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Tandis qu'une majorité d'Américains abordés par un journaliste farceur a signé une pétition bidon en soutien au «plan» d'Obama de lancer une bombe atomique sur la Russie, ce n'est pas le cas dans la Russie où RT a conduit son propre sondage.

«Vous êtes fou», ont répondu de nombreux Russes refusant d'apposer leur signature à une fausse pétition proposant d'envoyer des missiles sur les Etats-Unis.

Autres réactions courantes : «Mon Dieu !», «Vous plaisantez ?» et «Cela ne résout pas le problème, vous comprenez ?».

«Ils peuvent faire un grand nombre de choses, mais cela ne signifie pas que nous devons tirer des missiles et tuer des gens innocents», a dit une femme à RT.


Plus tôt cette semaine, un journaliste américain et farceur Mark Dice avait donné aux habitants de la ville californienne de San Diego la chance de signer une pétition appelant à une frappe nucléaire contre la Russie pour «maintenir la supériorité américaine». La majorité des promeneurs du littoral californien n'ont visiblement pas compris la blague et ont signé la fausse pétition.

Malgré le fait que ni le sondage de RT, ni celui conduit aux Etats-Unis prétendent représenter l'opinion publique en Russie et aux Etats-Unis, de nombreuses personnes ont trouvé que les résultats de l'expérience étaient «troublants», y compris le journaliste lui-même.

Récemment, le Pew Research Center a conduit un sondage dans huit Etats membres de l'OTAN, y compris le Canada, la France, l'Allemagne, l'Italie, la Pologne, l'Espagne, le Royaume-Uni et les Etats-Unis. Ses découvertes ont montré que les nations de l'OTAN sont hésitantes quant à la perspective d'un conflit avec la Russie, surtout si l'on en vient aux moyens militaires.

A la question de savoir si leur pays de l'OTAN doit utiliser la force militaire «si la Russie s'engage dans un conflit militaire sérieux avec un de ses pays voisins alliés de l'OTAN», plus de la moitié des Allemands, des Français et des Italiens ont répondu que leur pays ne doit pas prendre les armes.

Selon une enquête portant sur plus de 11 000 sondés, les Américains et les Canadiens sont les seules nations où plus de la moitié des habitants pensent que leur pays doit recourir à la force si la Russie attaque un Etat membre de l'OTAN (56% et 53% respectivement). Les Allemands sont les plus susceptibles de dire «non» à l'engagement militaire.

Un des sondages les plus récents concernant un conflit militaire potentiel entre la Russie et l'Occident conduit en Russie a montré que 31% des Russes craignaient eux-même unes incursion américaine sur leur territoire.

55% des sondés en Russie estiment que leur pays ne sera pas le premier à appuyer sur le bouton rouge, même en cas de guerre avec les Etats-Unis et l'OTAN. Seulement 7% ont dit que c'était possible dans un sondage publié en mai par le Centre Levada, un institut sociologique indépendant de la capitale russe.