Des mesures concrètes pour développer la Russie

Allocution annuelle du Président Poutine à l'Assemblée fédérale de Russie le 4 décembre 2014, dans la salle Saint-Georges du Kremlin à Moscou. (Partie II)

poutine
Poutine s'exprimant devant l'Assemblée fédérale, le 4 décembre 2014
Préambule

Cette seconde partie du discours de Vladimir Poutine est beaucoup plus technique que la première partie. Vladimir Poutine tire les leçons de la crise (la non-livraison des Mistral, les sanctions, etc.) Il met en place une machine de guerre économique qui devrait assurer l'autosuffisance russe, mais qui devrait aussi concurrencer l'économie européenne. Des mesures économiques qui pourraient avantageusement servir de modèle à la France. Les mesures démographiques énoncées sont à contre-courant de celles de la France et de l'Occident, très intéressantes d'un point de vue chrétien. L'enseignement promu est celui de l'effort et de l'excellence contrairement à celui qui est mis actuellement en place en France. L'exemple de la politique russe est un encouragement pour la France parce qu'il nous montre que la volonté d'une seule personne peut tout changer.
« Travail consciencieux, propriété privée, liberté d'entreprise - c'est le même genre de valeurs conservatrices fondamentales que le patriotisme et le respect de l'Histoire, des traditions et de la culture de son pays. »(V. Poutine)

« Nous avons la force, la volonté et le courage de protéger notre liberté »(V. Poutine)
La riposte de la Russie aux sanctions occidentales

Chers collègues,

Pour être en mesure de mettre en œuvre tous nos plans et respecter les engagements sociaux de base énoncés dans les décrets présidentiels de mai 2012, nous devons décider de ce que nous ferons dans les domaines de l'économie, de la finance et de la sphère sociale. Mais le plus important est de choisir une stratégie.

Je répète que la Russie sera ouverte sur le monde, la coopération, les investissements étrangers et les projets communs. Mais il faut surtout comprendre que notre développement dépend essentiellement de nous.

Nous ne réussirons que si nous travaillons à la prospérité et à la richesse, plutôt qu'à l'attente d'une ouverture ou d'une situation favorable sur les marchés étrangers.

Nous ne réussirons que si nous évitons la tentation du désordre, de l'irresponsabilité et notre habitude d'enterrer les bonnes décisions sous une montagne de paperasserie. Je veux que chacun comprenne que dans le monde d'aujourd'hui, cela ne représente pas simplement un obstacle au développement de la Russie, mais qu'il s'agit d'une menace directe à sa sécurité.

La période à venir sera complexe et difficile, elle dépendra pour beaucoup de ce que chacun d'entre nous fera sur son lieu de travail. Les prétendues sanctions et les restrictions étrangères ne sont qu'une incitation pour atteindre nos objectifs de façon plus efficace et plus rapide.

Nous avons beaucoup à faire. Nous devons créer de nouvelles technologies, un environnement concurrentiel et une marge supplémentaire dans les industries, le système financier et à la formation du personnel. Nous avons un grand marché intérieur et des ressources, des projets de capitaux et de recherches pour cela. Nous avons aussi des gens talentueux, intelligents et industrieux qui peuvent apprendre très rapidement.

La chose la plus importante maintenant est de permettre aux gens de s'épanouir. La liberté d'entreprendre dans les domaines économiques et sociaux, pour les initiatives publiques, voilà la meilleure réponse possible, à la fois aux restrictions externes et à nos problèmes nationaux. Plus les gens s'impliqueront dans l'organisation de leur propre vie, plus ils seront indépendants, à la fois économiquement et politiquement, plus le potentiel de la Russie sera grand.

Dans ce contexte, je citerai :
« Celui qui aime la Russie veut sa liberté pour lui ; surtout, la liberté pour la Russie en tant que telle, pour son indépendance internationale et son autosuffisance ; la liberté pour la Russie comme un ensemble de cultures russe et d'autres ethnies ; et finalement, la liberté pour le peuple russe, la liberté pour nous tous : la liberté religieuse, la liberté de recherche de la vérité, de la créativité, du travail et de la propriété. « Ivan Ilyine. Cela est tout à fait sensé et constitue un bon guide pour nous tous aujourd'hui. »
[Yvan Iline est un philosophe russe monarchiste qui fut chassé de Russie par les bolchéviques en 1922 dans « le bateau des philosophes ». NDLT]

Mesdames et Messieurs,

La riposte interne aux sanctions occidentales

Travail consciencieux, propriété privée, liberté d'entreprise - ces valeurs sont apparentées aux valeurs conservatrices fondamentales que sont le patriotisme et le respect de l'Histoire, des traditions et de la culture de son pays.

Nous voulons tous la même chose : le bien-être pour la Russie. Ainsi, les relations entre les entreprises et l'État doivent être fondées sur la philosophie d'une cause commune, d'un partenariat et d'un dialogue d'égal à égal.

