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Le volcan Cotopaxi, situé près de Quito et entré en éruption en août après 138 ans de sommeil, a rejeté jeudi une imposante colonne de cendres de 2 kilomètres de haut, a annoncé le ministère équatorien de la Coordination de la sécurité.

Le ciel autour du « volcan était dégagé, ce qui a permis de voir des émissions de vapeur et de gaz chargées de cendres, qui ont atteint jusqu'à 2.000 mètres au dessus du cratère », a indiqué le ministère.

La colonne de cendres, retombées sur des localités proches du volcan, était visible de la capitale, à 45 km au nord du Cotopaxi, qui culmine à 5.897 mètres et est considéré comme l'un des volcans les plus dangereux du monde.

Le ministère a averti sur son compte Twitter que des cendres pourraient également retomber sur le sud de Quito et a rappelé que l'alerte jaune - deuxième niveau sur une échelle de quatre - était maintenue.

Le gouvernement a décrété l'état d'exception à la suite du réveil le 14 août du Cotopaxi, l'un des huit volcans actifs du pays. Cette mesure lui permet de mobiliser des fonds ainsi que l'armée, et d'exercer une censure sur les informations relatives à l'activité du volcan.

Des exercices d'évacuation de la population sont organisés depuis plusieurs semaines et des voies prioritaires ont été tracées à la peinture verte sur les routes de ce secteur très urbanisé.

Le Cotopaxi, qui n'avait pas connu de véritable éruption depuis 1877 même s'il restait actif, est considéré par les scientifiques comme l'un des volcans les plus dangereux au monde en raison de la grande quantité de neige présente à son sommet et de l'importante population vivant à proximité.

Selon les autorités, quelque 325.000 personnes pourraient être affectées par des avalanches et des coulées de boue potentiellement dérivées de cette éruption, qui pourrait entraîner aussi des inondations avec la montée des eaux des nombreux cours environnants.