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En tant que Française, je dois admettre que par le passé, j'ai souvent été irritée et outrée quand j'entendais des critiques sur la France et les Français. Personne n'aime voir son propre pays critiqué, mais c'est particulièrement vrai en ce qui concerne les Français, qui dès l'âge de 2 ans et demi subissent un lavage de cerveau douloureux visant à formater leur esprit, au sein d'un système éducatif abusif et arriéré.

Partout, des médias aux salles de classe, on ne cesse de nous répéter que nous sommes les citoyens privilégiés du pays des Lumières, de la raison, de l'Art et de l'excellence - que les Français sont le summum de l'évolution biologique humaine. Et nous n'entendons pas beaucoup de commentaires objectifs venus de « l'extérieur » sur notre pays et notre culture, car, conséquence du système éducatif (et d'une volonté politique visant à nous maintenir dans l'ignorance), les Français sont très mauvais en langues et peu sont ceux qui parlent couramment une langue étrangère. De ce fait, l'accès à l'information issue de sources internationales est très limité. La mentalité française est égocentrique ; nous nous considérons comme le phare du monde, alors pourquoi devrions-nous nous embêter à apprendre d'autres langues, les autres n'ont qu'à parler français ! Peu importe que les Français ne représentent que 65 millions de personnes sur 7 MILLIARDS.

Désolée si cela froisse l'égo surdimensionné des Français, mais la réalité d'aujourd'hui est telle que la plupart des informations intéressantes sont en anglais, donc parler anglais est une nécessité pour toute personne qui souhaite s'informer. Mais les Français sont réticents à tout ce qui les oblige à sortir de leur petit confort - isolés et manipulés par un système politique/éducatif qui n'a pas leurs meilleurs intérêts à cœur, ils restent dans leur bulle ; en passant, bien que nombre de Français critiquent le système, ils seraient prêts à le défendre jusqu'à la mort !

Cette isolation du reste du monde fait que la population française est maintenue dans une ignorance quasi totale de ce qui se passe « au dehors », à l'extérieur des frontières. Par exemple, les Français non anglophones ignorent tout des dernières recherches dans des domaines essentiels comme la psychologie et la santé (la France en est encore au Moyen-Âge dans ces domaines).

Figurez-vous qu'au XXIe siècle, nous, Français, considérons toujours Freud-l'Arnaqueur - qui était probablement un psychopathe - comme le plus grand psychologue de tous les temps (et à vrai dire, le seul - les Français ne connaissent que Freud !). Nombre de Français pourtant instruits pensent toujours, en 2012, que la vision pathologique freudienne (à savoir que les enfants veulent avoir des relations sexuelles avec leurs parents) sont valides et qu'assurément, depuis Freud, il ne s'est rien passé et que rien d'important n'a été découvert en sciences cognitives. Ça n'est pas simplement triste, c'est tragique, et on peut constater au quotidien les effets d'une vision aussi psychopathique de l'Humain sur la psyché des Français qui, du fait de cet isolationnisme et de cette peur (inculquée) de tout qui vient de l'étranger, sont maintenus dans l'ignorance et l'archaïsme.

Les Français sont connus pour leur arrogance, parce qu'ils entendent depuis la naissance que la culture française est la meilleure au monde, que la France a un passé glorieux, etc. Les Français considèrent toute remise en cause de leur « grandeur naturelle » comme de la simple jalousie de la part d'autres peuples moins « glorieux ». Pas étonnant que nous soyons autant décriés à l'étranger.

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Une Nation Volage et Indécise - La Vie Secrète de la France

Une amie m'a récemment envoyé The Secret Life of France de Lucy Wadham, une Anglaise mariée (maintenant divorcée) à un Français qui vit en France depuis de nombreuses années. Naturellement, j'étais curieuse de voir ce qu'elle avait à dire sur les Français.

Ses remarques sont en général très pertinentes (si on omet le chapitre ridicule sur « l'antisémitisme » en France). J'ai lu avec intérêt son chapitre sur les Françaises et les relations hommes/femmes en France. Certes, ses observations et expériences sont celles d'une Anglaise de la classe moyenne mariée à un membre de la bourgeoisie/élite parisienne, aussi je ne pense pas que l'on puisse généraliser ses commentaires à l'ensemble de la population française. En effet, les préoccupations bourgeoises (qui ne se résument qu'à trouver un moyen de soulager l'ennui, principalement au travers du « libertinage » et de la dépravation déguisée en « hédonisme ») sont bien différentes de celles du Français moyen. Toutefois, comme elle le souligne avec justesse, c'est la soi-disant élite qui fixe les tendances, s'établit en modèle à suivre au travers de la prétendue « culture » - le cinéma, la littérature, les magazines, les publicités et les « essais » « d'analystes » et de soi-disant intellectuels français. Aussi, pour ceux que qui veulent avoir un aperçu « frais » sur la France différent de la vision nombriliste franco-française, je recommande de lire son livre (malheureusement, uniquement disponible en anglais pour l'instant).