Naturellement, la responsabilité et le respect de la loi et les obligations sont essentiels dans le monde de l'entreprise, ainsi que dans d'autres domaines de la vie. Et c'est exactement la façon dont l'écrasante majorité de nos entrepreneurs travaillent. Ils apprécient leur entreprise et sa réputation sociale. En vrais patriotes, ils veulent aider la Russie. C'est le genre de personnes qu'il faut respecter et auxquelles il faut offrir des conditions favorables à leur de travail productif.

Ce n'est pas la première fois que nous parlons de la nécessité de reconsidérer le fonctionnement de nos organismes de surveillance, de contrôle et d'application de la loi. Néanmoins, les choses changent très lentement ici. La présomption de culpabilité est encore très vivace. Au lieu de freiner les contraventions individuelles à la loi, ils créent des problèmes pour des milliers de gens respectueux des lois, des personnes motivées.

Il est essentiel de supprimer les restrictions imposées aux entreprises autant que possible, de les libérer de la tutelle et du contrôle tatillon. J'ai dit la surveillance et le contrôle tatillon. Je vais examiner cela plus en détail plus tard. Je propose les mesures suivantes à cet égard.

Chaque inspection doit devenir publique. L'année prochaine, un registre spécial sera établi qui consignera les informations liées aux inspections menées par l'administration, dans quel but et avec quels résultats. Ainsi, il sera possible d'arrêter les procédures injustifiées et, pire encore, les visites « payez à l'ordre » des organismes de surveillance. Ce problème est extrêmement pertinent, non seulement pour les entreprises, mais aussi pour le secteur public, les institutions municipales et les services sociaux.

Enfin, il est essentiel d'abandonner le principe de base du contrôle systématique et sans fin. La situation doit être surveillée où il y a des risques réels avec des signes de transgression. Vous voyez, même quand nous avons déjà fait quelque chose en matière de restrictions de la surveillance, et alors que ces restrictions semblent bien fonctionner, il y a un si grand nombre d'organismes d'inspection que si chacun d'entre eux ne venait, ne fût-ce qu'une fois, alors l'entreprise ferait tout simplement faillite. En 2015, le gouvernement devrait prendre toutes les décisions nécessaires pour passer à ce système, un système qui prête moins le flanc aux critiques et aux inspections.

En ce qui concerne les petites entreprises, je propose la création de « congés d'inspections ». Si une société a acquis une bonne réputation et si elle n'est pas sous le coup de graves accusations pendant trois ans, puis pour les trois prochaines années, elle ne devrait plus être sujette à des inspections régulières par des organismes gouvernementaux ou municipaux de surveillance. Bien sûr, cela ne s'applique pas en cas d'urgence, quand il y a un danger pour la santé ou la vie des gens.

Les entrepreneurs parlent de la nécessité d'une législation stable et de règles prévisibles, taxes incluses. Je suis entièrement d'accord avec cela. Je propose de geler les paramètres fiscaux existants pour les quatre prochaines années, ne pas revenir à nouveau sur la question, de ne pas les modifier.

Dans le même temps, il est important de mettre en œuvre les décisions qui ont déjà été prises pour alléger le fardeau fiscal. Tout d'abord, pour ceux qui viennent juste de mettre en place leur entreprise. Comme nous l'avons accepté, un congé fiscal de deux ans sera mis en place pour les petites entreprises qui s'inscrivent pour la première fois. Les installations de production qui commencent à partir de zéro auront droit aux mêmes exemptions.

Amnistie totale pour le retour des capitaux en Russie

Autre chose. Je propose une amnistie totale pour les capitaux de retour en Russie. J'insiste, amnistie totale.

Bien sûr, il est essentiel d'expliquer aux personnes qui en profiteront ce que cette décision de pleine amnistie signifie. Cela signifie que, si une personne légalise ses avoirs et ses biens en Russie, elle recevra des garanties juridiques fermes qu'elle ne sera pas convoquée par divers organismes, y compris les organismes d'application de la loi, lesquels ne lui « mettront pas la pression », elle ne sera pas interrogée sur les sources de son capital ni sur comment il a été acquis, ni poursuivie par l'administration, ni ce capital remis en question par des services fiscaux ou juridiques. Faisons-le maintenant, mais seulement une fois. Tous ceux qui veulent venir en Russie devraient profiter de cette occasion.

Nous comprenons tous que les sources d'actifs diffèrent, qu'ils ont été gagnés ou acquis de diverses manières. Cependant, je suis convaincu que nous devrions finalement mettre un terme, tourner la page dans l'histoire de notre économie et de notre pays. Il est très important et nécessaire de le faire.

J'espère que, suite aux événements bien connus survenus à Chypre et avec la campagne de sanctions en cours, notre milieu d'affaires s'est finalement rendu compte que ses intérêts à l'étranger ne sont pas pris en compte et qu'il peut même se faire plumer comme un pigeon.

