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Une semaine après la tempête qui a fait au moins 36 morts, le Maroc a été frappé par de nouvelles intempéries, qui ont fait au moins onze victimes, selon la chaîne publique 2M. Auparavant, la presse écrite avait évoqué jusqu'à sept morts à la suite de ces pluies torrentielles, les pires des « trente dernières années », selon le quotidien L'Economiste.

De vendredi à dimanche, le Sud marocain a effectivement enregistré des précipitations record : il est tombé dans certains secteurs l'équivalent d'une année de pluie, comme à Agadir, la grande station balnéaire du pays (plus de 250 mm de précipitations). Ces intempéries, qui ont pris fin lundi 1er décembre au matin, ont entraîné de nouvelles crues impressionnantes d'oueds (rivières) et des dégâts considérables, en particulier à Guelmim (200 kilomètres au sud d'Agadir), déclarée « zone sinistrée ». Aucun bilan humain n'a été officiellement publié à l'échelle nationale.

« PONT AÉRIEN »

Les dégâts matériels se chiffreraient, eux, à des centaines de millions d'euros. Plusieurs milliers d'habitations ont été totalement ou partiellement détruites, de multiples routes, coupées, et le réseau électrique, endommagé, selon les autorités. Lundi matin, au moins 250 villages étaient encore « enclavés » et faisaient l'objet de « ravitaillements ».

D'après 2M, un « pont aérien » a notamment été mis en place entre Guelmim et Sidi Ifni (Sud-Ouest) « pour porter assistance aux populations encerclées par les crues ». A Guelmim même, ville aux portes du Sahara déjà éprouvée le week-end précédent avec près d'une trentaine de morts, des quartiers entiers ont été submergés après la rupture de digues.

Le ministre de l'intérieur, Mohammed Hassad, s'est rendu sur place durant le week-end. « La priorité sera donnée à la réouverture des routes, au rétablissement du courant électrique, à l'approvisionnement en eau potable et à la continuité des services de santé », a déclaré la préfecture de Guelmim, d'après laquelle plusieurs centaines de personnes sont temporairement sans domicile et ont été prises en charge. Critiquées à l'issue du précédent épisode pluvieux, du fait du lourd bilan humain (au moins 36 morts), les autorités avaient placé certaines zones en « alerte maximale » dès vendredi.