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Le hasard peut parfois être cruel. À quelques jours de la mi-mandat de François Hollande, les chiffres du chômage à la fin septembre ont touché un nouveau record, à 3,432 millions de personnes. Pôle emploi a enregistré une hausse de 0,6% (+19.200 nouveaux inscrits), après un mois d'août qui avait connu une petite baisse (-0,3%). Tout est donc à refaire avant de pouvoir espérer l'inversion de la courbe, que le président souhaitait voir enclenchée à la fin 2013.

Au total, le nombre de demandeurs d'emploi inscrits à Pôle emploi en catégories A, B, C s'établit à 5,128 millions en France métropolitaine fin septembre 2014. Ce nombre augmente de 1 % (+50.200) au mois de septembre. Sur un an, il augmente de 5,7%.

"Quand on a une croissance aussi faible, pas seulement en France mais en Europe, il ne faut pas s'attendre à de bonnes nouvelles", avait prévenu jeudi Manuel Valls. Après un premier semestre de stagnation de l'économie, le gouvernement a divisé par deux ses prévisions de croissance pour 2014, de 1% à 0,4%. Pour 2015, il prévoit 1%, contre 1,7% initialement. "Quand il n'y a pas de croissance, il n'y a pas d'emploi", tranche Bruno Ducoudré, économiste à l'OFCE. Son organisme "ne voit pas de baisse du chômage d'ici fin 2015". Pour beaucoup d'économistes, il faut au moins 1,5% de croissance en moyenne pour faire reculer le chômage.

Par conséquent, l'hirondelle d'août n'a pas faire le printemps, surtout si l'on considère qu'il faut trois mois de baisse consécutifs avant de parler de tendance. L'Unédic, qui gère l'assurance chômage, table sur 44.000 chômeurs supplémentaires d'ici à fin 2014. L'Insee prévoit sur la même période une hausse de 0,2 point du taux de chômage, à 9,9% de la population active en métropole.