Et que la meilleure garantie possible est la juridiction nationale, même avec tous ses problèmes. Nous allons continuer à faire face à ces problèmes avec conviction, avec notre communauté d'affaires, bien sûr.

La Russie a déjà réalisé d'importants progrès dans l'amélioration de son climat d'affaires. Un nouveau cadre législatif a en grande partie été mis en place au niveau fédéral. Maintenant, l'accent devrait être déplacé sur la qualité de l'application de la loi, la promotion de meilleures pratiques dans les régions en partenariat avec les entreprises, en utilisant les évaluations nationales du climat des investissements à cette fin. Dès l'année prochaine, le système de notation sera introduit dans toutes les régions. Nous passerons en revue les progrès lors d'une réunion du Conseil d'État à coup sûr.

Nous avons besoin de bien développer les chantiers de construction et les infrastructures de transport afin d'être en mesure de favoriser l'expansion des entreprises et d'accueillir de nouveaux sites de production. Nos régions doivent se concentrer sur la création de routes régionales et locales. Pour leur permettre d'avoir d'autres ressources, nous avons mis en place des fonds de routes régionales. Dans l'ensemble, nous devrions chercher à doubler le volume de la construction de routes à travers la Russie.

Bien sûr, ce que je viens de dire a été vérifié par les agences gouvernementales concernées. Elles ont toutes confirmé qu'il s'agit d'un projet réalisable. Nous attendrons de voir les résultats de votre travail, collègues.

En 2015, nous allons lancer un programme destiné à rembourser les dépenses des régions impliquées dans la création de parcs technologiques. J'espère que les régions vont faire bon usage de cette occasion pour développer leur propre capacité industrielle. Ces mesures supplémentaires sont prises afin de soutenir la croissance économique et industrielle dans les régions russes stratégiquement importantes.

Une loi sur la zone économique spéciale en Crimée a été adoptée. Des conditions favorables y seront créées pour les entreprises, l'agriculture et le tourisme, les industries de fabrication et de transport maritime, y compris la fiscalité, des douanes et d'autres procédures.

Comme vous le savez peut-être, le régime préférentiel douanier pour la région de Kaliningrad expirera en 2016. Il est impératif que ds nouvelles mesures à l'appui de cette région, qui ont déjà été préparées, soient mises en œuvre afin de maintenir un climat favorable aux entreprises.

J'aimerais demander au gouvernement de terminer ce travail dès que possible. J'aimerais aussi demander aux députés de ne pas retarder l'examen de la loi sur les zones de développement prioritaire (ZDP).

En outre, je propose d'étendre la réglementation des ZDP à de nouveaux projets dans un certain nombre de villes mono-industrielles, aux situations socio-économiques les plus difficiles, plutôt que d'attendre trois ans, comme prévu par le projet de loi (je crois qu'il a été adopté en première lecture). Au lieu de cela, nous devrions modifier et commencer à travailler sur les villes mono-industrielles tout de suite.

Bien sûr, les ZDP devraient jouer un rôle clé dans le développement de l'Extrême-Orient russe. Nous avons annoncé des plans ambitieux pour le développement de cette région, et nous allons, bien sûr, les mettre en œuvre. J'aimerais demander au gouvernement d'envisager la recapitalisation du Fonds de développement pour l'Extrême-Orient. Nous pouvons affecter une partie des augmentations de l'impôt fédéral, qui seront obtenues à partir de l'ouverture de nouvelles entreprises dans la région, à cette fin.

Comme c'est souvent le cas dans ces questions, nous avons eu des échanges difficiles sur cette question avec le ministère des Finances. Nous avons convenu que nous pourrions commencer par une exception pour la TVA. Ensuite, nous verrons comment ce système fonctionne.

Je propose d'accorder un statut de port franc à Vladivostok, avec un régime fiscal attrayant et des lois simplifiées. Comme vous le savez peut-être, Sébastopol et d'autres ports de Crimée bénéficient déjà de ce statut.

Nous avons également besoin d'un projet global pour le développement moderne et compétitif de la route maritime du Nord. Elle doit fonctionner non seulement comme une voie de transit efficace, mais aussi promouvoir l'activité des entreprises sur la côte russe du Pacifique et le développement des territoires arctiques.

L'indépendance économique

La qualité et la taille de l'économie russe doivent être compatibles avec notre rôle géopolitique et historique. Nous devons sortir du piège de la croissance zéro et atteindre un taux de croissance globale supérieure à la moyenne dans les trois à quatre prochaines années. C'est la seule façon d'augmenter la part de la Russie dans l'économie mondiale, et donc de renforcer notre influence et notre indépendance économique.

