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Traduction et commentaires : Exdisciples, 29 juin 2007

La plupart des mouvements "anti-sectes" européens sont des émanations de l'A.F.F. (American Family Fondation). L'U.N.A.D.F.I. (Association de Défense de la Famille et de l'Individu) figure d'ailleurs fréquemment dans "The Advisor", une publication de l'A.F.F.

Dans son livre de 1951, The Impact of science, Lord Bertrand Russell, un des présidents d'honneur du « Congrès sexuel pour le Fascisme Culturel » vendit la mèche au monde à propos d'une initiative dans le domaine de l'ingeneering social. Pour Russell, la dictature par le contrôle mental n'était pas une pensée éphémère, car il caressait cette idée depuis des années.

Il donna déjà une description de son programme dans un ouvrage datant de 1931 The Scientific Outlook, véritable manuel totalitaire :
« De la même manière, les gouvernants scientifiques proposeront un type d'éducation pour les hommes et les femmes ordinaires et un autre type pour ceux qui sont voués à devenir les détenteurs du pouvoir scientifique. Les hommes et femmes ordinaires devront être dociles, travailleurs, ponctuels, sans résistance et contents. De ces qualités, c'est probablement le contentement qui aura le plus d'importance. Afin de l'obtenir, toutes les recherches en psycho-analyse, comportementalisme et biochimie devront être mises en jeu. Tous les garçons et filles devront apprendre dès leur plus jeune âge à être ce que l'on appelle "coopératifs", c'est-à-dire faire exactement comme tout le monde. L'initiative sera découragée et l'l'insubordination, sans être punie, sera scientifiquement évacuée de leurs esprits. (...). A l'exception de la loyauté envers l'état mondial et envers leur propre ordre », nous explique Bertrand Russell, « les membres de la classe gouvernante seront encouragés à être audacieux et plein d'initiatives... »
Russell émettait un avertissement fort :
« A de rares occasions, lorsqu'un garçon ou une fille, qui a dépassé l'âge où il est normal d'avoir décidé de son statut social, montre une capacité à être l'égal intellectuel des gouvernants, une situation difficile va apparaître nécessitant une attention particulière. Si la jeune personne est heureuse d'abandonner ses anciens associés et de se lancer de tout cœur avec les gouvernants, elle peut, après des tests appropriés, être promue. Mais si elle montre une quelconque regrettable solidarité envers ses anciens partenaires, les dirigeants devront conclure, à contre-cœur, qu'il n'y a rien à faire à part l'envoyer dans la chambre d'exécution avant que son intelligence mal disciplinée n'ait le temps de répandre la révolte. Il s'agira d'un difficile devoir pour les gouvernants, mais je pense qu'ils ne reculeront pas devant l'idée de l'accomplir. »
L'American Family Foundation (AFF), organisation discrète fondée en 1979, et conseillée par des anciens des programmes de contrôle mental de la CIA et du renseignement militaire (MK-Ultra, BLUEBIRD, MK-SEARCH, etc.) forme « la police de la pensée » de la dictature de Russell. Depuis sa fondation, l'AFF a fonctionné comme une structure de premier plan dans les campagnes de désinformation et d'intox dirigées par l'élite anglo-américaine contre Lyndon LaRouche. Le mensonge essentiel au cœur de ces campagne est l'affirmation que Lyndon LaRouche est le leader autoritaire d'une secte politique possédant des convictions antisémites. Il n'existe aucune base à ces allégations, il s'agit simplement d'accoler le label de « La Personnalité autoritaire » de l'Ecole de Francfort sur Lyndon LaRouche de manière à intimider ceux qui le soutiennent et à freiner son influence. C'est le rôle attribué à l'AFF.

exemple l'article ridicule publié par l'UNADFI :

http://www.prevensectes.com/solidarite3.htm

et la réponse d'un sociologue :

http://www.exdisciplesleblog.unblog.fr/2007/05/14/la-peur/

L'AFF, qui se prétend une organisation « éducative » et « théorique » dans une guerre déclarée par elle-même contre les sectes coercitives, est vraiment le bureau central pour « les troupes de choc psychiatrique du type Rees » (d'après le docteur John Rawlings Rees de l'Institut Tavistock britannique) qui emploie des techniques d'assujettissement. En tandem avec des éléments criminalisés des forces de police et des agences de renseignement anglo-américaines, les membres de l'AFF, connus sous le nom de « déprogrammeurs », ont mis en place une des plus grosse opération de « kidnapping à gage » de l'histoire américaine. Les bases « théoriques » de l'écurie d'experts au sein de l'AFF, provient du travail des vétérans des projets MK-Ultra de la CIA. C'est la guerre culturelle menée conjointement par le Congrès pour la Liberté de la Culture et MK-Ultra, qui a été à l'origine de la création de nouvelles sectes « religieuses » et certains experts « anti-sectes » de l'AFF étaient directement impliqués.


