Traduction SOTT

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Qui est le vrai tyran qui « assassine son propre peuple » ?
Un autre jour, une autre attaque false-flag dans une autre démocratie occidentale évoluée. Cette fois, le peuple de France est la cible d'un terrorisme d'État à l'occidentale et d'une stratégie de la tension. Le pigeon s'appelle Mohamed Merah. Les noms des personnes assassinées par l'État français sont Jonathan (Yonatan) Sandler, deux de ses jeunes enfants - Aryeh et Gabriel - et un autre enfant du nom de Myriam Monsonegro.

Opération terroriste ordinaire pilotée par l'État dans le but d'accroître les tensions, les peurs et les haines au sein de la société occidentale. C'est ce que fait l'État fasciste quand il est libre d'écrire l'Histoire sur le champ et de poser des bombes. Il tue des enfants innocents pour faire haleter d'horreur le public submergé, pour lui faire haïr le bouc-émissaire, pour le pousser à exiger plus de sécurité et des dirigeants aux nerfs d'acier.

En 1984, Vincenzo Vinciguerra, un néo-fasciste et terroriste italien, a décrit l'existence en Italie d'un réseau de l'ombre constitué d'officiers militaires et de dirigeants politiques qui organisaient fréquemment des attaques terroristes dans le but de maintenir la droite au pouvoir. Ce réseau faisait partie d'une importante structure connue sous le nom de Gladio et incluait des fascistes au sein des gouvernements européens et US et de l'OTAN. Vinciguerra, un mercenaire au sein de ce réseau secret de terrorisme d'État jusqu'au jour où il alerta sur son existence, a déclaré dans le celèbre documentaire Operation Gladio :
Il fallait attaquer les civils, les gens ; des femmes, des enfants, des innocents, des inconnus totalement à l'écart de tout jeu politique. La raison était très simple : forcer le public à se tourner vers l'État et à lui réclamer plus de sécurité.
Patrick Henningsen donne une meilleure biographie de Gladio dans son article écrit en 2011 intitulé "Is Operation GLADIO on the rebound in Europe?" (L'opération GLADIO est-elle de retour en Europe ?). « Les lecteurs devraient noter », écrit Henningsen, « que GLADIO était officiellement en activité il y a encore 20 ans seulement, ce qui n'est pas vieux à l'échelle politique et militaire. » Il conclut son article sur cette phrase : « GLADIO 2.0 est en marche. » Il est difficile de le contredire, en particulier à la lumière de cette dernière tragédie en France.

En septembre 2006, le professeur et historien Daniele Ganser, auteur du livre Les Armées secrètes de l'OTAN : Réseaux Stay Behind, Opération Gladio et Terrorisme en Europe de l'Ouest (Ndt : voir aussi cette série d'articles publiée par le Réseau Voltaire), déclarait dans une interview au Monde Diplo (édition norvégienne) :
Avec les données concrètes que nous possédons, par exemple en provenance d'Italie, nous savons que les activités [de] l'armée secrète appelée Gladio [étaient] dirigées par les services secrets militaires [et bénéficiaient de l'entraînement et du soutien de] la CIA. Nous savons également que la CIA voulait que Gladio attaque et affaiblisse le puissant parti communiste italien. Gladio s'est rallié à des catholiques de droite extrémistes fermement opposés au communisme athée, et ils ont posé des bombes en Italie. On a injustement mis ces attentats sur le dos des communistes. On appelle cela le terrorisme sous faux-drapeau. Certains membres des services secrets militaires italiens ont prétendu que la CIA leur avait ordonné de le faire.

Lorsque plusieurs juges italiens ont découvert que des armées secrètes existaient au sein de l'État, ils ont prévenu les sénateurs, qui, surpris, on dit : « Nous ignorions leur existence. » En 1990, le Premier ministre Giulio Andreotti a pris les devants en déclarant : « Oui, c'est un fait, l'armée secrète a bien existé, mais c'était pour protéger l'État et combattre les Russes au cas où ils attaqueraient l'Italie, il n'y avait rien d'illégal, c'était une bonne chose. » Quand vous avez une organisation armée secrète au sein d'une société démocratique, il est très difficile de garantir qu'elle n'attaquera jamais les citoyens. Bien sûr, il peut y avoir des organisations armées au sein d'une démocratie, mais elles ne devraient pas être secrètes. Le fondement de tout système démocratique repose sur un contrôle du pouvoir via l'obligation de rendre des comptes et la transparence. Et nous pouvons démontrer que dans certains cas - pas seulement en Italie, mais aussi en Grèce, en Turquie, en France, en Espagne, au Portugal, en Allemagne et dans d'autres pays - les armées secrètes ont abusé de leur pouvoir.
En quoi ces informations sont-elles pertinentes ici ? Parce que beaucoup de gens croient que les fascistes secrets de Gladio en Amérique et en Europe de l'Ouest ne sont jamais partis, qu'on a juste remplacé le visage de l'« Ennemi de l'Occident » - le communiste - par celui de l'islamiste. Pour eux, la Guerre froide n'a jamais pris fin ; elle a été tranformée en Guerre chaude contre l'islam politique.