L'économie nationale devrait également être plus efficace. Il est impératif que la productivité du travail soit augmentée d'au moins cinq pour cent par an. Il faudra que le gouvernement trouve les réserves nécessaires et établisse un plan pour optimiser leur utilisation. Dans le même temps, il est important de maintenir un environnement macroéconomique stable et de réduire l'inflation à moyen terme à quatre pour cent, mais surtout pas par la suppression de l'activité commerciale. Nous devons enfin apprendre à concilier ces deux objectifs : contenir l'inflation et stimuler la croissance.

Aujourd'hui nous sommes aux prises avec une réduction des recettes en devises et, par conséquent, avec une monnaie nationale plus faible, le rouble. Comme vous le savez, la Banque de Russie a opté pour un taux de change flottant, mais cela ne signifie pas que la Banque de Russie s'abstiendra de maîtriser le taux de change, et que le rouble peut désormais faire l'objet d'une spéculation financière incontrôlée.

J'aimerais demander à la Banque de Russie et au gouvernement de mener des actions difficiles et concertées pour décourager lesdits spéculateurs de jouer sur les fluctuations de la monnaie russe. À cet égard, je tiens à souligner que les autorités connaissent ces spéculateurs. Nous avons les instruments d'influence appropriés, le temps est venu de les utiliser.

Bien sûr, un affaiblissement du rouble augmente le risque d'une hausse à court terme de l'inflation. Il est impératif que nous protégions les intérêts de notre peuple, d'abord et avant tout, ceux à faible revenu, et le gouvernement et les régions doivent assurer le contrôle de la situation sur la nourriture, les médicaments et d'autres marchés de produits de base. Je suis sûr que cela peut être fait sans aucun problème, et cela doit être fait.

Une monnaie nationale plus faible augmente également l'environnement des prix et la compétitivité de nos entreprises. Nous prenons en compte ce facteur dans notre politique de substitution des importations (au moins, là où c'est approprié et nécessaire). Dans les trois à cinq ans, nous devons fournir à nos clients des médicaments de haute qualité abordables et de la nourriture produite principalement en Russie.

La récolte de grain en Russie en 2014 a été l'une des meilleures de l'histoire récente. La croissance de la production globale dans notre complexe agro-industriel s'élève actuellement à environ 6 pour cent. Nous avons maintenant de grandes entreprises et des exploitations agricoles efficaces, et nous allons les soutenir. Remercions nos agriculteurs pour leur performance cette année.

Les technologies de pointe

Nous devons aussi réduire notre dépendance critique à la technologie aux biens industriels étrangers, y compris dans la construction de machines-outils et les industries de précision, de l'énergétique, et la production d'équipements pour le développement sur le terrain, y compris sur le plateau continental arctique. Nos produits et notre infrastructure de sociétés peuvent sérieusement aider nos producteurs dans ce domaine. La mise en œuvre des grands projets pétroliers, énergétiques et de transports doivent compter avant tout sur les producteurs nationaux et promouvoir la demande pour leurs produits.

À ce stade, c'est surtout dans l'autre sens : nous achetons tout à l'étranger, laissant les industries nationales et la science les mains vides. Je suggère la création d'un centre de coordination gouvernementale spécial et l'attribution de davantage d'autorité au gouvernement dans ce domaine. Ce centre délimiterait la mise en œuvre de grands projets avec la priorité de contrats à des compagnies russes, avec la poursuite du développement des installations de production et de recherche nationales, et la localisation de la production.

Quant aux importations, nous ne devons acheter de l'équipement et de la technologie que distinctement à l'étranger. J'aimerais ajouter que nous devons également coopérer avec les producteurs nationaux concernant le secteur du logement, des transports publics, de l'agriculture et d'autres industries.

Je demande au gouvernement de prendre les décisions nécessaires pour l'expansion des petites et moyennes entreprises et afin que les entreprises publiques leur réservent leurs achats, et en particulier pour déterminer le volume d'achats obligatoires annuels des entreprises appartenant à l'État vers les petites et moyennes entreprises. Ce sont des dizaines et des centaines de milliards de roubles qui doivent être utilisés pour stimuler le développement des entreprises nationales.

Il va sans dire que leurs produits doivent satisfaire aux strictes conditions de qualité et de prix. Ensuite, nous devons prévenir le monopole interne. Je tiens à souligner que la substitution d'importation raisonnable - raisonnable est le mot clé ici - est une priorité à long terme, indépendamment des conditions extérieures.

En outre, les programmes de substitution à l'importation doivent encourager la création d'un grand groupe d'entreprises industrielles qui peuvent être compétitives non seulement dans le pays, mais aussi sur les marchés étrangers. Ces sociétés existent en Russie. Elles sont très efficaces et ont un potentiel d'exportation - très bon potentiel. Mais elles sont à court de capitaux, de technologie, de personnel et d'équipement. Nous devons éliminer le plus grand nombre de ces restrictions possible. Nous devons fournir des incitations à l'investissement afin que ces entreprises puissent augmenter leur croissance, augmenter leur capitalisation et leur production de plusieurs fois et s'é établir sur les marchés étrangers.