Les fonds de familles (fondi) de Wall Street

L'AFF est financée par l'élite financière anglo-américaine : des spéculateurs de Wall Street tels que la maison Morgan, ou la famille Watson du fondateur d'IBM, Thomas « pop » Watson, collaborateur avéré d'Hitler et de Mussolini, ou encore la Fondation Scaife d'extême droite (de Richard Mellon Scaife) qui bâtit le réseau de fondations et de think tanks qui contrôlent le parti de la guerre de Dick Cheney. L'AFF reçut aussi ses premières subventions de la Fondation Pew. Comme Watson, les membres de la famille Pew à Philadelphie, furent des sympathisants d'Hitler et fondèrent secrètement des organisations pro-Hitler aux sein des US durant les années 30.

Les plus grands financiers de l'AFF durant ces dix dernières années ont été la Fondation Bodman et la Fondation Achelis, fournissant plus d'un demi million de dollars.

Ces deux fondations séparées ont les mêmes administrateurs et gérants et sont toutes les deux hébergées dans le cabinet d'avocats new-yorkais Morris and McVeigh. Le personnage clé de ces fondations est John Irwin III, qui en est le président et le trésorier.

Irwin III, spéculateur à Wall Street et aussi propriétaire de grandes étendues de terre en Arizona et en Californie, est spécialisé dans la gestion des fondations caritatives des familles « patriciennes » de l'Amérique, incluant la fortune de son grand-père, « pop » Watson, le super-espion, collabo d'Hitler et dirigeant IBM durant les années 30. Son père, John Irwin II, fut conseiller légal international pour les intérêts Morgan et l'adjoint principal de Henry Kissinger lorsqu'il était Secrétaire d'Etat. Il a aussi été l'ambassadeur des Etats-Unis en France entre 1973 et 1974. Bien que les premières affaires d'Irwing III furent deux entreprises spécialisées dans le capital risque (Hillside Capital et Brookside), il est plus connu pour la gestion de fondations privées.

En fait, chaque fondation qui sponsorise l'AFF a une longue histoire dans de sales opérations du renseignement anglo-américain. La Fondation Bodman, par exemple, a fondé l'infâme secte Nouvel Age, le Temple of Understanding (Le temple de la compréhension) aux Nations Unies, mis en place par les satanistes du Lucis Trust. A « droite », elle a financé l'International Rescue Committee du néo-conservateur Leo Cherne et de l'ancien directeur de la CIA, Bill Casey ; ainsi que le Manhattan Institute ; le Claremont College et d'autres nids néo-conservateurs Straussien.

Le directeur exécutif de la Fondation Bodman, Joseph Dolan, est aussi directeur exécutif de la Philanthropy Roundtable, créée par la Fondation Bradley afin de coordonner les subventions de toutes les fondations concervatrices des US de manière à imposer une hégémonie idéologique sur les campus et les institutions politiques de la nation. Une autre des fondations de John Irwing III a fait campagne publiquement, après le 11 septembre, pour le Choc des civilisations de Samuel Huntington, blanc-seing pour une guerre contre l'Islam.

L'histoire officielle de l'AFF fait croire que l'association fut fondée en 1979 par un parent inquiet, Kay Barney, directeur retraité de Raytheon International Affairs, et par le docteur John Clark de Harvard Medical School, en réponse à la menace posée par des sectes violentes et coercitives, particulièrement à la suite des prétendus suicides de masse des membres de People's Temple Church du révérend Jim Jones, au Guyana en 1978. En langage contemporain, cette version de l'histoire de l'AFF est ce qu'on appelle une « urban legend » (invention de toute pièce). En réalité, le business de l'AFF est le contrôle mental. Trois de ses « experts », Robert J. Lifton, Louis Jolyon « Jolly » West et Margaret Singer ne se sont pas contentés d'étudier le contrôle mental, ils ont pratiqué le conditionnement coercitif digne des docteurs nazis lors de leurs abominables expérimentations secrètes entreprises par la CIA et par le renseignement militaire à travers le projet MK-Ultra. Un quatrième expert de l'AFF, le rabbin Maurice Davis, lui aussi, un ancien du projet MK-Ultra, financa, lors du décollage de la secte à Indianapolis, le psychotique révérend Jim Jones.


