Commentaire : Et bien ce n'est pas une blague. On constate malheureusement que les personnes travaillant en milieu scolaire sont au garde-à-vous, elles aussi. Le corps enseignant ne semblent pas briller par son bon sens et son indépendance d'esprit. Si de tels incidents se multiplient, combien de temps faudra-t-il à la population pour que, habituée et résignée, elle trouve cela normal ?


maison terroriste
© Norbert Eder/Flickr Un petit garçon de 10 ans a été soumis à un interrogatoire policier pour avoir écrit en classe "je vis dans une maison terroriste" quand il voulait dire "je vis dans une maison mitoyenne" ou "terraced house" en anglais
La bévue d'un enfant de 10 ans affole l'Angleterre lorsqu'en classe d'anglais il confond "maison mitoyenne" avec "maison terroriste". Une étourderie qui vaudra à ces parents une visite de la police, alertée par l'école.

Un petit garçon de 10 ans a été soumis à un interrogatoire policier pour avoir écrit en classe "je vis dans une maison terroriste" quand il voulait dire "je vis dans une maison mitoyenne" ou "terraced house" en anglais, rapporte ce mercredi la BBC.

L'enfant, musulman, a fait cette erreur durant un cours d'anglais dans son école du Lancashire au nord-est de l'Angleterre. Le jour suivant, alertée par l'école, la police est venu l'interroger chez lui et examiner l'ordinateur familial. La famille du petit garçon a déclaré à la BBC que l'incident, qui s'est produit le 7 décembre, l'avait traumatisé et qu'il n'osait plus écrire depuis.

La peur d'une éventuelle accointance extrémiste

"J'ai d'abord cru à une blague", a déclaré sa cousine dont l'identité n'a pas été divulguée pour protéger l'enfant. "Si l'enseignant avait une inquiétude à se faire, c'est au sujet de son orthographe", a-t-elle ajouté. Depuis le mois de juillet, les enseignants britanniques sont tenus de déclarer toute attitude extrémiste dans le cadre de la législation antiterroriste.

Miqdaad Versi, le secrétaire général adjoint du Conseil des musulmans du Royaume-Uni (MCB), a affirmé que plusieurs dizaines de cas similaires lui ont été rapportés et s'est dit "très inquiet" des dérives de la loi.

Le terme d'"éco-terroriste" fait trembler le Royaume-Uni

En septembre, un adolescent de 14 ans avait été longuement interrogé par les services de protection de l'enfance sur ses liens éventuels avec le groupe jihadiste Daesh pour avoir employé le terme "éco-terroristes" en classe.

Le garçon avait utilisé ce terme, en français, lors d'un cours de français où il était question d'écologie et de l'usage de la violence pour défendre la cause verte, dans son école du centre de Londres.