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Des dizaines de nouveaux témoignages ont rapporté mardi soir que plusieurs drones avaient de nouveau été remarqués dans le ciel parisien. La police est en état d' «extrême vigilance» mais reste perplexe.

Plusieurs apparitions de drones dans l'Est parisien entre les portes de Bagnolet et de Vincennes ont été signalées mardi soir. Un témoin a rapporté avoir vu trois ou quatre hommes récupérer l'un de ces appareils avant de disparaitre dans une voiture noire.

Cet incident vient s'ajouter à la longue liste d'événements similaires survenus depuis l'année dernière. Plusieurs drones d'origine inconnue ont survolé dans l'illégalité plusieurs sites du gouvernement français, dont l'Elysée, de même que des centrales nucléaires un peu partout en France.

Le porte-parole du gouvernement français, Stéphane Le Foll, a promis mercredi que les auteurs des survols de lieux sensibles seront punis. «Il faut prendre cela au sérieux, il ne faut pas non plus inquiéter», a-t-il estimé sur les ondes de la radio France Info, «il va falloir être effectivement extrêmement vigilant». Stéphane Le Foll a encore ajouté : «Le jour où on pourra trouver, et on trouvera, ceux qui s'amusent à ça, il y aura des sanctions. Ces drones [...] peuvent aussi tomber, on ne sait pas où ils peuvent aller ni qui manipule tout ça».

Aujourd'hui, le gouvernement a également annoncé que le niveau actuel du plan Vigipirate - l'«alerte attentats» pour l'Ile-de-France et les Alpes-Maritimes et «vigilance renforcée» pour le reste de la France - serait prolongé, au moins jusqu'au 10 avril.

La semaine dernière, trois journalistes de la chaîne qatarienne Al-Jazeera ont été arrêtés et placés en garde à vue pour avoir piloté un engin volant téléguidé aux alentours du bois de Boulogne. Ces arrestations se sont produites au moment où la police parisienne tentait de faire toute la lumière sur les survols de la capitale opérés par des drones au cours des deux nuits qui ont précédé ces arrestations.

Les journalistes ont été relâchés par la suite, celui qui commandait l'appareil s'est vu infliger une amende de 1 000 euros. Les incidents d'hier montrent néanmoins que ces mesures n'ont pas contribué à faire cesser les survols intempestifs de la capitale française.