L'ex-député européen Richard Cottrell a récemment écrit un article dans End of the Lie intitulé "The Belgian 'Years of Lead' return with a vengeance: Gladio rides again" (les années de plomb belges reviennent de plus belle : Gladio de nouveau opérationnel) :
Je suis certain que le Gladio nouvelle version qui met en avant « l'ennemi intérieur » - la menace des islamistes radicaux - , correspond aux objectifs visant à créer une puissance d'État unifiante. Jadis, lors des années de plomb, c'étaient les subversifs communistes qui remplissaient ce rôle.
Les fascistes d'Israël n'auraient pu être plus enthousiasmés et heureux à la pensée que l'Occident le rejoigne dans sa guerre contre les Palestiniens et contre un milliard de personnes à travers le monde musulman. Grâce au 11 septembre, ils ont eu leur guerre, et depuis, tout n'a été que folie meurtrière gouvernementale.

La folie meurtrière se poursuit au Moyen-Orient et en Occident. L'auteur du blog aangirfan croit que la fusillade de l'école Ozar Hatorah à Toulouse était un inside job, et affirme que « l'activité terroriste de type Gladio en France pourrait tourner à l'avantage du président Sarkozy ». Il suggère également que Sarkrazy[1] est « l'inside man » du Mossad, et donne des preuve de ses liens avec les attentats à la bombe de Madrid en 2004. Il souligne que, à l'époque des attentats, Sarkrazy était ministre de l'Intérieur.

Sur Infowars.com, Kurt Nimmo écrit que « Mohamed Merah, le suspect des meurtres de sept [sic] personnes dans une école juive de Toulouse, en France, correspond au profil d'un agent des services secrets, branche Al-Qaïda. »

Pourquoi le président français Sarkrazy ferait-il une chose aussi horrible ? Pour obtenir les votes aux élections. Nimmo affirme que l'attaque terroriste en France a « fourni un prétexte à Nicholas (sic) Sarkozy pour placer le sud du pays en état d'alerte et suspendre les campagnes des autres candidats à la présidentielle. Sarkozy profitera des attaques terroristes et il est dans son intérêt de jouer le rôle d'un leader fort durant une crise nationale. »

Pourquoi les services secrets français feraient-ils une chose aussi horrible ? Pour que l'esprit des Français soit tout occupé par la menace islamiste. Il n'y pas de moralité dans la guerre, et l'Occident est en guerre, pas avec l'islam mais avec sa propre population, son propre mode de vie et son propre système démocratique de gouvernement. L'islam est le bouc-émissaire civilisationnel.

Je ne défends pas l'islam, j'énonce des faits. Les religions organisées sont suffisamment nocives en soi, nul besoin de diaboliser l'islam davantage et de déposer tous les problèmes internes de l'Occident aux pieds des mollah iraniens et des seigneurs de la guerre afghans. En fait, ceux-là n'existeraient même pas si la CIA, le MI6 et le Mossad n'entraînaient et n'armaient pas des terroristes islamistes comme Al-Qaïda, s'ils ne soutenaient pas des organisations islamistes radicales comme les Frères musulmans.

Les gens au Moyen-Orient ont assez de problèmes comme ça à cause de la folie de leurs propres dirigeants, et il est d'autant plus cruel et impardonnable qu'ils doivent maintenant vivre dans la peur constante de dirigeants occidentaux déments tels que Nicolas Sarkrazy qui en appellent à leur destruction. Je ne suis pas un expert militaire, mais déclarer la guerre à un milliard de personnes n'est pas une idée franchement brillante.

Mais les gouvernements occidentaux continueront leur mascarade de guerre contre le terrorisme parce que le public occidental n'est pas encore suffisamment informé ni en colère pour les renverser. Apparemment, l'astuce du terrorisme sous faux-drapeau ne s'use jamais. Alors pourquoi arrêter ? Les gouvernements et les dirigeants continueront à utiliser le terrorisme sous faux-drapeau pendant un millénaire de plus s'ils sont suffisamment certains de s'en tirer à bon compte.

Les hommes politiques d'aujourd'hui et les agences de renseignement vivent de la peur populaire de l'Étranger. Ce sont des vampires politiques qui savent s'y prendre pour sucer le sang du peuple. De temps en temps, en particulier avant une élection ou une guerre, ils entaillent profondément les veines du corps politique, par exemple en orchestrant une attaque terroriste, et laissent alors le sang s'écouler goutte à goutte. Après une telle tragédie, le pouvoir et l'argent coulent à flot vers l'État, et le public réclame davantage de sécurité et des dirigeants plus forts.

La seule solution est l'éducation du public et sa prise de conscience. Que la presse occidentale aille au diable. Les journalistes occidentaux resteront en marge de l'Histoire, et regarderont les attentats terroristes étatiques se dérouler l'un après l'autre, générant un long flot de terreur.

Ce flot de terreur, qui jusque-là a été piloté et dirigé par les gouvernements US, israéliens et occidentaux, finira pas former une mer de sang et de guerre dans laquelle se noiera le monde entier. C'est le sombre avenir qu'ils sont en train de créer.

[1] Jeu de mots krazy/crazy = fou