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Alors que Sofia a déployé un contingent supplémentaire de l'armée à sa frontière sud, les troupes qui y sont stationnées sont armées et autorisées à faire usage de leurs armes, a déclaré le ministre bulgare de la Défense Nikolaï Nentchev.

Les troupes déployées à la frontière «...ont des instruction claires quant aux situations dans lesquelles elles peuvent employer la force», qui impliquent principalement les actions défensives, a expliqué le ministre sur la chaîne bTV, cité par l'agence Regnum.

Environ 111 militaires se trouvent actuellement à la frontière entre la Bulgarie, la Turquie, la Grèce et la Macédoine, mais 1000 soldats supplémentaires peuvent être envoyés vers un endroit spécifique de la frontière en l'espace de quelques heures, a précisé Nentchev.

Les autorités bulgares sont en outre préoccupées par le fait que ceux qui fuient des situations de guerre ne représentent qu'une minorité des migrants, alors qu'ils sont, en, majorité, des migrants économiques venant de pays relativement calmes.

De plus, «sur cinq réfugiés, un seul se révèle être syrien, ce qui suscite de l'inquiétude, parce que parmi les autres peuvent se trouver des personnes liées à des organisations terroristes», a souligné le responsable.

Le 19 septembre, le Premier ministre bulgare Boïko Borissov a annoncé que Sofia avait fermé sa frontière aux migrants clandestins. Depuis, seuls les détenteurs de documents en règle sont autorisés à entrer sur le territoire bulgare. De leur côté, les gardes-frontières turcs bloquent les réfugiés et ne laissent passer que les voitures et les camions, a noté Borissov.

Plusieurs milliers de réfugiés venant du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord, qui souhaitent atteindre les pays de l'Union européenne, se sont amassés ces derniers jours près de la frontière bulgare du côté turc. D'après l'agence russe Regnum, au moins 300 d'entre eux ont tenté, sans succès, de traverser illégalement la frontière au cours des dernières 24 heures.