Je demande à l'Agence pour les initiatives stratégiques de s'associer à la Vnecheconombank, le Fonds russe d'investissements directs et d'autres institutions de développement pour élaborer un programme et un système pertinent. Le premier programme pilote de soutien aux entreprises non marchandes doit déjà être lancé l'année prochaine.

Le centre de soutien au crédit et assurance intégré, qui commencera à fonctionner en 2015, va stimuler les exportations nationales. Ses services seront disponibles à toutes les entreprises non marchandes, à la fois petites et grandes.

Au cours des trois prochaines années, la capitalisation des Roseximbank, qui a été créé à cet effet, devrait atteindre environ 30 milliards de roubles. Au cours des trois prochaines années, le volume des exportations de haute valeur ajoutée russes devrait croître de 50 pour cent.

Bien sûr, des fonds considérables seront nécessaires pour le développement des secteurs non marchands et des autres secteurs économiques. La Russie a ces fonds. Nous avons de grandes économies nationales, qui doivent être utilisées pour cela.

Malgré des restrictions externes, nous devons augmenter notre investissement annuel à 25 pour cent du PIB en 2018. Qu'est-ce que cela signifie ? Je vais vous l'expliquer en quelques mots.

Cela signifie que nous devons investir autant que nous gagnons. Nos économies doivent travailler pour l'économie et le développement national, plutôt que pour l'exportation des capitaux. Pour être capables de faire cela, nous devons sérieusement renforcer la stabilité de notre système bancaire - la Banque centrale a travaillé à cette fin - et aussi réduire la dépendance du marché financier national aux risques externes.

Je propose l'utilisation de nos réserves (surtout, la Caisse nationale de prévoyance) pour mettre en œuvre un programme de recapitalisation des principales banques nationales, avec un financement à fournir en vertu de conditions clairement définies pour les canaliser dans les projets les plus importants de l'économie réelle à des taux d'intérêt abordables. En outre, les banques devront introduire des mécanismes de financement des projets.

En ce qui concerne les dépenses budgétaires, les exigences clés ici devraient être l'épargne et un rendement maximal, le bon choix de priorités dans la situation économique actuelle. Pour les trois prochaines années, nous devrions fixer l'objectif de réduire les coûts et les dépenses budgétaires inefficaces par au moins cinq pour cent du total des dépenses en termes réels.

Lutte contre les détournements de fonds publics

Hier, le Premier ministre et moi avons discuté de ce sujet. Bien sûr, il y a quelques pièges ici, il convient de savoir ce qu'ils sont, il est important de les éviter, de se déplacer avec précaution, mettre en œuvre plusieurs projets pilotes dans plusieurs régions et de voir ce qui se passe.

Toutefois, laisser la situation telle qu'elle est aujourd'hui n'est plus une option. Comme je l'ai dit plus haut, les coûts de construction d'installations similaires dans des régions pourtant voisines diffèrent à plusieurs reprises. De quoi s'agit-il ?
Les diversions ou les détournements de fonds budgétaires alloués pour des contrats fédéraux de la défense doivent être traités comme une menace directe pour la sécurité nationale et traités avec sérieux et sévèrement, comme dans la répression du financement du terrorisme. Je mentionne cela pour une raison.

Je ne pense pas qu'il y ait quelque chose à cacher ou gommer ici. Nous venons de tenir notre réunion ordinaire à Sotchi avec la direction du ministère de la Défense, les armes de combat et les services des commandants.

Sur certains postes, les prix doublent, triplent ou quadruplent, et dans un cas, ils ont augmenté de 11 fois. Vous vous rendez compte que cela n'a rien à voir avec l'inflation ou avec quoi que ce soit, étant donné que pratiquement 100 pour cent du financement sont fournis à l'avance.

Je tiens à réitérer, et je vais le porter à l'attention des organismes d'application de la loi. Je charge le ministère de la Défense, le Service fédéral de surveillance financière et d'autres agences pertinentes pour élaborer un système strict, un contrôle efficace de l'utilisation des fonds alloués pour les contrats fédéraux de la défense. Ce système devrait fonctionner le long de la chaîne d'approvisionnement. Des peines plus sévères devraient être imposées à ceux responsables de la mise en œuvre fédérale de contrats de la défense pour répondre de chaque rouble mal dépensé, du budget.

Il est également crucial de rationaliser les budgets d'entreprises appartenant à l'État. À cette fin, des centres de règlement financier unifiés devraient être établis, quelque chose comme un Trésor, pour assurer la transparence et l'optimisation des flux financiers et leur gestion efficace. Les sociétés mères devraient aussi voir clairement comment les fonds sont utilisés dans leurs filiales.

Des paramètres d'efficacité clé devraient être introduits dans toutes les entreprises où l'État détient plus de 50 pour cent des actions, y compris l'obligation de réduire les dépenses de fonctionnement d'au moins 2 à 3 pour cent par an. Je dois ajouter que les compensations pour la gestion de société d'État doivent être directement liées à la performance et aux réalités économiques.

