Le groupe islamiste Jaysh al-Islam a reconnu avoir utilisé des armes chimiques contre des combattants kurdes à Alep, il publie des vidéos d'exécutions mais cela ne l'empêche pas d'être à Genève pour négocier une sortie de crise pacifique. Jaysh al-Islam, armée de l'islam en français, est un groupe connu précédemment sous le nom de Liwa al-Islam, brigade de l'islam, qui se compose d'une coalition des groupes islamistes salafistes basés dans la ville syrienne de Douma et dans les banlieues de l'Est de Ghouta, près de Damas.

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© GoogleLe bataillon de Jaysh al-Islam
Qui le soutient ? Jaysh al-Islam est l'un des deux grands groupes syriens soutenus par la Turquie, l'Arabie saoudite et le Qatar. Il fait partie d'une plus grande coalition nommée le Front islamique. Cette coalition entend transformer la Syrie en un pays régi par la charia, ce que Daesh vise également réaliser.

Qui le qualifie de terroriste ? Ce groupe est considéré comme une organisation terroriste par la Russie, l'Iran et l'Egypte. Jaysh al-Islam qualifie de « frères » les combattants du Front al-Nosra, la branche syrienne de l'organisation terroriste Al-Qaïda.


Commentaire : Étrange question. Jaysh al-Islam n'est donc pas considéré comme un groupe terroriste par la coalition ? Malgré la similarité des méthodes utilisées, il y aurait donc une différence avec Daesh ? Où se situe donc cette différence ? Le groupe Jaysh al-Islam et Daesh sont du même acabit, c'est évident ; mais il y a des "nuances", justifie Genève... Il le faut bien, puisque l'un des deux visait à faciliter le renversement de Assad. Que Genève finisse par se brûler avec le feu qu'elle a allumé, c'est probable ; hélas pour les innocents qui périssent dans cette hécatombe.


Exécutions dans le style de Daesh En juin 2015, Jaysh al-Islam a publié une vidéo montrant l'exécution de combattants de Daesh capturés, dans la veine de celles diffusées par Daesh. Seule différence, sur les vidéos de Jaysh al-Islam, ce sont les bourreaux et non les condamnés qui portent des vêtements de bagnards oranges.

L'utilisation présumée de boucliers humains En novembre 2015, le groupe aurait utilisé des hommes et des femmes mis en cages comme boucliers humains à Ghouta. Il s'agirait d'Alaouites et d'officiers de l'Armée syrienne, ainsi que des membres de leurs familles.


Commentaire : Et ce sont ces personnes, si on peut les appeler ainsi, qui dialoguent à Genève ?


Admis aux négociations de paix En décembre 2015, Jaysh al-Islam a envoyé une délégation à Riyad où l'Arabie saoudite avait organisé une conférence des différents groupes armés syriens. Mohammed Alloush, le frère du fondateur du groupe Zahran Alloush, a été élu comme négociateur principal pour les négociations soutenues par l'ONU à Genève.