Le président du Mali Ibrahim Boubacar Keïta (à gauche) et le Premier ministre chinois Li Keqiang, lors du Forum économique de Tianjin, le 10 septembre 2014.
© InconnuLe président du Mali Ibrahim Boubacar Keïta (à gauche) et le Premier ministre chinois Li Keqiang, lors du Forum économique de Tianjin, le 10 septembre 2014.
Le Wall Street Journal du samedi 21 novembre 2015 rapporte que parmi la vingtaine de morts suite aux attentats terroristes « aveugles » à l'Hôtel Radisson de Bamako, au Mali, figurent trois hauts responsables de la société d'État des chemins de fers chinois, la China Railway Construction Corporation.

Il s'agit de Zhou Tianxiang, directeur général à l'international, Wang Xuanshang le numéro deux du groupe et Chang Xuehui, le directeur général de la division Afrique occidentale du groupe. Tous les trois travaillaient, dans le cadre de l'offensive des BRICS et de l'extension de la Nouvelle route de la soie en Afrique, avec le ministère malien des Transport sur des grands projets d'infrastructures.

D'ores et déjà, selon les informations publiées par la présidence malienne, pas moins de 34 accords ont été conclus l'année dernière entre la Chine et le Mali durant le passage du président Ibrahim Boubacar Keïta au Forum économique d'été de Tianjin, organisé en Chine du 9 au 13 septembre 2014.

D'une valeur totale de 11 milliards de dollars - dont environ 51 millions de dollars de dons et de prêts à taux zéro - ils portent essentiellement sur la construction de projets d'infrastructures :
  • La construction de la très attendue ligne de chemin de fer d'une longueur de 900 kilomètres devant relier Bamako, la capitale du Mali, à Conakry, la capitale de la Guinée sur la côte Atlantique, estimé à 8 milliards de dollars ;
  • La rénovation de la ligne de chemin de fer reliant Bamako à Dakar, la capitale du Sénégal, pour un montant de 1,5 milliard de dollars ;
  • La réalisation d'un quatrième pont à Bamako, sur le fleuve Niger, a également fait l'objet d'un accord d'un montant de 117,6 millions de dollars.
La coopération sino-malienne est très ancienne. Dans une lettre envoyée à Maliactu.net, Amadou Djicoroni, rappelle :
C'est le 24 mai 1968 qu'a été signé le communiqué matérialisant l'accord de la République populaire de Chine, de construire le chemin de fer Guinée-Mali et de façon prioritaire le tronçon Bamako-Kangaba-Kouroussa. Mais qu'à la suite du coup d'Etat de la soldatesque le 19 novembre 1968 que le projet a été bloqué par le lieutenant Moussa Traoré, chef des putschistes, par hostilité contre la Chine et la Guinée de Sékou Touré.