrophe de la Guinée. L'OMS espère de premiers résultats des essais sur ces deux vaccins en novembre-décembre et le début d'essais de phase 2 (permettant d'évaluer l'efficacité du vaccin) dans les pays touchés dès janvier-février.