Chers collègues,

L'Industrie

Je suis convaincu que la Russie est capable non seulement de réaliser un effort de grande envergure pour moderniser son secteur industriel, mais aussi de devenir un fournisseur d'idées et la technologie pour le monde entier, émergeant comme un des principaux producteurs de biens et services qui façonneront l'ordre du jour mondial de la technologie. Les sociétés russes incarnent la réussite et de fierté nationale, tout comme nos projets nucléaires et spatiaux l'ont fait.

Nous avons déjà adopté des modifications législatives visant à instaurer des normes environnementales strictes. Leur but est de pousser les entreprises à mettre en œuvre la meilleure technologie disponible, de sorte que les industries clés bénéficient de mises à jour continues.

Cela dit, nous devons aussi être conscients des défis futurs. À cet égard, je propose de mettre en œuvre une initiative technologique nationale. Les prévisions à long terme devraient nous donner un aperçu des tâches auxquelles la Russie pourrait faire face dans les 10 à 15 prochaines années, les solutions qui seront nécessaires pour assurer la sécurité nationale, améliorer la qualité de la vie, et promouvoir les industries opérant dans un nouvel environnement technologique.

Les promoteurs de projets créatifs prometteurs devraient unir leurs efforts avec des entreprises dynamiques qui sont prêtes à mettre en œuvre des solutions de pointe. Les grandes universités, les centres de recherche, l'Académie des sciences de Russie et les grandes associations commerciales devraient également être impliqués dans cet effort. Et bien sûr, nos compatriotes travaillant à l'étranger dans les Universités ou dans des secteurs de hautes technologies devraient également être invitées à y participer, mais seulement ceux d'entre eux qui ont vraiment quelque chose à apporter.

Je propose que le gouvernement prenne les dispositions nécessaires, avec l'aide de l'Agence pour les initiatives stratégiques. Il est important que des représentants des entreprises, des universitaires et les développeurs nous disent quels obstacles doivent être éliminés et l'aide supplémentaire dont ils ont besoin. Les technologies les plus avancées donneront des résultats que s'il y a des gens qui sont prêts à les développer et à les utiliser.

Malheureusement, les ingénieurs sont encore principalement formés dans les universités qui ne sont plus liées aux véritables producteurs, et n'ont pas accès aux dernières recherches et solutions. Il est grand temps que nous nous concentrions sur la qualité de l'éducation, et non le nombre d'inscriptions, et que nous nous assurions que les ingénieurs sont formés par les meilleurs établissements d'enseignement supérieur avec des connexions solides avec l'industrie, et de préférence dans les régions où les futurs ingénieurs vont vivre.

Cette exigence de qualité devrait également être appliquée à la main-d'œuvre régulière. En 2020, au moins la moitié des collèges de formation professionnelle de la Russie s'attend à offrir une éducation dans 50 des professions de travail les plus pertinentes et les plus prometteuses, en conformité avec les normes internationales les plus élevées et utilisant une technologie avancée. Les concours chez les ouvriers et les ingénieurs doivent aussi devenir un indicateur important de l'évolution de la formation professionnelle. Le système des concours professionnels n'est pas nouveau, et la Russie y a adhéré, et en est devenue un membre actif. Il ne s'agit pas seulement de rehausser le prestige de l'ingénierie et des emplois, mais aussi la possibilité d'être guidé par les meilleures pratiques dans la formation de ces professionnels. Fort de cette expérience, les normes professionnelles et éducatives peuvent être conçues.

Comme vous le savez, la Russie participe à différents concours professionnels internationaux. Je n'ai pas les données en main, donc je vais les citer de mémoire, car ils sont dignes de mention. Trois équipes ont été créées : l'une avec des experts de grandes entreprises, l'une avec des étudiants et une troisième avec des jeunes de 14 à 17 ans. Ils ont été formés pour effectuer diverses tâches de même nature. L'équipe de 14 à 17 ans, les élèves de la vieille école a été en mesure de trouver les meilleures solutions pour les tâches les plus complexes de l'industrie de l'espace, où ils ont travaillé sur des engins spatiaux, aussi bien dans les tâches industrielles traditionnelles, bien que ces tâches aient été conçues pour très travailleurs très qualifiés. Les élèves de l'école ont battu des étudiants universitaires, ainsi que les travailleurs des grandes entreprises, dans une large mesure. Cela signifie que, d'abord, nous avons un grand potentiel, beaucoup de jeunes talents prometteurs. Cela signifie également qu'il y a un gros travail à faire pour changer le système de formation professionnelle. C'est ce que j'ai dit. Nous avons juste besoin d'éviter d'agir. Il y a maintenant une compréhension claire de ce qui doit être fait, alors maintenant nous devons seulement commencer à le faire. Une fois que nous nous engageons dans cet effort, nous devons maintenir l'élan, puisque malgré les changements dans les professions et la formation, le moteur économique a toujours été et continuera d'être en fonction de la disponibilité de la main-d'œuvre qualifiée et des ingénieurs hautement qualifiés. Un réseau de centres de certification doit être créé afin que les travailleurs puissent prouver qu'ils satisfont aux exigences professionnelles.