En 1977, lorsqu'une série d'audiences du Congrès, qui eurent lieu au Sénat et à la Chambre des Représentants, forcèrent la CIA et ses sbires à mettre fin aux programmes secrets de contrôle mental, Lifton, Singer, West et quelques autres qui avaient travaillé pendant des années en tant qu'employés de la CIA furent remerciés. Ils trouvèrent une nouvelle famille au sein de l'AFF.

Pour bâtir financièrement l'AFF, un vaste effort de financement a vu le jour, en particulier quand un certain nombre d'enfants de l'élite ont sauté les barrières de classe en plongeant dans la contre-culture, rejoignant la secte Moon, les Krishnas, la Scientologie et autres entités similaires, nées de l'explosion des phénomènes sectaires dans les années 70. Pour chaque nouvelle expérimentation de l'irrationnel produite par L'Age du Verseau se créait un inquisiteur tout aussi irrationnel qui affinait et jouait avec les nouvelles structures de croyance.

Le rôle de l'AFF, en perpétuant la tradition du contrôle mental de MK-Ultra, n'est pas surprenant. Une faction de l'establishment financier a toujours préféré les opérations de renseignement sous contrôle privé plutôt que sous contrôle du gouvernement. En fait, après la seconde guerre mondiale, le grand-père de John Irwing III, « Pop » Watson, projeta la création de ce type d'empire privé de renseignement. « Un sous-directeur du Bureau des Services stratégiques » approcha Watson « avec une proposition commerciale » écrit R.Harris Smith dans son livre OSS. « Pourquoi ne pas former une organisation privée de renseignement et offrir ses services au gouvernement sous forme de contrats ? Les deux hommes augmentèrent le capital initial pour le projet... » Cependant, le projet fut mis sur la touche en raison d'une loi fédérale : la National Security Act de 1947, qui avait déjà été élaboré pour fonder la CIA. Comme le montre l'affaire Iran-Contra dans les années 80, qui en est une illustration plus récente, l'establishment financier n'a jamais abandonné son engagement envers les opérations de renseignement privé.

L'AFF est précisément ce genre d'opération privée qui fonctionne, en fait, comme un appareil de contrôle d'expérimentations psychiatriques en direct, conduites par un réseau de « kidnappeurs à gage », d'escrocs et de croque-morts, des êtres ayant un cerveau limité et un casier judiciaire bien rempli, qui revendiquent leur savoir faire en matière de « déprogrammation » de membres de sectes en appliquant des techniques musclées de conditionnement psychologique, tout en restant à l'abri des poursuites judiciaires contre ce genre de pratiques.

Ces « déprogrammeurs » opèrent de concert avec un certain nombre d'entités impliquées dans le « prêt » de criminels et de mercenaires, activité qui constitue peut-être le plus grand réseau de professionnels du kidnapping de toute l'histoire de l'Amérique moderne. Souvent, ces opérations d'enlèvements recoupaient les activités de certaines branches corrompues de l'appareil judiciaire ou de la communauté du renseignement, permettant ainsi à certains criminels d'échapper à la Justice.

Les membres de la Jewish Defense League (JDL), une organisation dont les membres israéliens sont sur la liste des organisations terroristes étrangères du Département d'Etat et qui constituent un potentiel terroriste pur et dur, sont employé par les « déprogrammeurs » liés à l'AFF. La secte des Loubavitchs, le club de motards Hells Angels et les anciennes Special Forces (US) ainsi que les unités de commandos britanniques Special Air Services (SAS) ont aussi été employés dans des opérations d'enlèvement. Par exemple, Galen Kelly, le roi des déprogrammeurs, qui n'avait aucune formation professionnelle en psychologie ou autre, et qui se servit des terroristes de la JDL dans ses enlèvements et ce, jusqu'en 1990, était si vénéré par ses sponsors qu'il se vit offrir un siège comme membre du conseil du Jewish Institute for National Security Affairs (JINSA). Le vice-Président Dick Cheney en était un autre membre.

