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© Inconnu
Je me souviens que ma vieille 4L faisait de l'autoallumage, un phénomène désagréable car je me demandais si le moteur allait finir par s'arrêter un jour. C'est exactement le même phénomène qui se produit depuis quelques années à propos du changement climatique, un auto-entretien de l'imposture de l'effet de serre, de la dangerosité du CO2, de la montée des températures et du niveau des océans, de la disparition des ours polaires et des coraux et toutes ces calamités à cause de l'accroissement inexorable et incontrôlable de la population humaine, surtout « les plus pauvres » comme osent le proclamer les écolos en particulier en Suisse (voir un précédent billet). Il ne faut pas faire retomber la pression psychologique sur les masses et comme le Docteur Coué l'avait bien formulé, c'est à force de répéter une vérité (ou une contre-vérité) qu'on finit par convaincre son auditoire. Week-end de Thanksgiving oblige, les sites américains d'information scientifique sont resté figés et j'en ai profité pour faire une petite revue de l'intoxication climatique et c'est édifiant !

Enfin le réchauffement tant attendu arrive, on est rassuré puisque depuis plus de 17 ans les observations infirmaient les prédictions de l'IPCC :

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© NCDC
Le taux de nitrate augmente dans les océans, pour être plus précis dans le Pacifique Nord et c'est comme pour le carbone c'est la faute aux activité humaines en particulier l'utilisation excessive d'engrais pour l'agriculture et la consommation de carburants fossiles pour produire de l'énergie (Science : DOI: 10.1126/science.1258396 ) et les conséquences sont inimaginables ! Trop de nitrates, pas assez de phosphate, le désastre attendu pour le plancton. Tout de même, c'est vraiment catastrophique comme augmentation : 0,24 micromole par kg d'eau de mer et par an. L'histoire ne dit pas (article payant) comment cette augmentation a été calculée car il faut bien se référer à une valeur initiale pour établir une comparaison mais comme pour le réchauffement, on peut toujours manipuler les données pour convenance idéologique et à partir d'observations exactes en tirer des conclusions fausses. Il n'en reste pas moins que l'augmentation des nitrates dans les océans est indirectement liée au réchauffement climatique selon les commentaires des auteurs de cet article.

Autre conséquence du réchauffement climatique, et ça revient périodiquement (on est en plein Coué), d'ici la fin du siècle, les ours polaires auront probablement disparu ou presque :

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© Inconnu
Ce n'est qu'une prédiction mais qui fait « froid » dans le dos. L'histoire ne dit pas si la population de phoques augmentera en parallèle au déclin des ours polaires, leurs premiers prédateurs après l'homme.

El Nino qu'on attend toujours, viendra-t-il, ne viendra-t-il pas, fait l'objet d'une nouvelle étude de simulation basée sur des données très fragmentaires pourtant publiées dans Nature ( doi:10.1038/nature13963 ) et remontant jusqu'à 12000 ans en arrière mais la conclusion de l'article, du moins son résumé, est éloquante, il faut plus de crédits de recherche pour affiner les prédictions du changement climatique lié à l'oscillation décadale du Pacifique et à El Nino. Cependant cet article introduit l'effet des variations de l'orbite terrestre sur le climat. On n'est qu'à moitié rassuré.

Venons-en aux abeilles. Le réchauffement climatique risquerait de favoriser l'expansion du parasite Nosema ceranae responsable de la nosémose des abeilles et d'origine tropicale. On en a déjà trouvé en Californie et en Grande-Bretagne et si le réchauffement climatique s'accélère comme toutes les observations tendent à le montrer, il n'y aura plus d'abeilles ni de bourdons. Encore une fois ça fait peur et c'est le but de ce genre de publication, entretenir la peur climatique par tous les moyens.

Enfin, pour terminer cette sorte de revue de presse climatique, l'effet des vagues sur la destruction de la banquise boréale. On s'en doutait un peu, les vagues, la houle, en un mot la surface de l'océan est modelée par les vents. Moins de banquise en raison du réchauffement climatique, plus de mers exposées au vent et donc plus de vagues, ce qui entraine une plus grande et plus rapide destruction de la banquise. C'est tout de même incroyable qu'une telle étude ait pu trouver une source de financement. Mais encore une fois l'information émanant de l'Université d'Adelaide en Australie est formelle, il faut encore plus de crédits de recherche pour confirmer cette observation.

