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© Flickr/M. F.
L'American Psychiatric Association (APA) a officiellement confirmé que la folie du selfie était directement liée à un trouble mental qui présente les caractères psychopathiques d'un individu.

Lors de sa réunion annuelle du Conseil d'administration, la société américaine de psychiatrie a nommé la maladie « Selfite », la définissant comme le désir obsessionnel compulsif de prendre des photos de soi-même et de les poster sur les médias sociaux. Les experts ont affirmé que l'addiction aux selfies compensait un manque d'estime de soi.

Les chercheurs ont classé cette maladie en trois différents niveaux, à commencer par la « Selfite épisodique » ou « Borderline », pour une personne qui se photographie au moins 3 fois par jour mais n'affiche pas les photos sur les médias sociaux. La seconde est la « Selfite aiguë », pour ceux qui se photographient au moins 3 fois par jour et publient leurs photos sur les réseaux sociaux. Enfin, la « Selfite chronique », pour ceux qui ont le besoin irrépressible de prendre des photos d'eux-même à toute heure et de les publier sur les réseaux sociaux plus de six fois par jour.

La recherche indique également que les personnes qui postent des selfies tous les jours sont plus enclines à être narcissiques, impulsives et présenter d'autres caractéristiques, comme un manque d'empathie. Ce phénomène révèle ainsi qu'il y a un désir humain d'être reconnu et valorisé.

Selon l'APA, s'il n'y a actuellement aucun traitement pour la maladie, un traitement temporaire peut se faire via la psychothérapie cognitivo-comportementale (TCC).

Tendances psychopathes

L'Université de l'Ohio, quant à elle, révèle dans une étude disponible en ligne (en anglais) « que les hommes qui postent un grand nombre de selfies et passent beaucoup de temps à les retoucher sont les plus narcissiques, mais c'est la première fois que c'est confirmé par une étude ». Mais la découverte la plus intéressante est que « ces utilisateurs sont aussi plus sujets à cette autre personnalité anti-sociale, la psychopathie », explique Jesse Fox, le professeur en communication qui a dirigé l'étude.

Cette seconde étude met simplement en lumière des statistiques relevées sur un panel d'hommes, âgés de 18 à 40 ans. Prendre un « égoportrait » devant un monument ou un paysage ne fait pas de vous un psychopathe.