Démographie : L'antithèse de la politique française

Je vais passer à la rubrique suivante, qui est la démographie. Au début des années 2000, les experts de l'ONU avaient prédit une nouvelle baisse démographique en Russie. Selon les prévisions des Nations Unies, la population de notre pays devait se réduire à 136 millions de personnes d'ici la fin de 2013. Le 1er janvier 2014, la population de la Russie était de près de 144 millions de personnes, 8 millions de plus que prévu par les Nations Unies.

En outre, comme vous le savez, la Russie a enregistré une croissance naturelle de la population pendant deux années de suite en 2013 et 2014. Il est prévu que d'ici la fin de 2014, avec la Crimée et Sébastopol inclus, la population de la Russie dépassera les 146 millions de personnes. Nos programmes démographiques ont prouvé leur efficacité, et nous continuerons à les mettre en œuvre, avec une couverture complète pour les habitants de la Crimée et Sébastopol. Les familles en Crimée et à Sébastopol qui ont eu un autre enfant depuis 2007 recevront la pleine allocation de maternité.

Je voudrais attirer votre attention sur un autre fait important et significatif. Cette année, la Russie a été pour la première fois reconnue comme un pays à succès dans les classements mondiaux de la santé. L'espérance de vie moyenne dans ces pays dépasse 70 ans. Actuellement, cet indicateur en Russie est de plus de 71 ans. Je crois que nous avons toutes les chances d'augmenter l'espérance de vie moyenne à 74 ans dans un proche avenir et de parvenir à une réduction draconienne de la mortalité. C'est pourquoi je propose de déclarer 2015 l'Année nationale de la lutte contre les maladies cardio-vasculaires, qui est la principale cause de mortalité, et de s'attaquer à ce problème en combinant les efforts des travailleurs de la santé, représentants de la culture, de l'éducation, les médias, les services civiques et les organisations sportives.

Les Jeux olympiques d'hiver de 2014 à Sotchi ont joué un rôle énorme dans la promotion d'un mode de vie sain. Une fois de plus, je tiens à féliciter nos athlètes olympiques pour leur succès.

Bien sûr, les mots les plus gentils vont aux athlètes paralympiques. Nos amis sont devenus de véritables héros de la Russie. En grande partie grâce à vous, notre attitude envers les personnes handicapées a connu un changement radical. Je suis convaincu que notre société deviendra véritablement unie lorsque nous fournirons l'égalité des chances à tous.

Les programmes gouvernementaux doivent inclure des mesures pour assurer la formation professionnelle et des possibilités d'emploi aux personnes handicapées et créer un environnement sans obstacle dans toutes les sphères de la vie. Je suggère l'extension du programme Environnement accessible jusqu'à 2020. Nous devons également créer une industrie nationale moderne pour fabriquer des produits pour les personnes handicapées, y compris les appareils pour la thérapie physique et de réadaptation.

En ce qui concerne les soins de santé, il est impératif d'achever la transition vers un système fondé sur l'assurance et de s'assurer que tous ses mécanismes fonctionnent sans faute. Nous avons travaillé là-dessus depuis un certain temps maintenant, mais la médecine fondée sur l'assurance ne fonctionne toujours pas correctement. Surtout, les patients et le personnel médical doivent avoir une compréhension claire de la façon dont l'assurance maladie fonctionne. Nous devons créer un système centralisé de contrôle public de la qualité des organisations de soins de santé avec des pouvoirs et des leviers correspondants. J'aimerais demander au gouvernement de modifier la législation en conséquence.

Je propose également de fournir un certificat de formation spéciale aux médecins. Ils vont l'utiliser pour choisir le programme éducatif qui leur convient le mieux afin de suivre des cours de perfectionnement et d'améliorer de leurs compétences. Les heures et les méthodes de cette formation devraient être adaptées aux médecins.

Même avec les innovations technologiques les plus avancées de la médecine, les qualités personnelles d'un médecin demeurent importantes. Elles privilégient le patient, une attitude noble et un engagement à leur devoir professionnel et moral. Ces professionnels de la santé sont l'épine dorsale de notre système de santé. Et nous devons créer toutes les conditions pour qu'ils soient en mesure de faire leur travail correctement.

Enseignement : l'antithèse des mesures prises en France

Chers collègues,

Hier, pour la première fois depuis de nombreuses années, les élèves des écoles russes ont écrit des compositions de graduation. C'est une autre étape vers un système plus objectif d'évaluation des progrès scolaires, de la connaissance, de la perspective et de l'intelligence de la jeune génération et, surtout, de la qualité du travail des enseignants.

