Deux nouveaux décès par crise cardiaque en lien avec la consommation de boissons énergisantes ont été signalés aux autorités sanitaires, a indiqué mercredi 6 juin au soir l'agence de sécurité sanitaire pour l'alimentation (Anses). "Des investigations sont en cours" pour affiner l'analyse de ces cas, note l'agence sanitaire. "Un décès avait déjà été auparavant signalé", précise l'Anses.

Le terme de "boisson énergisante" n'est pas encadré réglementairement, rappelle-t-elle. Il recouvre des boissons supposées "mobiliser l'énergie" en stimulant le système nerveux et contenant généralement des ingrédients supposés "stimulants" tels que taurine, caféine, guarana, ginseng ou vitamines... L'agence nationale de sécurité sanitaire, alimentation, environnement, travail (Anses) fait état mercredi soir de "plusieurs cas" d'effets indésirables rapportés "notamment lors de la consommation de ces boissons en association avec de l'alcool".

VINGT-QUATRE CAS SIGNALÉS

La surveillance de ces boissons instituée en 2008 avait permis de recenser parmi 24 cas rapportés, treize pour lesquels "un lien de causalité possible ou probable a pu être établi". Les effets rapportés sont d'ordre cardiaque (trouble du rythme : tachycardie), neurologique (crises d'épilepsie, tremblements, vertiges...), psychiatrique (angoisses, agitation, confusion).

Par ailleurs, "trois cas d'accidents vasculaires cérébraux et deux cas d'arrêt cardiaque dont un mortel ont été signalés pour lesquels le lien avec la consommation de boisson énergisante n'a pu être clairement établi", indique l'Anses dans un communiqué.

Le relais de cette surveillance, assurée auparavant par l'InVS (institut de veille sanitaire) a été pris en 2009 par l'Anses, chargée de la "nutrivigilance". Six nouveaux cas ont été signalés dans ce cadre. "Tous concernent des personnes de moins de 50 ans (quatre d'entre eux ont moins de 30 ans). Cinq d'entre eux ont consommé des boissons énergisantes en association avec de l'alcool dans un contexte festif". "Des investigations sont en cours pour permettre d'affiner l'analyse de ces cas", précise l'agence sanitaire, qui demande aux professionnels de santé de signaler tous les cas d'effets indésirables qui viendraient à leur connaissance.