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Énorme surprise pour les tenants de la rupture du contrat sur les BPC Mistral : bien qu'il n'y ait eu ce matin aucune cérémonie officielle à Saint-Nazaire où la délégation russe ne s'est pas rendue, depuis 14 h le BPC Vladivostok est sous pavillon russe et a troqué son MMSI français pour un numéro russe.

Le MMSI est un numéro international régulé par l'autorité des communications basée à Genève et qui sert à déterminer l'appel sélectif des navires. Celui du BPC Vladivostok est en effet passé de 227022600 - enregistré sous pavillon français, à 273549920, sous pavillon russe depuis cet après-midi. L'ancien était encore valable hier 13 novembre.

Ce matin, la Russie avait annoncé qu'elle ne laissait que quinze jours à la France pour se décider, faute de quoi elle estimait que le contrat était rompu et s'apprêtait à demander des indemnités qui se chiffrent d'ores et déjà entre 3 et 10 milliards d'euros. DCNS a déjà démenti la transmission effective du navire, plaidant une erreur humaine du cabinet Veritas chargé du changement de pavillon, et qui l'aurait fait de façon prématurée. Cependant, ce démenti semble très peu convaincant car il est impensable que la décision de changer le MMSI ait été prise sans l'accord de l'Elysée. Il semble donc que la France s'achemine, dans une étrange Valls-hésitation qui risque de la fâcher tant avec la Russie qu'avec ses alliés occidentaux, vers le respect de ses engagements.