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© Inconnu
Il y a quelques jours, la presse s'est faite l'écho d'une nouvelle étude annonçant une terrible hausse à venir du niveau marin. Une bonne analyse en a été faite dans le dernier Bulletin du Collectif des climato-réalistes, mais il est un point qui, je crois, n'a pas encore été relevé : le caractère profondément orwellien de l'annonce.

Se référer au célèbre 1984 a parfois un côté un peu cliché, pourtant, en la circonstance, un passage du livre résonne de façon impressionnante avec cette énième annonce de Déluge.

L'annonce relayée par exemple par Le Point dit notamment ceci :

Selon une étude publiée lundi, le niveau des océans monte plus rapidement depuis le siècle dernier que durant les trois derniers millénaires, à cause du changement climatique. Entre 1900 et 2000, les océans et les mers de la planète ont monté d'environ 14 centimètres sous l'effet de la fonte des glaces, notamment dans l'Arctique, ont relevé les chercheurs, dont les travaux sont publiés dans les comptes rendus de l'Académie américaine des sciences (PNAS).

Le problème, c'est que la hausse du niveau marin au siècle dernier était jusque là annoncée comme d'environ 20 cm, et que les satellites parlent même plutôt d'un rythme de 30 cm (je passe ici sur les problèmes de calibration que cela implique). On annonce donc une hausse qui serait en réalité inférieure à ce qu'on pensait jusque là, en la présentant comme inquiétante alors qu'en toute logique ce devrait être le contraire.

Cette manière de procéder relève explicitement de ce passage d'Orwell (chapitre V, à la page 82 de l'édition Folio, traduction d'Amélie Audiberti) :
Il apparaissait qu'il y avait même eu des manifestations pour remercier Big Brother d'avoir augmenté jusqu'à vingt grammes par semaine la ration de chocolat.

Et ce n'est qu'hier, réfléchit-il, qu'on a annoncé que la ration allait être réduite à vingt grammes par semaine. Est-il possible que les gens avalent cela après vingt-quatre heures seulement ? Oui, ils l'avalaient. Parsons l'avalait facilement, avec une stupidité animale. La créature sans yeux de l'autre table l'avalait passionnément, fanatiquement, avec un furieux désir de traquer, de dénoncer et de vaporiser quiconque s'aviserait de suggérer que la ration était de trente grammes, il n'y avait de cela qu'une semaine.