L'intervention militaire de la Russie en Syrie dispose de cinq participants supplémentaires : Chine, Iran, Irak, Syrie et Hezbollah.
Les avions de combat J-15 décolleront du porte-avions chinois Liaoning-CV-16, qui a atteint les côtes syriennes le 26 septembre (comme debkafile l'avait signalé en exclusivité à l'époque). Il s'agit d'un événement marquant pour Beijing : sa première opération militaire au Moyen-Orient, et aussi le premier test du porte-avions dans des conditions réelles de combat.
Jeudi soir, le ministre des affaires étrangères chinois Wang Yi, a fait ce commentaire sur la crise syrienne lors d'une session du Conseil de sécurité des Nations Unies à New York: « le monde ne peut se permettre de regarder avec les bras croisés, mais ne doit pas non plus interférer arbitrairement (dans la crise) ».
Un développement non moins important a eu lieu à peu près au même moment quand le Premier ministre irakien Haider al-Abadi, s'adressant à la PBS NewsHour aux États-Unis, a dit qu'il serait favorable à un déploiement de troupes russes en Irak pour combattre les forces de l'EI dans son pays aussi. De plus, il a noté que ce serait aussi donner sa chance à Moscou pour faire face aux 2 500 musulmans tchétchènes qui, dit-il, se battent avec l'EI en Irak.
Les sources militaires de Debkafile ajoutent que les paroles de Al-Abadi ont été tenues dans le contexte de deux événements étroitement liés au rôle croissant de la Russie dans l'arène de la guerre :
- Un centre opérationnel commun russo-irano-syro-irakien a travaillé depuis la semaine dernière avec le ministère irakien de la Défense et l'état-major de Bagdad pour coordonner le passage des ponts aériens russes et iraniens en Syrie ainsi que des raids aériens russes. Ce centre de commandement organise également le transfert des forces iraniennes et chiites pro-iraniennes en Syrie.
- Bagdad et Moscou viennent de conclure un accord pour que la force aérienne russe commence à utiliser la base aérienne de Al Taqaddum à Habbaniyah, à 74 km à l'ouest de Bagdad, à la fois comme étape dans le corridor aérien Russe pour la Syrie et comme une rampe de lancement pour des missions de bombardement contre les forces et l'infrastructure de l'EI dans le nord de l'Irak et le nord de la Syrie.
Commentaire : Évidemment, quelle est la réaction de l'Occident ? : Pendant que la Russie attaque les islamistes en Syrie, l'Occident désinforme
Il est de plus en plus facile de voir QUI est du côté des terroristes (tout en prétendant vouloir les combattre), et QUI agit concrètement pour les éradiquer.