L'AFF, et l'association dans son orbite direct, le Cult Awareness Network (CAN) ainsi que son acolyte dans les attaques contre LaRouche, l'Anti-Defamation League (ADL), sont entrés dans une période de turbulences au cours des années 90. La secte CAN et son déprogrammeur, Rick Ross, ont été accusés par un jury fédéral de conspiration et violations des droits civils pour l'enlèvement et pour la déprogrammation abusive de Jason Scott, précipitant le CAN dans la faillite. On fit une enquête sur Galen Kelly et des poursuites furent engagées au niveau fédéral pour ce que les procureurs fédéraux appelèrent « une industrie pur et simple d'enlèvements à gage ». On révéla que l'ADL mettait en place une opération gigantesque d'espionnage politique privé, en collectant des informations sur des milliers d'Américains et sur des groupes présumés subversifs ou qui pouvaient être une menace potentielle pour les politiques de la droite folle du Likoud en Israël. Frederich Haack, le premier chef de file et collaborateur de l'AFF en Allemagne et en Europe, en novembre 1980, en tant que Directeur international d'éducation pour l'AFF, faisait grand bruit en Allemagne des calomnies de Dennis King et de l'ADL contre LaRouche dans un effort de collaboration avec Kurt Hirsch, l'éditeur de Democratic Press Initiative (DPI). Kurt Hirsh, après la chute du mur de Berlin fut exposé comme un agent de la division X de la Stasi, la détestée et crainte Agence de Renseignement est-allemande.

Le résultat de ces scandales, dans lesquels les procureurs fédéraux ont montré que le CAN n'était rien de plus qu'une bande d'extorqueurs et d'escrocs manipulants les émotions de parents désespérés, ainsi que la mort de Margaret Singer, de l'ancien président de l'AFF, Herbert Rosedale, et d'autres personnes, ont fait que les réseaux de l'AFF et de la CAN ont été réorganisés. Les « déprogrammeurs » se qualifient eux-mêmes aujourd'hui de « conseillers de sortie » et « d'interventionnistes » et abjurent les techniques du passé.

Le label « Cult Awareness Network » a été acheté par la Scientologie lors de la faillite du CAN et les anciennes sommités de l'organisation opèrent à présent sous différentes identités et sur différents sites internet. Mais l'AFF a recruté de nouveaux membres et a formé un comité international de conseillers qui est présent au Mexique, en Espagne, en Grande Bretagne et dans d'autres pays d'Europe et qui fonctionne sur un nouveau mode plus agressif.

Un bref aperçu sur les « professionnels » qui conseillèrent l'AFF et le CAN permettra de mieux saisir la nature du projet :
  • Le rabbin Maurice Davis : conseiller de l'AFF et du CAN, a participé au programme de contrôle mental MK-Ultra à Lexington (Kentucky). Il a sponsorisé le développement de la secte de Jim Jones à Indianapolis avant que celui-ci ne parte pour le Guyana et que s'ensuive le suicide de masse.
  • Louis Jolyon « Jolly » West : conseiller de l'AFF, psychiatre qui a participé aux expérimentations avec le LSD et au programme de contrôle mental au sein du projet MK-Ultra en Oklahoma. West écrivit que le gouvernement devrait fournir de la drogue de manière à contrôler les populations. « Cette méthode, proposée par Aldous Huxley dans Le Meilleur des Mondes montre l'élément au pouvoir se servant des drogues de manière sélective afin de manipuler les gouvernés dans différentes directions. » West collabora directement avec Huxley sur les expérimentations avec la drogue dans les années 50 jusqu'au début des années 60. En 1961, dans un discours à la California Medical School de San Francisco, Huxley élabora sa vision : « Il existera aux alentours de la prochaine génération une méthode pharmacologique qui fera aimer aux gens leur servitude et qui produira une dictature sans larmes, c'est-à-dire une sorte de camps de concentration sans douleur pour des sociétés entières, de telle manière que les gens seront privés de liberté mais qu'ils en seront contents », apaisés par un « lavage de cerveau amélioré par des méthodes pharmacologiques ». Après les émeutes raciales de 1960 aux Etats Unis, West fit la promotion de l'implantation d'électrodes dans le cerveau des gens et de la castration chimique pour contrôler la violence et l'activité politique.
  • Dr Margaret Singer : Conseillère de l'AFF et du CAN. Singer débuta comme psychiatre de l'Armée Américaine, étudiant la société chinoise, les vétérans de la guerre de Corée et les prisonniers de guerre en collaboration avec A.H. Schein et Robert J.Lifton dans les années 50. L'élan pour ces études lui venait d'un compte rendu à sensation du « journaliste » ; Edward Hunter au sujet « Du Lavage de Cerveau en Chine communiste (rouge), la destruction calculée de l'esprit des Hommes » et de comptes rendus ultérieurs sur les méthodes coréennes de « lavage de cerveau ». Hunter travailla pour l' Office of Policy Coordination (OPC) de Franck Wisner à la CIA. Sa campagne de propagande servit à justifier entièrement le programme MK-Ultra. D'un autre côté les écrits de Singer était cités par la Society for the Study of Human Ecology, Inc., une couverture pour la CIA opérant en même temps que le CLC. Singer et Jolly West collaborèrent souvent, notamment sur la mise en place de la « culture » hippie basée sur la drogue nommée Haight Ashbury en interviewant des hippies complètement drogués au sujet de leurs expériences « religieuses » obtenues par le LSD. Le LSD provenait de la CIA et de projets de renseignement qui s'y rattachent.
  • Eugene Methvin : un des premiers membres du conseil de l'AFF et éditeur du Reader's Digest. Methvin fut un des principaux promoteurs, au cours des années 50 et 60, de l'utilisation d'organisations privées pour faire le sale boulot du gouvernement contre des « menaces subversives ». Methvin croyait que les méthodes de l'Anti Diffamation League du B'nai B'rith (ADL) employant la méthode de « culpabilité par association » et de « calomnie » pour obtenir l'opinion populaire désirée contre des groupes et des individus désignés, étaient les prototypes « d'attaque » appropriés.
Les totalitaires de l'AFF

