© Inconnu Shéma des points de prélèvement
Radioactivité record en Cs 134/137 en 4 endroits dans et en-dehors du port de la centrale de Fukushima.Selon Tepco, la radioactivité en césium 134/137 atteint des records à 3 endroits dans le port de la centrale de Fukushima. Les échantillons datent du 28 août 2015. Ces endroits sont au centre du port de la centrale, aux deux prises d'eau des réacteurs 1 et 2 et de l'autre côté du mur souterrain. Au centre du port de la centrale, la radioactivité en Cs 134/137 (79 000 Bq/m³ en Cs-134/137) est au double des précédents relevés de cet endroit de juillet dernier.
De plus, du Cs 137 a pour la première fois été relevé au Nord de la centrale, c'est à dire en dehors du port. Cette radioactivité y est de 800 Bq/m³.
Lien rapport Tepco.
Commentaire : Et pendant ce temps, l'administration fait tout pour convaincre les gens de revenir...
7368 habitants de Nahara invités au retour
Depuis samedi, les 7368 habitants de la commune de Naraha, située dans la préfecture de Fukushima à une vingtaine de kilomètres de la centrale de Fukushima Daiichi, sont invités à faire le chemin du retour alors que l'ordre d'évacuation a été levé. Entièrement évacuée, la cité avait jusqu'alors tout de la ville-fantôme. Seulement 10% de la population se serait portée candidate au retour. « Même si on revient, on ne pourra pas travailler dans les champs, on ne pourra pas cultiver les rizières, on ne pourra pas non plus cueillir les légumes sauvages. Ce sera la même chose pour les produits de la mer ou des rivières », regrette Satoru Yamauchi, un restaurateur de Naraha.
Toutes les conditions sont loin d'être réunies
Selon les autorités, le niveau d'exposition à la radioactivité de Naraha est revenu à un seuil inférieur à 20 millisieverts par an. « Même si les autorités disent que nous sommes en sécurité, je reste anxieux car, par définition, la radiation ne se voit pas », plaide un habitant de la localité, interrogé par le quotidien japonais Asahi Shimbun. A cet égard, la défiance de la population envers ses responsables politiques reste prégnante. Les associations écologistes notent à leur tour que les conditions sont loin d'être réunies : « le niveau de contamination est très variable dans cette localité et selon les maisons, ce qui risque de créer des tensions entre les personnes », explique Jan Vande Putte de Greenpeace. L'eau serait en outre une source continue d'inquiétude alors que les niveaux de radiation restent élevés.
Pressions du gouvernement
S'adressant à la population, cet été, le maire de Naraha, Yukiei Matsumoto, a reconnu qu'une « montagne de problèmes » restait à « surmonter ». Pour convaincre les réfugiés de regagner la localité, les autorités locales et centrales s'appuient sur les importantes difficultés qu'entraine la vie de réfugiés notamment en terme de stress lié à la gestion du quotidien. De nombreux fermiers ont par ailleurs vu leur budget se restreindre, contraints d'acheter des aliments qu'ils produisaient avant la catastrophe. Pis, le gouvernement central exerce une pression sans nom en assurant que les réfugiés ne pourront bientôt plus bénéficier des logements gratuits mis à leur disposition.
L'humanité.
Commentaire : Et pendant ce temps, l'administration fait tout pour convaincre les gens de revenir...