Commentaire : Avec toutes les dispositions qui sont prises pour le braquage légal des particuliers depuis quelques mois, il est possible que la prochaine crise serve aussi de prétexte à une offensive majeure contre le cash. C'est que les indices ne manquent pas pour nous indiquer que quelque chose de majeur se prépare :
Le pillage éhonté de cette mafia financière plonge les pays dans la pauvreté, amène les politiciens de café du commerce à augmenter les impôts sur ceux qui ne peuvent se défendre. A la fin toutefois, le banquier prend tout. On en observe la pratique avec les dernières « Draghinades ». Toute une partie de la population, en Europe, a perdu confiance. Mario Draghi, domestique zélé de goldman sachs sait qu'en l'absence de confiance, il devient difficile de créer de la monnaie à partir du crédit, car la demande de crédit s'effondre. Il reste donc à voler les épargnants en instaurant des taux négatifs. Le bon Shinzo Abe, premier ministre, a commencé au Japon et la population a décidé d'acheter des coffre-forts. La réponse des banksters consiste à haïr les billets, forme qu'ils veulent éliminer : elle leur retire leurs proies. Ici.

cash
Au cours de ces 24 derniers mois, le Canada, Chypre, la Nouvelle-Zélande, les États-Unis, le Royaume-Uni et l'Allemagne ont mis en place une législation qui pourra leur permettre de geler puis de saisir les actifs bancaires si une nouvelle crise se présentait. En gardant cela à l'esprit, j'aimerais revenir un instant sur les implications des bail-ins mis en place à Chypre. Le pays nous fournit un antécédent pour ce qui deviendra bientôt un phénomène global.

Voici comment la situation s'est développée à Chypre :
  • 25 juin 2012 : Chypre fait une demande formelle de refinancement à l'Union européenne.
  • 24 novembre 2012 : Chypre annonce avoir trouvé un accord avec l'Union européenne, et le démarrage du processus de refinancement dès l'examen des banques chypriotes par les fonctionnaires de l'Union européenne (le capital nécessaire était alors estimé à 17,5 milliards d'euros).
  • 25 février 2013 : Le candidat démocratique Nicos Anastasiades remporte les élections face à son opposant communiste anti-austérité.
  • 16 mars 2013 : Chypre rend publics les termes de son plan de bail-in : un prélèvement de 6,75% sur les comptes de moins de 100.000 euros, et de 9,9% pour les comptes de plus de 100.000 euros. Un jour férié bancaire est annoncé.
  • 17 mars 2013 : La session d'urgence ouverte par le Parlement pour le vote du plan de refinancement est suspendue.
  • 18 mars 2013 : La période fériée est étendue jusqu'au 21 mars.
  • 19 mars 2013 : Le Parlement chypriote rejette le projet de bail-in.
  • 20 mars 2013 : La période fériée est étendue jusqu'au 26 mars.
  • 24 mars 2013 : Les retraits auprès des plus grosses banques du pays sont limités à 100 euros.
  • 25 mars 2013 : Les accords de refinancement sont signés. Les déposants qui disposent de plus de 100.000 perdent 40% de leur argent déposé auprès de la Banque de Chypre, et 60% de leur argent déposé auprès de Laiki.
Voyez la vitesse à laquelle les évènements se sont succédés, et comment la propagande s'est propagée au cours des mois qui ont précédé l'effondrement. Après quoi le système a basculé en un seul weekend. Un weekend. Le processus n'a pas été graduel. Il a été soudain, et total : une fois qu'il a été lancé, les banques ont fermé et plus personne n'a pu accéder à son argent.
Personne n'a reçu d'avertissement préalable, parce que ceux qui se trouvaient en haut de la chaine alimentaire financière se sont assurés de rester discrets. Les banques centrales, les directeurs de banques, les politiciens... tous ces gens se concentrent principalement sur le maintien de la confiance envers le système, et non sur la résolution de ses problèmes. Ils ne peuvent pas discuter de ces problèmes, puisque le faire mettrait au grand jour le fait qu'ils ne sont eux-mêmes la cause.

Pour cette raison, vous ne verrez jamais un banquier central, un directeur de banque ou un politicien admettre ce qui se passe réellement sur le système financier. Même les employés subordonnés n'en parlent pas parce qu'ils ne connaissent pas la vérité concernant leurs institutions et pourraient être renvoyés s'ils cherchaient à mettre en garde qui que ce soit. Prenez quelques minutes pour bien comprendre tout cela. Personne ne vous dira jamais que votre argent est en danger (à l'exception de gens comme Ron Paul, qui sont déjà marginalisés par les médias).

Il est désormais temps de nous préparer à un risque systémique. Je ne peux pas prédire quand la situation dégénèrera comme elle l'a fait à Chypre, mais personne ne le peut. Il n'en est pas moins qu'il soit clair que nous devrions nous préparer au pire. Le Département américain du Trésor a déjà commandé des kits de survie pour les employés des plus grosses banques du pays... et la Fed de New York élargit ses bureaux de Chicago, au cas où un évènement majeur venait faire s'effondrer le marché.