Inutile de dire que les pages « Planète » du Monde n'allaient pas manquer de nous narrer par le menu les résultats de ce sondage, qui ne comporte bien entendu que des nouvelles
Il y a au moins quelque chose d'amusant dans ce sondage, ce graphique que je reprends du Monde :
Ne demandez pas aux pages « Planète » un quelconque regard critique sur ces chiffres, qui montrent pourtant de la manière la plus crue que les Français interrogés ont une approche de la question qui est à mi-chemin entre le café du commerce et le « y a plus d'saisons ma bonne dame ». En effet, la France ne se réchauffe plus depuis près de vingt ans (tout comme la planète dans son ensemble, d'ailleurs), si bien qu'on peut soupçonner les 56% de Français ayant ressenti une augmentation de la température moyenne d'avoir quelque peu calqué leur ressenti sur ce que le sondage semblait attendre d'eux. On peut au moins avoir un mot favorable à l'égard du Figaro qui, commentant ces chiffres, a le bon goût de songer à préciser que :
Si l'augmentation du thermomètre est une constatation faite à l'échelle du globe [NdlR : OK, là, ça commence mal, mais ça s'arrange juste après], l'impact actuel du changement climatique sur la fréquence des inondations est moins évident, même à l'échelle de l'Europe.Bref, les Français n'ont rien de grenouilles météo. À leur décharge, les médias qui les bombardent à grands coup de « 2014 année la plus chaude » ne les y aident guère.
Les scientifiques relèvent par exemple une augmentation des sécheresses en Europe du Sud mais aussi des épisodes de pluies plus intenses, qui peuvent se traduire par des inondations. Les inondations sont par ailleurs très liées à l'urbanisation et aux pratiques agricoles (déforestation, etc.).
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