Une étude menée à l'école secondaire Marie-Rivier de Drummondville, le foyer de l'épidémie de rougeole, démontre que la moitié des élèves qui ont contracté le virus avaient pourtant reçu les deux doses du vaccin contre la rougeole. En pourcentage, cela représente 5% de la population d'élèves vaccinée, or on croyait que le vaccin était efficace à 99%.

Entre mai et juin 2011, 108 élèves sur 1 300 ont contracté la rougeole à l'école marie-Rivier. La moitié des élèves avaient pourtant reçu le vaccin. «Il n'y a pas de vaccin qui sont à 100% efficace. Mais quand même, les élèves qui l'ont reçu était 20 fois plus protégés que les autres!», explique Dr Gaston de Serres, médecin épidémiologiste à l'Institut national de santé publique.

Malgré tout, les spécialistes en santé continuent de dire que le vaccin demeure la meilleure façon de se protéger.

«Si vous contractez quand même le virus, ce sera sous une forme beaucoup moins sévère. Pour éviter toute forme d'épidémie, il faut que le taux de vaccination frôle les 100%», informe Dr Linda Milette, médecin conseille à l'Agence de santé. «80% des gens qui ne sont pas vaccinés seront malades et un cas sur mille peut avoir des complications au cerveau, encéphalite, causée par un virus qui cause des retards mentaux chez les jeunes enfants. C'est des séquelles permanentes», rappelle-t-elle.

La rougeole est en recrudescence un peu partout dans le monde, surtout en Europe et en Afrique. Les experts en santé considèrent que le Québec n'est pas à l'abri d'une nouvelle épidémie, même s'il y a présentement une campagne massive de vaccination dans les écoles, qui se poursuit après les fêtes.

«Avec la rumeur de l'autisme avec le vaccin de la rougeole, il y a quelques années, il y a beaucoup d'enfants qui n'ont pas reçu la vaccination. Ces enfants sont plus vulnérables, adolescents», explique Christiane Laberge, omnipraticienne.

Enfin, elle ajoute que les chercheurs tentent d'optimiser le vaccin pour améliorer la protection.