Hitachi Kokusai Electric a développé une caméra qui analyse les visages sur ses bandes de vidéosurveillance et compare chacun à 36 millions de références en une seconde.

Les bases de donnée de photos en France, excluant la plupart des citoyens non-fichés, pourraient être parcourues instantanément. Pour identifier un visage, le système a besoin qu'il soit tourné à plus ou moins 30 degrés de la caméra, que ce soit autour de l'axe vertical ou horizontal, et qu'il fasse au moins 40×40 pixels sur l'image. Des spécifications plutôt aisées à atteindre.

Les résultats sont affichés sous forme de vignettes des candidats potentiels, permettant aux opérateurs de parcourir rapidement de larges masses de visages.

Cette technologie se combinerait puissamment avec les nouvelles technologies Sony IPELA, des caméras dont la qualité d'image serait un gros avantage pour la reconnaissance faciale. Combiné à la puissance d'analyse de Hitachi Kokusai Electric, un tel système serait sans doute très performant pour repérer, même au cœur d'une foule, des criminels en fuite... où des dissidents politiques.

Mais des polémiques agitent les scènes politiques à propos de l'efficacité de telles caméras de surveillance. En effet, leur effet dissuasif pourrait s'estomper avec le temps et, dès le début, elles permettent seulement d'arrêter un criminel après son crime, et rarement d'empêcher celui-ci.