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Super Mario est de retour. Sauf imprévu, Mario Draghi, président de la Banque centrale européenne (BCE), abattra dans 2 jours (jeudi) sa carte maîtresse lors de la réunion des gouverneurs de l'institution de Francfort. Un grand jeu qui s'exprime en deux lettres : "QE" pour quantitative easing, ou assouplissement quantitatif. Il s'agit, ni plus ni moins, de faire tourner la planche à billets, comme la Réserve fédérale américaine et la Banque d'Angleterre l'ont fait avant la BCE.

Mario Draghi avait déjà sauvé l'euro en 2012 une première fois, un sauvetage qui été accompagné par un renforcement du programme d'austérité dans les états européens. L'Euro, qui est un véritable boulet pour l'économie européenne s'apprête à vivre son deuxième "sauvetage" ou plutôt "un deuxième prolongement de vie" !

L'année 2015 sera-t-elle fatale à l'Euro ?

La BCE suivra certainement les pas de la FED dans 2 jours, pour faire tourner la planche à billets, on parle de 1000 milliards d'euros ! Doit-on déjà se préparer à une cure d'austérité supplémentaire en Europe ? La BCE étudiera ce jeudi 22 janvier 2015 un rachat massif d'obligations souveraines anti-déflation, trois jours avant les élections législatives anticipées en Grèce prévue pour le 25 janvier 2015.

Le parti de gauche, Syriza, semble avoir de bonnes chances d'arriver au pouvoir. Ce n'est certainement pas une coïncidence que la BCE essaie d'anticiper un éventuel résultat d'élection en faveur du parti politique de gauche Syriza. Ce parti politique souhaite rompre avec le programmes d'austérité imposé par la TROÏKA, programme d'austérité qui a imposé aux Grecs de privatiser les services publics comme par exemple les services de l'eau voire la vente de ses îles ou la vente d'un port aux chinois !

La BCE suivra certainement le chemin emprunté par la Fed, chemin de la planche à billets, et ceci malgré une forte opposition en Allemagne.
Pour ne pas utiliser le terme de "planche à billets" le monde de la finance utilise un terme de substitution financier, le QE ou Quantitative Easing ! Pour Christopher Dembik économiste de Saxo Banque, l'exemple américain prouve que l'effet sur l'inflation du QE est très faible, voire nul. Sans effet sur la demande, le QE ne pourra pas peser réellement sur l'inflation. Il y a plutôt fort à parier que, comme dans le cas du QE de la Fed, cet argent aille plutôt alimenter d'autres bulles sur certains secteurs.

En théorie, le QE a pour fonction d'agir là où la politique monétaire classique ne peut agir : sur les taux longs. En rachetant de la dette d'État à 5, 10 ou 30 ans, la banque centrale fait baisser les taux sur l'ensemble des maturités. Le QE a d'autres effets, notamment celui d'inciter les investisseurs à céder à la banque centrale des actifs sûrs. Ils se tournent donc mécaniquement vers des actifs plus risqués.

Le Français Benoît Coeuré, membre du directoire de la Banque centrale européenne (BCE) :
« De mon point de vue, les attentats récents à Paris ont souligné, s'il en était besoin, qu'une partie de la jeunesse européenne reste sur le bord de la route, déclassée, sans emploi, au risque, dans des cas extrêmes, de s'égarer dans la délinquance, voire le terrorisme. Sans croissance, ce phénomène ne peut que s'aggraver ».
Peter Praet, chef économiste de la Banque centrale européenne explique dans un entretien au Börsen-Zeitung (Allemagne), qu'il ne faut pas être « paralysé » à l'idée du rachat d'obligations souveraines. Il alerte aussi contre la montée du "populisme" dans la zone euro.

Le populisme est un mot utilisé par le monde de la politique "pro-atlantistes" ainsi les grands médias pour disqualifier voire discréditer les parties politiques eurosceptiques ! Pour les marchés financiers, pas trop de doute, la Banque centrale européenne va certainement lancer dans deux jours un « QE » (quantitative easing), un vaste plan de rachat d'actifs, suivant ainsi les traces de la Fed américaine et de la Banque du Japon.

Sous quelle forme ?

L'option d'un rachat de dettes souveraines prend de plus en plus d'ampleur. La BCE continue de préparer le terrain pour de nouvelles mesures non conventionnelles. Peter Praet, chef économiste a la BCE, a reconnu dans un entretien au journal allemand Börsen Zeitung que les dernières mesures monétaires prises (achat d'actifs titrisés, prêts préférentiels aux banques...) pourraient ne pas suffire, d'autant que la chute des prix du pétrole risque d'entraîner l'inflation en territoire négatif « pendant une bonne partie de 2015 ».

« Dans la zone euro, le financement de l'économie se fait par les banques, la structure est très différente de celles du Japon ou des États-Unis où les entreprises se financent souvent directement sur les marchés », explique ainsi Christopher Dembik, économiste chez Saxo Bank à Paris.

