Selon Oxfam, depuis les années 80, le nombre de catastrophes naturelles dans les pays pauvres a plus que triplé. Depuis une trentaine d'années, on dénombre en effet beaucoup plus d'inondations et de tempêtes alors que la quantité de tremblements de terre et d'éruptions volcaniques reste stable. Oxfam a analysé les catastrophes naturelles qui se sont abattues sur 140 pays et a remarqué une augmentation marquée des catastrophes par an: de 133 en 1980 à plus de 350 ces dernières années.

Les statistiques ont été recueillies par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS). On considère qu'il y a catastrophe quand au moins dix personnes y perdent la vie ou qu'au moins une centaine de personnes se retrouvent dans le besoin suite à un événement naturel majeur (inondations, tempêtes, tremblements de terre...).

Durant les 30 dernières années, les populations des pays en développement ont augmenté, il y a donc plus de personnes exposées aux catastrophes naturelles. Depuis 1975, ces dernières ont provoqué la mort de 2,2 millions de personnes, dont deux tiers sont décédées des suites de catastrophes météorologiques.

L'évolution médiatique permet également une meilleure transmission des informations, mais cela n'exclut pas la responsabilité du changement climatique. Si les ouragans et les tempêtes tropicales ne sont pas plus fréquents qu'auparavant et que leur intensité n'a pas augmenté, on constate une hausse des tempêtes extrêmes.

En 2009, une étude réalisée par Oxfam avait déjà calculé que chaque année 250 millions de gens sont touchés par une catastrophe naturelle. En 2015, ce nombre pourrait monter à 375 millions. Il n'est pas surprenant que les pays les plus pauvres soient en première ligne face au changement climatique. La pauvreté et le manque d'investissement font que ces personnes sont particulièrement vulnérables.