Cela concerne les 400.000 foyers et 2.000 établissements situés dans un rayon de dix kilomètres autour d'un des 19 sites nucléaires d'EDF.
sites nucléaires
© SipaDes comprimés d’iode seront distribués préventivement dans un rayon de 10 kilomètres autour des sites nucléaires.
Près de cinq ans après la catastrophe de Fukushima, « on sait qu'un accident nucléaire est possible en France, même si ce n'est pas quelque chose de probable, loin de là », rassure Alain Delmestre, directeur général adjoint de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN). C'est pourquoi, en prévention, une nouvelle campagne de distribution de comprimés d'iode aux populations sera lancée à partir de janvier. Il s'agira de la cinquième campagne de ce type en France depuis 1997. La dernière a eu lieu en 2009, mais les comprimés ayant une durée de validité de sept ans, il est temps de les remplacer.


Commentaire : On est tout de suite rassuré de savoir qu'on se situe dans le « possible » et pas dans le « probable ». On ne sait pas comment il sait ça d'ailleurs le dirlo : clairvoyance, divination, omniscience ? Pas grave et qu'on se le dise : les radiations et les risques nucléaires « possibles » sont différents des radiations et des risques nucléaires « probables » ; tout le monde sait maintenant que ça brûle pas pareil. Avec l'ASN, on comprend que les impondérables deviennent pondérés, en ces temps négligeables de changements terrestres et de risques d'attentats « terroristes » pour ainsi dire inexistants...


400.000 foyers et 2.000 établissements concernés

La campagne va concerner les personnes et les collectivités (écoles, entreprises, administrations etc.) situées dans un rayon de 10 kilomètres autour d'un des 19 sites nucléaires d'EDF. Au total, cela représente environ 400.000 foyers et 2.000 établissements recevant du public, répartis sur 500 communes. Au-delà de ce rayon, il existe des stocks départementaux de pastilles d'iode qui pourraient être acheminés aux populations en cas de besoin.


Commentaire : On se demande ce que cela veut dire : « Au-delà de ce rayon », de 10 km donc, « il existe des stocks départementaux de pastilles d'iode qui pourraient être acheminés aux populations », ce qui sous-entend qu'en deçà de 10 km, il n'existerait pas de « stocks départementaux de pastilles d'iode qui pourraient être acheminés aux populations »... dans la zone la plus critique ? Serait-il possible qu'un cercle de 10 km de rayon forme une barrière magique, empêchant ainsi les radiations de sortir, et les camions pleins de comprimés, de rentrer ?


En cas d'accident nucléaire, l'ingestion d'iode stable (iodure de potassium) est un moyen « simple et efficace » de protéger la thyroïde contre les effets de l'iode radioactif qui pourrait être rejeté dans l'environnement et qui est susceptible d'entraîner des cancers.


« Faire progresser la conscience du risque dans l'opinion publique »

« Il ne s'agira pas seulement d'une campagne de distribution d'iode, mais aussi d'une campagne d'information sur le risque nucléaire », précise Alain Delmestre. Des réunions d'information seront organisées par les pouvoirs publics en relation avec les commissions locales d'information (CLI) et les maires pour permettre des échanges avec la population.

« Ce que l'on souhaite, c'est pouvoir faire progresser la conscience du risque dans l'opinion publique, en tout cas pour les populations qui vivent à côté des centrales nucléaires. Il y a des choses à faire, il y a des choses à connaître et il y a des principes à mettre en place », ajoute-il.


Commentaire : Pourrait-on trouver de déclaration plus inconsistante que celle-ci ? La population est déjà un minimum consciente, depuis quelques années déjà, de l'importance des conséquences qui découlent d'un accident nucléaire : Three Mile Island, Tchernobyl, Fukushima. La classe politique montre par contre d'évidents signes d'inconscience, d'incompétence, de menterie, de baratin et de noyage de poisson en tout genre quand il s'agit de parler du risque nucléaire... et du lobby nucléaire.

La dernière phrase est quand même bien gratinée : « Il y a des choses à faire, il y a des choses à connaître et il y a des principes à mettre en place »... nous voilà rassurés : nous savons qu'il y a des choses et des principes, quelque part, qui s'appliquent à des situations précises, à un moment donné, un jour J, à un endroit particulier. Avec ça, les barrières magiques et les comprimés omnipotents qui protègent entièrement de tout en tout et pour tout, nous savons, puisqu'en plus on nous le dit, que nous ne risquons plus rien.


Une fois la campagne d'information lancée, les populations vont recevoir un courrier les invitant à venir retirer en pharmacie des boîtes de comprimés d'iode. Dans le cas où les personnes ne se déplaceraient pas, les comprimés leur seront finalement envoyés par la Poste quelques mois plus tard.