La neige a rendu l'accès aux Alpes très difficile ce samedi, avec des axes coupés et des trajets à rallonge avant même de monter vers les stations de ski, pour ce nouveau chassé-croisé sur la route des vacances d'hiver.

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© (AFP ARCHIVES/Jean-Pierre Clatot.)ILLUSTRATION. Comme lors des vacances de Noël, des automobilistes et leur famille mais aussi des passagers d'un TER ont trouvé refuge dans une des salles mises à leur disposition par des communes, notamment en Isère.
Le chassé-croisé des vacanciers sur les routes a tourné au cauchemar en Rhône-Alpes, ce samedi, jour classé noir dans le sens des départs. Au trafic intense s'était ajoutée une alerte orange neige-verglas sur cinq départements du massif alpin - l'Ain, l'Isère, la Savoie et la Haute-Savoie et les Hautes-Alpes.

Elle a été levée à 22 heures. « Un risque d'averse persiste cependant pour la nuit sur les départements alpins, averses de neige au-dessus de 300 à 400 mètres d'altitude, mais ne donnant que de faibles quantités au sol », a précisé Météo France.

Samedi matin, la neige avait rendu l'accès aux Alpes très difficile, avec des axes coupés et des trajets à rallonge, avant même de monter vers les stations de ski. Un pic de 230 km de bouchons avait été comptabilisé à 13 heures. Les principales difficultés se concentraient sur les autoroutes A43 et A48 qui permettent de rejoindre les stations alpines depuis Lyon via Chambéry et Grenoble. Ces deux autoroutes ont été totalement ou partiellement fermées en raison d'importantes chutes de neige qui ont occasionné d'importants bouchons. Nombre d'usagers y sont restés piégés pendant des heures. Vers 22h40, l'A48 était rouverte dans les deux sens, l'A43 était toujours fermée dans le sens Lyon-Chambéry.

De son côté, la préfecture de l'Isère avait demandé aux automobilistes de « renoncer à prendre la route ce soir ». Histoire de ne pas prendre le risque de passer la nuit bloqué sur la route...

Des hébergements d'urgence mis en place.

Comme à Noël, où la neige avait déjà perturbé la route des vacanciers, des lieux d'hébergement d'urgence devaient ouvrir en soirée dans des communes du nord de l'Isère, notamment à Saint-Quentin-Fallavier, et à Villefontaine. A 22 heures, 200 personnes avaient trouvé refuge au palais des sports de Bourgoin-Jallieu, rapporte «le Dauphiné Libéré».
«Le phénomène est en train de se résorber. Nous ouvrons des centres d'hébergement mais c'est par précaution: les dernières évolutions laissent penser que ça ne sera pas forcément utile», assurait néanmoins Patrick Lapouze, secrétaire général de la préfecture de l'Isère.

Des enfants accueillis à La Tour-du-Pin Un car d'une trentaine d'enfants, qui se rendait en Chartreuse, s'est retrouvé bloqué à L'Isle-d'Abeau, selon «le Dauphiné Libéré». Les enfants seront accueillis au lycée Elie Cartan de La Tour-du-Pin (Isère).

Les naufragés de Lus-la-Croix-Haute.

Un TER effectuant la liaison Grenoble-Gap, avec 31 passagers à bord, était bloqué par la neige sous le col de Lus-la-Croix-Haute, en Isère. Si, malgré les efforts des cheminots, le train n'arrive pas à repartir, les passagers devaient être évacués par les pompiers puis hébergés dans une salle du village, selon la SNCF. Vingt-six passagers vont être hébergés pour la nuit dans un hôtel de Clelles, les autres, domiciliés à Lus, vont être reconduits chez eux par les sapeurs-pompiers, annonce «le Dauphiné Libéré».

Cinq heures pour parcourir 5 km sur l'A40.

La circulation a été très difficile sur l'A40, coupée en matinée dans les deux sens en raison de la neige tombée sur la chaussée. Dans le secteur du col de Ceignes, dans l'Ain, les difficultés ont été très importantes puisque la circulation y était «impossible», selon Bison Futé. Selon un témoin contacté par leParisien.fr, le trafic a commencé à se débloquer en fin de journée. «Les tunnels sont fermés, donc c'est complètement saturé. Et comme il n'y a pas d'autre itinéraire...», racontait Antoine, qui cherchait à regagner Paris après une semaine de ski, à 16 heures. Bloqué au kilomètre 90, il a parcouru 5 km... en cinq heures !