Et pour que la réussite, qu'on pressent déjà mémorable, soit absolument incontestable, il ne fallait pas lésiner sur les moyens, matériels et financiers bien sûr, mais aussi humains : là où une entreprise traditionnelle aurait jeté, sans hésiter, un ou deux gladiateurs sévèrement armés dans l'arène médiatique, le gouvernement a lui aussi choisi du lourd, du costaud, et tape dans son stock d'éléphants puisque ce sont Michel Sapin et Christian Eckert qui se coltinent le service commercial en avant-vente du nouveau produit phare de la Maison Bercy™.
On les retrouve en effet à faire la retape pour le Nouveau Logiciel Propre De Bercy Contre La Fraude À La TVA, logiciel qui garantira au Trésor Public que les petites manipulations comptables visant à cacher l'une ou l'autre opération n'auront enfin plus cours. En pratique, il s'agira simplement d'un logiciel traditionnel, mais certifié par Bercy, et garantissant donc à l'honnête commerçant détenteur de ce programme que toutes les opérations sont bien enregistrées comme il faut, et, par voie de conséquence, qu'il a bien déclaré l'intégralité des recettes
Chose intéressante, la possession d'un logiciel certifié n'est pas une nouvelle option dont se munirait le commerçant pour montrer qu'il suit bien les recommandations officielles du gouvernement et des administrations pour mieux s'insérer dans un vivrensemble moelleux et sans risque, mais c'est bel et bien une obligation à laquelle il ne pourra bientôt plus échapper. En effet, le projet de budget 2016, adopté en Conseil des ministres le premier octobre, prévoit notamment d'obliger tous les commerçants à s'équiper d'un logiciel certifié conforme, et ce d'ici le premier janvier 2018.
Vous l'avez deviné : ce pays croule sous les effets d'une liberté débridée dans laquelle le renard, bien trop libre, s'attaque à toutes les poules libres du poulailler social-démocrate, et il est entendu qu'un peu de régulations et d'obligations va remettre le renard dans le poulailler, histoire de le calmer un peu, et libérer les poules comme de bien entendu. Partant de là, quoi de mieux pour favoriser la bonne liberté que de contraindre les commerçants (qui sont, par défauts, de malhonnêtes bidouilleurs de TVA) à se munir d'un logiciel entièrement conçu pour les empêcher de contourner la loi ?
Commentaire : L'image du renard de la poule et du poulailler, galvaudée, est tout à fait pertinente : nous sommes vraiment en présence, ici, de la proie, nous, et de son prédateur, l'État, imbattable quand il s'agit de transformer le citoyen lambda en citoyen condamnable. Qui donc ne se sent pas coupable, de fait, quand il est arrêté par un flic à une intersection ? Qui donc ne se sent pas coupable, de fait, quand il a un rendez-vous à Pôle-Emploi ? Ou bien avec son banquier ?
C'est bien l'État, en partie, qui est coupable, oui, et qui nourrit, par sa suspicion et son obsession du contrôle, ce dont il voudrait se protéger.
D'autant que les bons arguments ne manquent pas. Un logiciel tamponné par Bercy, certifié™ même, c'est l'assurance que la fraude va disparaître de la même façon que l'apparition des contrôles douaniers a fait disparaître les trafics divers, que le tamponnage des cigarettes a largement rendu impossible les cigarettes de contrebande et qu'en général, les interdictions et les contrôles ont fini par dissuader les méchants et les vilains d'être ou bien méchants, ou bien vilains ou (puissance des réglementations) d'être les deux à la fois. C'est magique.
Malheureusement, il est assez difficile de ne pas voir ce qui se cache derrière ces nouvelles obligations et cette nouvelle traque de plus en plus fine des transactions commerciales de tous sur le territoire français. Encore une fois, en utilisant habilement l'EGHIRM, l'Échelle Gouvernementale d'Horreur Incitative à la Règlementation Musclée, nos dirigeants vont parvenir à ajouter quelques barreaux à nos cellules, sous les applaudissements d'une majorité des détenus.
