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L'unique objectif de Washington en Syrie est de destituer Bachar Al-Assad et de le remplacer par une marionnette américaine capable de mettre en œuvre le plan de Qatar Petroleum (soutenu par l'Arabie Saoudite, le Qatar, la Turquie et les États-Unis), pour remplacer le russe Gazprom sur le marché européen du gaz naturel et du pétrole brut. C'est l'opposition de Bachar Al-Assad à ce plan qui a déclenché l'utilisation de forces extérieures et la guerre civile de la Syrie.

Pourquoi les Américains ont perdu le match en Syrie ? Quelques éléments de réponse

De ce point de vue, l'État Islamique, qui lutte contre l'armée nationale syrienne fidèle à Bachar Al-Assad, est de facto un allié des États-Unis. La preuve en est que, après plus de 2 000 frappes aériennes menées par les États-Unis durant la dernière année, la capacité combattive de l'EI est restée intacte et n'a pas diminué d'un iota. Une autre preuve est mise en évidence par les milliers de camionnettes Toyota utilisées par l'EI, fabriquées aux États-Unis, avec les modifications exigées par l'armée américaine et qui probablement appartenaient aux troupes américaines déployées en Irak et en Afghanistan.


Commentaire : Souvenons-nous que l'État Islamique est une création des États-Unis et qu'il n'existe que pour servir les objectifs étasuniens.

État Islamique crée à Langley par la CIA soutenu par Tel-Aviv et Riyad
L'Occident facilitera la montée de l'État Islamique afin d'isoler le régime syrien


L'intervention de la Russie en Syrie représente la première contestation du rôle de gendarme du monde des États-Unis depuis la chute du rideau de fer. En fait, en déployant ses avions de combat en Syrie, la Russie a repris là brutalement et sans équivoque, un rôle de premier plan dans la croisade contre l'EI. Après 10 jours de bombardement, les Russes étaient arrivés à un taux de 67 frappes/jour, visant quelques 60 cibles de l'EI. Dans quelques semaines la Russie lancera quotidiennement 10 fois plus de bombes avec des bombardiers Tu-95, Tu-22 M3 et Tu-160.

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Ils peuvent procéder de la même manière que les Américains avec leurs bombardiers B1, B-2 et B-52 en Yougoslavie en Irak et en Libye, puisque le rayon d'action de ces avions permet de frapper des cibles en Syrie en décollant et atterrissant sur des bases en Russie. Ces bombardiers russes à grand rayon d'action transportent 10 fois plus de missiles de croisière et de bombes que les Su-24, Su-25 et Su-34 basés en Syrie. Les États-Unis ne peuvent ni abattre les avions russes dans l'espace aérien de la Syrie, ni frapper leurs bases, pour la simple raison que la Russie dispose de l'arme nucléaire et qu'une riposte de sa part déclencherait la troisième guerre mondiale.

Et si la Russie n'est pas entravée dans son action, elle peut résoudre le dossier syrien en 6 à 8 mois seulement. Par conséquent, Washington se voit forcé de concocter, dans l'ombre, un plan avec des mesures susceptibles de compromettre la mission russe en Syrie. Quelles sont ces mesures ?


1. La désinformation permanente de l'opinion publique
sur le sens de cette action russe en Syrie, en la présentant comme plus criminelle que celles de l'EI, de manière à ce que la solution américaine apparaisse comme la meilleure, quelle qu'elle soit.

2. Par exemple, dès le premier jour des frappes russes en Syrie (30 septembre), les médias ont diffusé des photos truquées pour induire l'idée que les Russes auraient tué des femmes et des enfants, et qu'elle bombardait les centres de population. Les photos en question étant faites le 25 septembre.
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Les Russes ont démonté cette désinformation en démontrant, grâce à des vidéos, qu'ils n'en étaient encore qu'à un stade où ils cherchaient à priver l'EI de munitions, de carburant et de moyens de communication. Les dépôts de carburant et de munitions dans les zones occupées par l'EI appartenaient, par le passé, à l'armée syrienne avant qu'elle ne se retire.

3. Ensuite, les Américains entreprirent de désinformer l'opinion publique encore une fois, disant que les avions russes larguaient des bombes de la Seconde Guerre Mondiale, qui auraient une précision de plus de 500 m, ce qui ne leur permettrait de détruire aucune cible de l'EI. Un reportage de la télévision russe RT sur rapport à partir de la base aérienne russe à Lattaquié, montre des bombes et des missiles à guidage laser, TV et GPS, au moment où on les accrochait aux avions avant leurs missions de combat. L'écart probable de ces armes est de 4 m, maximum.

4. Après que des navires russes de la mer Caspienne aient lancé 26 missiles de croisière sur 11 cibles de l'EI en Syrie, les américains ont menti à l'opinion publique en affirmant, sans produire le moindre élément de preuve, que quatre d'entre eux seraient tombés en Iran. Les missiles de croisière 3M-14T Kaliber ne peuvent pas rater leurs cibles, car ils disposent de trois systèmes différents de guidage coordonnés par un radioaltimètre très précis. La Russie a lancé 26 missiles de croisière à partir de la mer Caspienne sur des cibles de l'EI

5. Une autre mesure visant à limiter le succès des russes est la remotivation des rebelles islamistes, fortement ébranlés par les bombardements des avions russes. Le plan des Américains consistera, très probablement, à augmenter les salaires des mercenaires islamistes qui se battent en Syrie, de 350-500 USD/mois à 2 000 USD/mois. Le Congrès américain a alloué 500 millions de dollars aux rebelles syriens. Il est probable que les États-Unis feront pression sur l'Arabie Saoudite et le Qatar (sponsors des rebelles islamistes, et qui ont, jusqu'ici, donné 4 milliards de dollars) pour compléter le budget nécessaire pour le renversement de Bachar al Assad. Dans ce contexte, 6 000 combattants islamistes ont déjà abandonné la lutte et se sont retranchés en Turquie, d'où ils comptent poursuivre leur route vers l'Europe. Surtout que, à plus ou moins brève échéance, des commandos Spetsnaz russes entreront dans la danse sur le terrain et commenceront la chasse aux rebelles islamistes en Syrie.

6. Aussi, pour remonter le moral des islamistes ils doivent pouvoir démontrer que les Russes ne sont pas invincibles. À cette fin, il est nécessaire de leur livrer des moyens AA, tout aussi faciles à manipuler et capables d'abattre des avions russes, ce qui aurait un fort impact dans l'opinion publique. Pour abattre des hélicoptères d'attaque russes qui volent sous l'altitude de 1 800 m, l'arme la plus efficace serait la mitrailleuse américaine à 6 tubes rotatifs GAU-19/A, cal. 12,7 mm qui peut être montée sur des camionnettes et qui a une cadence de tir de 2 000 coups / minute.

Contre les hélicoptères, mais aussi contre les avions russes Su-25 qui volent souvent sous l'altitude de 5.000 mètres pour les missions d'appui rapproché, les missiles portatifs américains FIM-92 Stinger, produits sous licence par Roketsan (Turquie), sont très efficaces. Les officiels saoudiens ont déjà répondu à la demande américaine, affirmant avoir livré cette semaine aux rebelles islamistes, encore un lot de systèmes de missiles antichars américains BGM-71 TOW, pour stopper l'offensive de l'armée nationale syrienne.Offensive de grande envergure de l'armée nationale syrienne