J'aimerais demander au ministère de l'Éducation et de la Science en collaboration avec les milieux professionnels d'examiner les résultats de ces compositions avec l'examen national de fin d'études et de trouver des solutions visant à accroître la responsabilisation des enseignants pour motiver les enfants à acquérir de nouvelles compétences.

Il convient de noter que l'examen national de fin d'études a permis aux enfants doués des villes et des villages isolés et aux familles à faible revenu d'avoir leur entrée dans les meilleures universités du pays.

Les enfants doués sont un atout précieux de la nation, et nous avons besoin de fournir un soutien supplémentaire aux jeunes qui manifestent une aptitude pour la technologie, les arts libéraux ou ceux qui sont capables d'inventer à un âge précoce, ceux qui ont réussi à des concours nationaux ou internationaux tant universitaires que professionnels, et ceux qui obtiennent des brevets ou publient dans des revues universitaires. Nous avons beaucoup de ces jeunes.

Je propose l'établissement de 5000 bourses présidentielles annuelles pour les jeunes talentueux qui étudient dans des établissements d'enseignement supérieur. Chaque subvention sera de 20 000 roubles par mois.

Bien sûr, certaines conditions s'appliqueront pour la durée de leurs études dans un établissement d'enseignement supérieur. Premièrement, ces étudiants doivent s'engager à travailler pendant un certain temps en Russie, que des programmes de formation ciblés exigent actuellement. Deuxièmement, ils devront confirmer leur admissibilité chaque année en démontrant les réalisations académiques et personnelles nécessaires pour la durée de leurs études.

Chaque enfant et chaque adolescent dans notre pays devraient être en mesure de trouver quelque chose à faire en dehors de la classe. Toute réduction de l'éducation parascolaire supplémentaire est inacceptable. Art, technologie et centres de musique aident à créer des gens bien policés.

Je voudrais demander au gouvernement et aux régions de se concentrer sur cette question et de proposer des approches financières et organisationnelles pour y remédier. Plus importants encore, les enfants et leurs parents devraient avoir le choix entre obtenir une formation supplémentaire à l'école, un centre municipal de la créativité, ou une organisation éducative non gouvernementale. Surtout, toutes ces options doivent être abordables et les enfants doivent avoir accès à des cours dispensés par des professionnels dûment formés.

Une autre question importante, dont j'ai parlé dans mon allocution de l'an dernier, sont les écoles et les salles de classe surpeuplées. Nous avons fait des calculs et constaté que nous avons besoin de créer 4,5 millions de places dans les écoles.

Comment sommes-nous arrivés à ce chiffre ? Aujourd'hui, près de deux millions d'écoliers assistent à la deuxième équipe. Il y a des écoles avec trois équipes. Dans les prochaines années, avec un taux de natalité en croissance (qui nous espérons, se poursuivra), le nombre d'élèves augmentera de 2,5 millions.

Naturellement, nous avons aussi à résoudre le problème mis en évidence dans les décrets signés en 2012, celui d'augmenter le nombre d'écoles maternelles, c'est une chose dont nous avons parlé avec nos collègues du gouvernement hier. C'est de cette façon qu'il faut faire. Nous devons considérer l'ensemble de nos possibilités et rappeler qu'un seul problème va s'intensifier - celui des taches dans les écoles. Je demande au gouvernement, de concert avec les autorités régionales, de développer une approche globale pour résoudre ces problèmes.

Chers collègues,

Santé et protection sociale

L'éducation, la santé et le système de protection sociale doivent devenir un véritable intérêt pour le public et servir tous les citoyens du pays. Attention cela ne doit pas être falsifiée. Vous ne pouvez pas simuler l'enseignement, l'assistance médicale ou des services sociaux. Nous devons apprendre à avoir du respect pour nous-mêmes et honorer notre réputation. C'est la réputation de chacun des hôpitaux, des écoles, des universités et des institutions sociales qui forment la réputation globale du pays.

Les citoyens ne devraient pas réfléchir pour savoir auprès de qui obtenir un service social : auprès d'un organisme étatique, municipal ou privé. Ils ont le droit de se rendre à ceux qui peuvent fournir une assistance professionnelle, avec dévouement, mettant leur âme dans leur travail. Tout le reste - notamment les questions techniques, organisationnelles et juridiques concernant la prestation de services - est du ressort de l'État, de sa responsabilité d'organiser correctement le travail.

(...)

Chers amis, les citoyens de la Russie,

Je vais conclure mon allocution où je l'ai commencé. Cette année, comme cela a été le cas à plusieurs reprises lors des moments cruciaux de l'histoire, notre peuple a démontré l'enthousiasme national, l'endurance vitale et le patriotisme. Les difficultés auxquelles nous sommes confrontés aujourd'hui créent également de nouvelles occasions pour nous. Nous sommes prêts à relever tous les défis et à les emporter.

Merci.

Vladimir Poutine

Traduit par Émilie Defresne