Pour rappel, cette EGHIRM dispose de six grands niveaux qui permettent de fournir un argument efficace pour justifier l'introduction de l'une ou l'autre loi, l'un ou l'autre règlement ou l'une ou l'autre technologie qui visera à restreindre notre liberté pour notre bien. Ainsi l'introduction prochaine d'une batterie de nouveaux moyens techniques pour lutter contre les fous du volant se situe au niveau le plus élevé de l'échelle, celle qui consiste à lutter âprement contre les abominables contempteurs du vivrensemble. Les dernières inventions de Bercy en matière de fraude à la TVA, sujet de ce billet, se situent quelques crans plus bas, au niveau de la lutte contre la fraude fiscale, le travail au noir et toutes les malversations qu'une certaine catégorie de population trop libre peut envisager de pratiquer sans trop se faire pincer. Et plus la population visée par les mesures est étroite, plus flous et larges seront les moyens mis en œuvre.
Bien évidemment, de façon tout à fait indépendante du but recherché, l'idée est, à chaque fois, pour chaque barreau de cette Échelle, de coincer un peu plus le récalcitrant, l'égoïste, l'individualiste, bref, celui qui arrive, d'une façon ou d'une autre, à être indépendant de l'État. Dans ce cadre, les nouveaux « logiciels certifiés™ » de la maison Bercy n'ont qu'un but : en prétextant de lutter contre la fraude, l'État lutte contre le cash, le liquide, c'est-à-dire les transactions d'un individu responsable vers un autre individu responsable, sans passer par lui, qui se place comme un intermédiaire indispensable pour pouvoir prélever sa dîme et continuer à vivre.
Commentaire : Et oui, décidément, les liquidités, ça devient une priorité ces temps-ci :
- La guerre au cash est déclarée
- L'immoralité d'une société sans argent liquide
- Suppression de l'argent liquide : une étape vers l'économie totalitaire
- Les gouvernements en guerre contre l'argent liquide
- Guerre au cash : abolir, asservir
- Suppression de l'argent liquide : bientôt le cas de l'Allemagne ?
- Économie : bientôt les taux négatifs pour une société sans cash
La lutte contre la fraude à la TVA ne cache rien d'autre qu'une nouvelle manœuvre (encore une, comme le fait remarque le dernier édito de Baptiste Créteur) pour déposséder un peu plus les individus d'un moyen de paiement libre de toute vérification étatique, libre de sa sanction et de sa ponction. Comme les précédentes actions des gouvernements dans leur lutte contre le cash, cette nouvelle « relique barbare » permettant de s'affranchir de son encombrante tutelle, vous verrez que cette mesure passera comme une lettre à la poste, pour chacun des motifs possibles et imaginables (retrouvable sur l'échelle ci-dessus).
Un beau matin cependant, l'échange direct d'un individu à un autre sera, officiellement, banni : chaque transaction devra être électronique, visée par une autorité administrative compétente et correctement imposée... Ce jour-là, l'État pourra, unilatéralement, choisir qui peut commercer ou non, qui peut échanger ou non, et, ultimement, qui peut vivre et qui peut mourir. Perspective croustillante, n'est-ce pas ?
Je suis d'accord sur le flicage accru qui est regrettable, mais devant la progression de l'individualisme égoiste et la fraude rampante qui s'étend il faut réagir.
Il serait plus rentable de travailler sur l'évasion fiscale, mais c'est contraire, justement, aux idées des libéraux qui veulent des frontières ouvertes et la possibilité de soustraire les revenus de l'exploitation de la misère aux états qui sont obligés d'en redistribuer toujours plus pour maintenir la paix sociale, qui en retour permet aux libéraux de continuer d'exploiter les citoyens.
Regardez comme les libéraux de l'état sont venus défendre les libéraux-cadres d'air france quand les exploités se sont fachés.
Certes la situation économique d'air france nécessite ces ajustements, mais elles sont la conséquence d'une économique globale libérale dont la caractéristique est d'être violente et immorale.
Et certains osent toujours parler d'état communiste.
h16 est un libéral (ou ultra-libéral, c'est pareil un libéral c'est un ultra-libéral qui n'a pas réussi, comme un gauchiste qui fait dans la lutte de classe et critique les riches est un pauvre frustré de ne pas être riche) de première.
Les libéraux ne parlent jamais d'un état en particulier, ils parlent de l'état en règle générale.
