Sukhoi Su-25
© Reuters / Vasily FedosenkoSukhoi Su-25 jet fighter.

Les autorités irakiennes pourraient demander à la Russie dans les "prochains jours ou les prochaines semaines" de mener des frappes aériennes contre l'organisation Etat islamique (EI) sur leur territoire, a déclaré mercredi à Reuters le président chiite de la commission de la Défense du Parlement irakien.



Commentaire : Depuis quand les médias s'intéressent-ils aux affiliations religieuses de tel ou tel responsable politique ? Juste quand ça les arrange de faire des sous-entendus. S'il n'était pas chiite, aurait-il exprimé la perte de confiance des autorités irakiennes en la « protection » étatsunienne de manière aussi claire ? Très peu probable. Mais le ton de la dépêche suggère que la prise de distance (même symbolique dans ce cas) doit être due à un rapprochement avec Téhéran, ou une autre théorie fumeuse du même genre qui fera probablement surface très prochainement.


L'Irak, a ajouté Hakim al-Zamili, souhaite que la Russie joue un rôle plus important que les Etats-Unis dans la lutte contre l'organisation djihadiste.

"Nous pourrions être contraints de demander à la Russie de lancer prochainement des frappes aériennes en Irak. Je pense que dans les prochains jours ou les prochaines semaines, l'Irak sera contraint de le faire et cela dépend du succès (des Russes) en Syrie", a-t-il dit.

La Russie mène depuis une semaine des frappes aériennes en Syrie en soutien au régime de Bachar el-Assad.


Commentaire : Le ton de la dépêche trahi le ton partial des médias dominants. Cette dernière phrase aurait pu être par exemple : La Russie mène depuis une semaine des frappes aériennes contre l'État Islamique en Syrie, en collaboration avec l'armée syrienne. Mais non, il faut glisser « le régime de Bashar el-Assad » comme le stipule la propagande étatsunienne de l'OTAN.


La création à Bagdad d'une cellule de coordination en matière de renseignement et de sécurité entre l'Irak, la Russie, l'Iran et la Syrie contre la menace du groupe djihadiste a été annoncée fin septembre par les autorités irakiennes.

C'est ce nouveau centre de commandement, a poursuivi Zamili, qui conduira dans un proche avenir la guerre contre l'EI.

Hakim al-Zamili est un allié de l'influent imam chiite irakien Moqtada Sadr.