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© Reuters/Steve Dipaola
Les États-Unis sont sous le choc d'une nouvelle fusillade qui a endeuillé, jeudi, un campus de l'Oregon.

Un jeune homme a abattu une dizaine de personnes et fait au moins 7 blessés, en milieu de matinée, au sein de l'université d'Umpqua, située à Roseburg.

Le forcené est mort lors d'un échange de tirs avec la police. D'après les médias américains, il s'agirait d'un homme de 26 ans qui vivait près de Roseburg. De quoi relancer le débat sur le port d'armes aux États-Unis.


Commentaire : C'est toujours opportunément pratique quand les coupables meurent sur le coup. Pas moyen de leur poser des questions, ni d'entendre leur version des faits. Cette nouvelle, vraiment triste, est visiblement utilisée pour distraire le peuple américain. Elle fait la une de tous les journaux, pendant que l'on essaie de ne pas trop attirer l'attention sur les actions récentes de la Russie en Syrie, et de discuter les affirmations troublantes (et pertinentes) de Poutine. Obama joue le jeu, et se dit impuissant et fâché. Quel bon "timing" ! Et quelle drôle de manière de le montrer, en en profitant pour réduire toujours un peu plus les droits du citoyen.


"Les prières ne suffisent pas" Le président américain n'a pas caché sa colère et sa frustration quelques heures après la tuerie. "D'une certaine manière, c'est devenu une routine. La couverture médiatique est devenue une routine. Ma réponse ici au podium a fini par devenir une routine. Et la réponse de ceux qui s'opposent à toute loi de bon sens sur les armes est - elle aussi - devenue une routine. Il ne devrait pas être si facile pour quelqu'un qui veut faire du mal aux autres d'obtenir une arme", a déclaré Barack Obama depuis la Maison blanche.


Commentaire : En effet ! Mais alors, pourquoi ne pas empêcher les mercenaires criminels de tuer à tout-va dans le Moyen-Orient ? Là-bas, ils n'ont pas seulement un accès facile aux armes, mais en plus, pour le prix d'un, ils peuvent aussi profiter d'un bel entraînement et d'un généreux financement. Quelle hypocrisie : ça ne dérange pas le gouvernement américain d'aller tuer des « métèques » en Syrie par l'intermédiaire de groupes fanatico-extrémistes qu'il finance et entraîne, mais il joue les vierges effarouchées quand ça se passe « à la maison ». Pourtant, ce genre de fusillades tragiques ne font que refléter à l'échelle nationale la politique criminelle du gouvernement américain à l'étranger.


Les tueries plus meurtrières que le terrorisme Barack Obama a également demandé aux médias américains de comparer le nombre de victimes du terrorisme avec celui des armes à feu aux États-Unis. Certains se sont très vite emparés de la question sur les réseaux sociaux, se voyant même "remerciés" par le président.


Commentaire : Certains leaders n'ont pas honte, hein ? À moins qu'il ne dise cela parce qu'il s'agit d'une tuerie orchestrée par le gouvernement, auquel cas, la comparaison est facile à faire.


Le Congrès immobile

Face au lobby des armes, le président américain est impuissant. Après la tuerie de Newtown en 2012, il avait tenté de faire durcir la législation et essuyé un camouflet du Congrès. Pourtant le phénomène semble en recrudescence. Rien qu'en septembre, deux autres fusillades ont eu lieu sur des campus, faisant au moins un mort à chaque fois. 32 000 personnes sont tuées chaque année par arme à feu aux États-Unis d'après l'association Brady Campaign (dont environ 20 000 suicides).