Dans leur entreprise, s'ils en ont une, ils ont bien un service administratif qui régit tout dans l'entreprise. L'état d'une nation, c'est le service administratif d'une entreprise, avec les cadres et secrétaires qui transmettent et font appliquer les décisions des dirigeants libéraux.
Ce n'est qu'une question d'échelle, c'est transposable jusqu'à la cellule familiale, les parents sont l'état de la cellule familiale.
On a la gouvernance globale ou nouvel ordre mondial, l'uerss ou l'urss en son temps, des organismes supranationaux, les état-nation, les régions, les villes-états comme gênes venise qui ont pu exister dans le passé, les municipalités, la tribu çà existe encore, la famille, mais rien ne change fondamentalement dans le fonctionnement de ces entités à part la taille. Mais les anarcho-coco et libéraux voudraient faire croire que çà fait la différence.
L'état est trop dirigiste et ponctionne trop le citoyen, d'accord mais c'est grâce aux libéraux, bien plus malins qu'h16, qui ont mis la main sur l'état.
Si les petits entrepreneurs libéraux se sentent harcelés par l'état, ces imbéciles oublient facilement de penser que c'est leurs gros concurrents ultra-libéraux des multinationales apatrides qui leur font concurrence en mettant l'état à leur service. Ils ne vont pas se voter trop d'exemptions d'impots et trop taxer les petites entreprises, parce que çà serait trop visible et on aurait une révolution, mais c'est ce qui se produit. Exemples d'amazon, de l'héritière l'oréal qui ne paient quasiment pas d'impôts en france.
Il y a un nivellement par le bas, on déshabille paul pour habiller jacques, mais on ne touche pas à charles-henri de la haute, les classes moyennes sont ponctionnées pour faire vivre les plus pauvres décemment et éviter la révolution qui ferait tomber l'oligarchie des 1%.
Les libéraux comme les gauchos ne comprennent rien à l'économie globale, sortis de leur entreprise, ils ne connaissent rien du monde et de la nature humaine.
Mais mes pauvres abrutis, on a tous une entreprise à faire fonctionner, avec des entrées d'argent, des paiements, des investissements, des dettes, c'est le budget familial. Chaque ménage est une petite entreprise, on vend sa force de travail comme salarié ou directement à un client comme entrepreneur, le principe est le même.
Ils pensent que l'économie s'auto-organise, comme les prix manipulés des cours des métaux précieux.
Les premières expériences libérales ont mené le peuple français à la famine et à la révolution bourgeoise judéo-maçonnique, puis le génocide vendéen.
Le monde est libéral, les libéraux prétendent l'inverse comme tout le reste, ils inversent les responsabilités, les valeurs, la morale.
Et cette liberté poussée à l'extreme, donne le droit d'asservir et de tuer au nom des droits de l'homme et des libertés individuelles. Avortement, guerre d'ingérence etc.. destruction des états-nation et des peuples par la submersion migratoire.
Ils ne se rendent même pas compte que c'est leur idéologie qui tue l'économie et détruit le monde physiquement.
Regardez la similarité entre l'anarchisme et les prétendument libéraux, ils ont en commun la haine de l'état.
Ce n'est pas l'état qui est fautif, mais les gens qui dirigent l'état. Sans état ces gens existeront toujours et auront plus de liberté encore pour nuire.
Ce n'est pas l'outil qui fait le bon ouvrier. Un mauvais ouvrier avec de bons outils fera toujours du mauvais travail.
Cette chasse aux sorcières inquisitoriale (d'ailleurs très exagérée par l'histoire officielle et instrumentalisée à des fins de propagande cathophobe) est ridicule.
Le communisme est moribond (et a été largement financé par les libéraux de wall street), mais il y a de plus en plus de milliardaires, de plus en plus de pauvres dans le monde, les inégalités sociales les plus importantes se trouvent dans les pays les plus libéraux.
Vous qui faites l'apologie du progrès sociétal ou autre, il faudrait aussi penser à faire progresser vos idées et mettre à jour vos programmes idéologiques périmés, depuis les premiers théoriciens libéraux du 18e les anarcoco 19e vous n'avez pas beaucoup évolué, un comble pour des acharnés du progrès perpétuel.