Vous pouvez être quelqu'un de pas trop porté sur le footing, mais, comme consolation, vous pouvez vous dire que vous auriez battu à l'aise l'Homme de Néandertal, sur la longueur en tout cas. En effet, leur capacité à la course pourrait bien avoir été leur talon d'Achille et aurait finalement causé leur perte. À propos de talon d'Achille, c'est justement et plus précisément le tendon d'Achille qui a retenu l'attention des chercheurs américains de l'université d'Arizona à Tucson.

En effet, lors d'une course, le tendon sert de « ressort » lorsque le pied se pose ; ce « ressort » se détend pour aider la propulsion retour du pied. Plus il y a d'énergie dans le tendon, plus le coureur est efficace. Les chercheurs ont remarqué des différences notables sur ce point entre le squelette de l'Homme de Néandertal et le nôtre. Contrairement à notre espèce d'Homo Sapiens Sapiens, l'Homme de Néandertal n'avait pas besoin de courir longtemps. Notre espèce vivait dans les plaines chaudes africaines et chassait longtemps les animaux, jusqu'à ce qu'ils s'épuisent en régulant mal leur température. L'Homme de Néandertal, lui, vivait sous des latitudes plus froides et ne faisait pas appel à cette tactique de course d'endurance : ils pratiquaient plutôt l'embuscade.