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© APLe camp de Guantanamo, créé il y a treize ans, compte encore cent seize détenus
Il y a « environ une moitié des détenus qui ne peuvent être libérés, point final. » L'administration américaine a beau chercher à fermer la prison de Guantanamo, créée il y a treize ans sur l'île de Cuba, dans la foulée des attentats du 11 septembre 2001, une partie des cent seize détenus doivent rester enfermés « indéfiniment », a rappelé mardi 1er septembre Ashton Carter, le secrétaire à la défense des États-Unis.

« La raison pour laquelle il est compliqué de fermer Guantanamo est la suivante : certains des prisonniers qui sont là doivent être détenus indéfiniment, ils doivent simplement être enfermés », a déclaré M. Carter, qui répondait, au Pentagone, à des questions posées par des militaires américains dans le monde entier. « Mon point de vue est qu'il serait bon, si c'est possible, de fermer Guantanamo, si cela peut être fait en toute sécurité », a-t-il ajouté.

L'administration américaine est en train de chercher un lieu sur le territoire des États-Unis pour transférer les détenus de Guantanamo et fermer le camp, une promesse de Barack Obama. Ashton Carter et Lisa Monaco, la conseillère du président pour l'antiterrorisme, doivent présenter prochainement au Congrès un nouveau plan pour fermer cette prison hautement controversée.
Certaines voix s'élèvent déjà pour mettre en garde contre la tentation de pérenniser sur le sol américain un système de détention illimitée sans procès, objet de toutes les critiques. Une telle solution, affirment-ils, reviendrait à déplacer, plutôt qu'à fermer, la célèbre prison.