Alors que l'argent des fondations et l'attention des médias alimentaient l'activité de l'AFF, les théories sur la coercion psychologique et les phénomènes de sectarisme avancées par Singer et l'AFF étaient sans cesse rejetées pour être sans fondement scientifique, en particulier par l'American Psychological Association (APA).

La définition de secte de l'AFF vient directement de Robert J. Lifton et de ses description d'environnements « totalistiques » et de leaders charismatiques ; conceptions qui furent elles-mêmes développées dans le contexte du projet MK-Ultra cité précédement et qui viennent aussi directement des théories d'Hannah Arendt, Théodore Adorno et l'Ecole de Francfort. Lifton fait état que « l'hypothèse qui gouverne toute secte "totalistique" (totalitaire) ne repose pas tant sur l'idée que l'homme peut être Dieu, mais plutôt sur le fait que les idées de l'homme peuvent être d'essence divine ; qu'une science absolue des idées (et implicitement une science absolue de l'homme) existe ». Il rend honneur à Hannah Arendt pour avoir été son mentor à ce sujet. Lifton, existentialiste patenté, caractérise d'autre part son travail comme l'étude du mal, et partage, avec Margaret Singer une fascination pour la création de la schizophrénie.

Comme cela a été décrit précédemment, l'Ecole de Francfort voyait sa tâche historique dans la destruction de la culture occidentale elle-même, tout d'abord en sapant l'héritage du judéo-christianisme à travers une « abolition de la culture » et en même temps en suscitant de nouvelles cultures ou une contre-culture afin d'accroître l'aliénation des populations par la création « d'un nouveau barbarisme ». Dans le « Projet de la Personnalité autoritaire » fondé par l'American Jewish Committee sous prétexte d'explorer le danger de l'anti-sémitisme aux Etats-Unis, ils s'en prenaient au « caractère autoritaire » de la famille nucléaire américaine, et le « problème » de la foi, chez le peuple américain, en un Dieu monothéiste (unique) transcendant. Ils dénoncaient aussi le caractère « fasciste » sous-jacent de toute forme de patriotisme américain et la confiance excessive de la culture américaine en la science, la raison et les « idées abstraites ». Pour transformer la société rationnelle et productive qui fut le legs de Franklin Delano Roosevelt, ils proposèrent des « techniques pour vaincre la résistance développée principalement dans le champ de la psychothérapie individuelle » et qu'Eros soit la principale source émotionnelle de la « démocratie ». Pour tenir « l'impulsion fasciste en échec » ;, les gens doivent être capables de « se voir eux-mêmes » et d' « être eux-mêmes ». Ainsi est née la matrice perverse et érotique, de la consommation de drogue, de la perversion sexuelle et de l'apologie de la violence qui s'est répandue dans notre culture aujourd'hui. Dans une des premières calomnies lancée contre LaRouche dans le Washington Post en février 1974, le journaliste Paul Valentine émettait l'opinion que LaRouche doit être autoritaire parce qu'il rejette la « complaisance envers soi en roue libre... de la contre-culture radicale ».