J'arrête là cette revue de presse, ça commence à me réchauffer le cerveau.

Je livre à mes lecteurs cette dépêche d'agence toute chaude mais qui a un peu refroidi depuis que j'ai effectué un copié-collé en guise de conclusion :
Les négociations climatiques entament à Lima un marathon jusqu'à Paris

Lima - Quelque 190 délégations du monde entier se retrouvent lundi à Lima pour deux semaines de négociations sur les engagements de chaque pays dans la lutte contre le réchauffement climatique, afin d'ouvrir la voie à un accord multilatéral dans un an à Paris, un immense défi. Le constat est désormais largement partagé par la communauté internationale: il y a urgence à agir à une échelle beaucoup plus ambitieuse car les émissions de gaz à effet de serre ne cessent de croître (+2,2% par an). A ce rythme, la planète se dirige vers une hausse des températures d'environ 4°C d'ici la fin du siècle par rapport à l'ère pré-industrielle. Jamais les risques du changement climatique n'ont été aussi évidents et les impacts aussi visibles, souligne Christina Figueres, la secrétaire exécutive de la Convention sur le changement climatique des Nations Unies, sous l'égide desquelles se déroulent ces discussions. Pour autant, les changements à opérer pour limiter à 2°C la hausse de la température du globe - un seuil au-delà duquel les experts prédisent des impacts irréversibles et dramatiques dans de nombreuses régions - sont drastiques. Mais il est possible de relever le défi, techniquement et financièrement, a conclu le Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (Giec) dans sa synthèse mondiale publiée cette année. Ce sont près de deux tiers des réserves fossiles connues qu'il faudrait laisser dans le sol, selon l'Agence internationale de l'énergie (AIE), une perspective à laquelle sont réticents les pays producteurs et les multinationales du secteur. Pour remplacer pétrole, charbon et gaz, il faudrait aussi investir massivement à l'échelle mondiale dans les énergies non émettrices de CO2. D'après le Giec, les investissements dans ces énergies doivent tripler, voire quadrupler entre 2010 et 2050. Il va falloir également poursuivre les formidables progrès déjà réalisés en matière d'efficacité énergétique des bâtiments, des transports et des processus industriels, et stopper la déforestation. Pour arriver à maintenir le cap des 2°C, chaque pays va devoir annoncer d'ici mi 2015 sa contribution nationale à l'effort global. A Lima, la nature de ces contributions devra être arrêtée: réduction des émissions de gaz à effet de serre en valeur absolue, par habitant, par unité de PIB, par secteur d'activité, etc.

- Engagements financiers « clairs » -

Les pays en voie de développement défendent aussi l'idée que les contributions des pays riches doivent inclure des engagements financiers pour soutenir leurs actions de réductions des gaz à effet de serre et leur adaptation aux risques liés au changement climatique. Nous avons besoin d'engagements clairs, précis et prévisibles en matière de financement climat, qui tiennent compte des besoins des pays en développement, affirme Romain Benicchio, de l'ONG Oxfam, qui insiste dans un rapport publié lundi sur l'importance de ce point pour garantir un accord à Paris en 2015. Laurence Tubiana, la négociatrice pour la France, le confirme: nous devons créer un système d'investissements en faveur de la décarbonation de l'économie, et pour cela, il faut identifier les besoins dans les secteurs clés et les financements nécessaires. Sans attendre le rendez-vous de Lima, l'Europe s'est récemment fixée comme objectif de réduire de 40% ses émissions de gaz à effet de serre entre 1990 et 2030. Les Etats-Unis se sont engagés à les baisser de 26 à 28% entre 2005 et 2025 et la Chine a pour la première fois donné une date (autour de 2030) à partir de laquelle elle veut les diminuer. Ces annonces sont un point de départ positif, a déclaré à l'AFP Tony de Brum, le ministre des Affaires étrangères des îles Marshall. Avec ces engagements des trois plus gros émetteurs et le sommet organisé par Ban Ki-moon à New York en septembre, qui a réuni quelque 120 chefs d'Etat et de gouvernement, le climat est redevenu une priorité au plus haut niveau ces derniers mois. Malgré ce contexte porteur, les négociateurs à Lima n'auront pas trop de quinze jours pour définir les grandes lignes de l'accord de 2015 et préciser comment les pays riches tiendront leurs promesses de 100 milliards de dollars d'aide aux pays du sud en 2020.