L'ADN est capable de survivre à un vol spatial, révèle une expérience menée à bord d'une fusée européenne. Plus encore, une fois revenu sur Terre, cet ADN demeure capable de transmettre des informations génétiques.

L'ADN est capable de survivre à un vol spatial, suivi d'un retour dans l'atmosphère terrestre. Plus encore, au terme de ce voyage, il continue de pouvoir transmettre les informations génétiques qu'il contient. Telle est la conclusion d'une expérience menée dans le cadre du récent vol d'une fusée européenne TEXUS.

Au cours de cette expérience, des chercheurs allemands et suissesont intégré dans la charge utile de la fusée TEXUS des échantillons d'ADN. Lorsque la fusée est revenue sur Terre, les chercheurs se sont aperçus que les échantillons d'ADN étaient toujours en place. Et ce n'est pas tout. En effet, ils ont également constaté que la plupart de ces échantillons d'ADN étaient capables de transmettre leurs informations génétiques à des cellules bactériennes, ainsi qu'à des cellules de tissus conjonctifs (les cellules conjonctives jouent un rôle essentiel dans le système de défense de l'organisme).

"Nous avons été extrêmement surpris de découvrir autant d'ADN intact et fonctionnel après cette expérience", indique Cora Thiel (Université de Zurich, Suisse), premier auteur de cette étude.

Ces travaux ont été publiés le 26 novembre 1014 dans la revue Plos One, sous le titre "Functional Activity of Plasmid DNA after Entry into the Atmosphere of Earth Investigated by a New Biomarker Stability Assay for Ballistic Spaceflight Experiments"