Il n'y a, alors, rien d'étonnant à ce qu'en 1987 l'American Psychological Association refuse catégoriquement les théories de Singer et de ses complices de l'AFF. Singer, Jolly West et le docteur Michael Langone, cadre de l'AFF et éditeur du Cultic Studies Journal s'étaient débrouillés pour figurer dans une équipe en charge d'étudier la théorie de Singer sur « Les Méthodes trompeuses et indirectes de persuasion et de contrôle » (DIMPAC). Mais lorsque l'équipe du DIMPAC sortit son rapport le 11 mai 1987, le Conseil de la Responsabilité éthique et sociale de l'APA s'interposa par voie de mémorandum officiel soulignant « l'impossibilité d'accepter le rapport de l'équipe DIMPAC » car dépourvu de « la rigueur scientifique et l'approche critique impartiale nécessaire à la déontologie de l'APA ». Ce jugement n'a jamais été révoqué à ce jour.

Les méthodes des docteurs nazis du projet MK-Ultra viennent directement de l'Ecole de Francfort, du CLC et d'un projet connu comme The Cybernetics Group qui servait de couverture à la CIA et au renseignement britannique lorsqu'ils conduisaient leur expérimentation de masse avec des drogues psychédéliques tel que le LSD-25 qui fut déversé dans les rues des villes américaines et sur chaque campus, provoquant le changement de paradigme des années 1966-72.

Du côté du gouvernement, le projet MK-Ultra fut créé par les mêmes personnes que le CLC : le Directeur de la CIA, Allan Dulles et Franck Wisner de l'Office of Policy Coordination (OPC). MK-Ultra ne fut qu'un programme parmi des douzaines d'autres qui portaient des noms similaires et qui utilisaient le LSD-25, toutes sortes de drogues hallucinogènes, les électrochocs, l'insertion d'électrodes dans le cerveau des sujets, la privation sensorielle et une multitude de techniques variées de contrôle mental. Les cobayes humains n'étaient pas souvent des volontaires. Il en résulta des dizaines de morts, mais le véritable nombre reste inconnu en raison du fait que le directeur suivant de la CIA, Richard Helms, qui avait travaillé avec Dulles et Wisner, a fait détruire les dossiers en 1977 lorsque le Congrès américain lança une enquête.

Mais le Cybernetics Group qui participa avec la clique de l'Ecole de Francfort au projet de la Personnalité Autoritaire, était privé et d'un niveau plus élevé. Deux des directeurs du projet, Max Horkheimer et R. Nevitt Stanford, qui dirigea l'Institut pour l'Etude des Problèmes humains de l'Université de Stanford, furent directement impliqués dans le plan pour utiliser le LSD-25 à des fins de manipulations mentales.

Horkheimer n'était pas seulement la figure centrale du CLC, il était aussi un des principaux participants du Cybernetics Group qui débuta son travail sur le contrôle psychologique, financé par la Josiah Macy Foundation en 1942. Ce groupe était aussi connu sous le nom de « Projet de l'Homme-Machine » en raison de ses études sur l'intelligence artificielle situées à L'Institut de Technologie du Massachusetts (MIT). Les principaux participants au Cybernetis Group étaient Warren McCulloch du Laboratoire de Recherches en Electronique du MIT ; Gregory Bateson, l'anthropologue qui devint directeur de recherche au Veterans' Hospital de Paolo Alto en Californie où il conduisit des expériences secrètes MK-Ultra. La femme de Bateson, Margaret Mead, la « déesse de la Terre » de l'anthropologie qui se rendit célèbre en défendant l'idée de croissance de population négative et celle des cultures primitives. Plusieurs autres dirigeants importants du Cybernetics Group furent profondément impliqués dans le CLC : John von Neumann, Norbert Wiener et Paul Lazarsfeld.

Les charlatans de MK-Ultra développèrent aussi les arguments utilisés aujourd'hui par l'énorme appareil pour la légalisation de la drogue de George Soros. Le manipulateur de la CIA, R.Nevitt Stanford qui fit partie du projet MK-Ultra, formule toute cette argumentation dans son introduction au livre Utopiates : la consommation et les consommateurs de LSD-25, publié par l'Institut Tavistock en 1965 : « Seul un puritain mal à l'aise pourrait supporter que l'on traite les toxicomanes comme un problème policier plutôt que comme un problème médical en supprimant les drogues inoffensives comme la marijuana ou le peyotl en même temps que celles qui sont dangereuses. »

http://www.solidariteetprogres.org/spip/sp_article.php3?id_article=540#AFF