Un court Rappel historique

Les aides accordées au secteur financier, les banques privées, dans l'Union européenne se sont élevées au total à 1.600 milliards d'euros entre le début de la crise en octobre 2008 et fin décembre 2011 selon un document publié par la Commission européenne.

Cette aide a servi à sauver des banques privées lesquelles étaient proches d'une faillite en cascade.

Les banques privées avaient auparavant investi dans des produits financiers sophistiqués, des produits extrêmement risqués, dits "toxiques" et elles ont perdu des sommes colossales dans le casino royal de la bourse !
Pendant que l'on subventionnait avec des fonds publics les banques, leurs dirigeants et leurs actionnaires, des non-élus, non redevables à personne, provenant de ces mêmes institutions financières comme le Fonds monétaire international, imposaient un train de mesures d'austérité inhumaines à leurs populations, et faisaient payer les contribuables à leur place, lesquelles subissaient une explosion de la hausse des taxes et des impôts.
À peine moins d'un an après le départ de crise, c'est-à-dire en 2009, les banques européennes et leurs dirigeants, comme au Canada et aux États-Unis, ont recommencé à engranger des profits records, enregistrant entre autres une forte croissance du nombre des milliardaires dans le monde, tout en devenant encore plus grosses et plus puissantes, avec l'aide d'une armée de lobbyistes, souvent d'ex-politiciens, grassement payée, voire corrompus, et négligeant l'intérêt général.


Pourquoi la BCE fait-elle tourner la planche à billets ?

Reste alors une question : si le QE est inefficace, pourquoi le faire ? « Mario Draghi sait que la solution n'est pas là : à Jackson Hole, il a justement expliqué que la solution résidait dans une action coordonnée des gouvernements de la zone euro, mais cette action n'arrivera pas assez vite et assez fortement et les outils actuellement mis en place par la BCE n'auront pas le temps d'être efficaces. La baisse des prévisions d'inflation exerce une pression telle sur la BCE qu'elle doit agir absolument », résume Jacques Cailloux. Si le QE (planche à billets) n'arrive pas, on s'expose à un krach obligataire.

Mario Draghi et la zone euro ne peuvent se le permettre, il faut donc passer aux actes et faire le QE, aussi inutile soit-il.

« C'est une fuite en avant », constate Christopher Dembik économiste chez Saxo Bank à Paris. La logique à l'œuvre en zone euro ressemble de plus en plus à une machine infernale incontrôlable... L'article 123 TFUE habilement contourné par des contorsionnistes attachés au maintien de l'Euro

La technique du QE (planche à billets), politique monétaire largement utilisée au Japon, aux États-Unis et au Royaume-Uni consiste à acheter des dettes publiques en échange de monnaie nouvellement créée par la Banque centrale. Les opposants du QE voient dans le programme du rachat d'obligations souveraines un financement non autorisé des états européens, voire l'article 123 TFUE.

Même la Cour suprême d'Allemagne était arrivée au mois de février 2014 à la même conclusion, la technisue du QE (rachat massif d'obligations souveraines) équivaut à un financement non autorisé des états européens ! Mais pour maintenir l'Euro en vie, par un "nouveau massage cardiaque", les commissaires européens et les dirigeants de la BCE sont prêts à enfreindre les règles qui ont été établies par l'oligarchie financière pour que les états européens glissent progressivement dans la servitude du monde de la finance. Elle n'a jamais été mise en œuvre dans la zone euro, où le financement monétaire des États est strictement interdit par le traité de Maastricht. « Il n'y a pas de problème légal si nous restons dans le cadre du mandat », a précisé Mario Draghi.

L'article 123 TFUE interdit à la BCE de venir directement en aide aux Etats Européens. Mais les instances européennes ont trouvé un moyen pour contourner cette interdiction. Ils sont "prêt à tout" quand il s'agit à maintenir en vie l'Euro qui enchaîne les crises cardiaques ... et comme dans le passé l'argent, c'est à dire les 1000 milliards d'euros passeront par la main des banques privées, qui se servent certainement de nouveau au passage, au frais des contribuables européens ! Ainsi, comme on peut s'en douter il s'agit en réalité d'une deuxième opération pour sauver l'Euro ainsi que les banques privées.

L'Euro est une monnaie qui est un destructeur massif d'emplois et de l'économie européenne !

Le prix Nobel qui aimait l'euro et qui le voit maintenant "en train de détruire l'Europe" :

Professeur Christopher Pissarides, prix Nobel d'économie 2010, déclare : « Les politiques poursuivies aujourd'hui pour sauver l'euro sont en train de coûter des emplois à l'Europe, elles créent une génération perdue. »

Notes :

Mes sources :

http://lexpansion.lexpress.fr/actua...

http://www.dw.de/ezb-darf-anleihen-...

http://www.latribune.fr/actualites/...

http://www.bbec.lautre.net/www/spip...

http://www.zeit.de/wirtschaft/2015-...

http://www.liberation.fr/economie/2...

http://www.spiegel.de/wirtschaft/so...

http://fortune.fdesouche.com/tag/pl...

http://www.lautjournal.info/default...

http://www.observatoiredeleurope.co...