Greece and EU
© Reuters/John Kolesidis
Le torchon brûle entre Syriza et la BCE + UE qui lui ont mis une baffe phénoménale jeudi dernier, leur disant, je résume, soit vous payez, soit vous sortez de la zone euro. La stratégie brouillonne de Varoufakis n'a pas payé, à moins que cela soit totalement voulu. En effet, si la Grèce sort de l'Europe, soyez sûrs qu'ils n'auront pas d'autres choix que s'allier avec la Russie et la Chine, qu'ils ont d'ailleurs déjà commencé à faire. C'est aussi le sentiment commun de l'ensemble de la presse anglaise et notre lecteur Confucius résume parfaitement toutes les "unes": "Tsipras refuse toute aide, donc 3 options possibles: 1) soit la Grèce se fait sortir de la zone euro, 2) soit elle sort de sa propre initiative, 3) soit elle ne fait rien et conclut un deal avec la Russie/Chine pour se substituer à l'aide financière de la Troïka. Dans tous les cas les banques vont trinquer..."

Mon sentiment est que, vu l'état des banques européennes, c'est la meilleure solution, forcer la Grèce à sortir et déclencher une crise bancaire européenne, ce qui permet de masquer la faillite des banques européennes.

Au point où on en est...

Tsiparas a donc supplié les Grecs de payer leurs impôts afin que cela lui donne une marge de manœuvre vis à vis de la BCE. Ekath nous donne la suite : "Tsipras said his government needs "fiscal space" for a discussion on restructuring Greece's debt and a new deal, adding that increasing austerity would only exacerbate the problem. He pledged to replace a unified property tax (ENFIA) with a new tax on large property and to increase the tax-free income threshold to 12,000 euros from 5,000 euros. He also vowed to introduce a fair tax system and crack down on tax evasion and corruption. Collective wage bargaining will be restored, Tsipras said, adding that the minimum wage will return to 751 euros a month from 586 euros, though gradually from now until 2016. Greek authorities would also reinstate at the end of the year the so-called 13th pension for retirees earning less than 700 euros a month"... Lire ici.

Le gouverneur de la Banque Nationale de Grèce et son adjoint ont démissionné, comme attendu. De plus, cela leur évite peut être de voir leur tête finir sur une pique : "The chairman George Zannias and I plan to start the procedure (to depart from our posts) in the next few days," Tourkolias said. Greece's bank bailout fund HFSF holds a majority stake in three of the country's four biggest banks including National Bank, the country's largest lender." lire ici Reuters. Mais il y a un point plus intéressant: Tsiparas a décidé de réorienter la mission du service d'espionnage intérieur grec pour le bien de la souveraineté grecque! "We will change National Intelligence Service to Service for Protection of Sovereignty for external issue, not domestic" ce qui est très très intéressant et annonce une sortie de l'Europe.