S. Arabia poet condemned
© Ashraf Fayadh / YouTube Ashraf Fayadh
Un tribunal a condamné mardi Ashraf Fayad à la peine capitale, un jugement qui peut faire l'objet d'un appel, a affirmé Adam Coogle, un responsable du Moyen-Orient pour l'ONG, qui dit avoir "lu le compte-rendu de la cour".

"C'est assez rare" d'être condamné pour apostasie, a souligné M. Coogle.

En 2014, M. Fayad avait été condamné à quatre ans de prison et 800 coups de fouet en première instance suite à une plainte provenant d'un groupe de discussion culturel dans un café d'Abha (sud-ouest).

"Ce que dit M. Fayad, c'est qu'il s'est disputé avec les autres membres du groupe", a indiqué M. Coogle.

Un homme affirme l'avoir entendu tenir des propos contre Dieu, tandis qu'un religieux l'accuse de "blasphème" dans un recueil de poèmes que le Palestinien a écrit il y a 10 ans.

Lors du premier procès, M. Fayad avait démenti que son ouvrage soit "blasphématoire", mais s'était quand même excusé. La cour n'avait alors "pas voulu le condamner à mort".

Mais mardi, selon le chercheur de HRW, un autre tribunal est revenu sur cette décision, jugeant que "le repentir, c'est pour Dieu".

L'apostasie, comme le meurtre, le viol ou le trafic de drogue est passible de la peine capitale dans ce pays régi par une version rigoriste de la charia.

Les autorités saoudiennes invoquent la dissuasion comme argument clé pour tenter de justifier la peine de mort.

Selon Amnesty International, 151 personnes ont été exécutées en Arabie saoudite depuis le début de l'année, un record depuis 1995.

Le royaume saoudien figure parmi les pays qui exécutent le plus grand nombre de personnes avec la Chine, l'Iran et les Etats-Unis.