Malgré que la France se présente comme un pays moderne, la mentalité française est encore sous l'emprise du catholicisme, qui, rappelons-le, considère la femme comme la première pécheresse, la tentatrice éternelle responsable de la chute de l'homme. Mais la France est aussi le pays de l'hédonisme et du « plaisir ». Comment réconcilier ces deux contradictions apparentes ? Et bien pour les Français, ça n'est pas incompatible. Céder à la tentation est naturel, pas besoin d'en faire toute une histoire. Mais avec un bémol : il n'y a tentation que parce que les femmes sont des tentatrices. L'homme peut donc céder à ses désirs sans subir l'opprobre, mais toute relation véritablement intime (autre que physiquement) entre hommes et femmes est méprisée, ou du moins n'est pas jugée comme essentielle au bien-être et à l'épanouissement.

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Affiche « féministe ». Le mot d'ordre : il faut jouir !
Même dans les prétendus mouvements féministes issus de mai 68, les préoccupations sont typiquement françaises. L'an dernier, une de ces organisations « féministes » a lancé une campagne intitulée « osez le clito » et placardé la France avec des affiche nauséabondes représentant un clitoris (que par décence je ne posterai pas ici) ; l'objet de la campagne était le droit au plaisir des femmes. Le sexe et l'hédonisme semblent être un thème central même pour « les mouvements de libération de la femme ». Bref, la libération de la femme en France, ça veut dire avoir de meilleurs orgasmes !

On voudrait ridiculiser le féminisme qu'on ne s'y prendrait pas autrement.

Comme l'a fait observer un blogger : « quand le sexisme, le machisme, le patriarcat, la phallocratie viennent juste de montrer leur pouvoir de la façon la plus flagrante qui soit [référence à l'affaire DSK], la seule campagne censée aider les femmes à se libérer de la double domination du patriarcat et du capitalisme, c'est ÇA ? »

Je ne peux qu'être d'accord.

Pour ce qui est des vrais problèmes - comme le soutien aux femmes et aux enfants victimes de psychopathes, la nécessité d'apprendre aux femmes à reconnaître les hommes dangereux/pathologiques ou le problème de la violence verbale/psychologique - la France en est encore au Moyen-Age. Nous n'avons pratiquement aucun ouvrage ou groupe de soutien qui abordent ces problèmes ! Il faut croire que ça n'intéresse pas les « féministes », qui préfèrent se concentrer sur leur « droit au plaisir ».

Mouvements féministes et masculinistes - les deux facettes d'une même médaille

Ces soi-disant mouvements féministes ne s'occupent que de questions périphériques, préoccupations bourgeoises et superficielles, comme par exemple défendre des femmes à qui on a interdit d'entrer au Fouquet's parce qu'elles n'étaient pas accompagnées ou habillées « convenablement ». Franchement, n'y a-t-il pas des problèmes plus importants ? D'autres adoptent des positions douteuses, comme soutenir la loi contre la burqa, parce que la burqa est « contraire aux droits des femmes ». Peu importe que ces femmes aient CHOISI de porter la burqa et qu'en soutenant cette loi - une attaque directe contre les musulmans français - ces « féministes » opposent les femmes entre elles et soutiennent la propagande occidentale qui désigne les musulmans comme les méchants !

À l'extrême inverse (en apparence), du côté des hommes, on trouve le mouvement masculiniste, né en réaction au féminisme post-68 et majoritairement constitué de caricatures masculines lourdingues qui pensent que tous les maux de la société viennent de sa féminisation (!!) et que tout rentrerait dans l'ordre si les femmes retournaient à leurs fourneaux et laissaient les hommes s'occuper des « choses importantes ». Ils soulignent que le libéralisme a obligé les femmes à sortir de leur rôle traditionnel de mères et d'épouses pour les mettre au travail afin de fournir de la main d'œuvre bon marché.

Il est évident que le libéralisme a transformé les humains - les hommes comme les femmes - en esclaves de l'élite psychopathique dirigeante. Mais certains de ces misogynes purs et durs mélangent les causes et les effets, et accusent les victimes, arguant que les femmes, en raison de leur faiblesse, sont devenues les complices inconscientes des Pouvoirs en Place dans leur projet de destruction de la société et des « valeurs traditionnelles ». À nouveau, on voit que les femmes sont considérées comme la cause ultime, ou du moins l'instrument de tous les maux de la planète.

Les plus caricaturaux de ces « masculinistes » estiment que le rôle des femmes devrait se confiner à mettre des bébés au monde et à s'occuper de la maison et de leur mari, qui est le « pilier du foyer » et devrait être respecté en tant que tel. Leur vision est que les femmes sont naturellement confinées à ces rôles parce que leur cerveau n'est pas équipé pour autre chose, contrairement aux hommes qui, eux, sont faits pour dominer, conquérir, explorer le monde et étudier la philosophie, l'art, la science... en bref, tous les domaines de connaissance et la spiritualité leurs sont réservés. D'un autre côté, les femmes sont (ou devraient être) naturellement soumises, humbles et passives et ne sont pas enclines à découvrir le monde ni à réfléchir aux mystères de l'univers. De telles idées arriérées connaissent un regain d'intérêt dans certains cercles médiatiques et Internet, et chez certains auteurs ou journalistes français. Peu importe que leurs affirmations à propos du rôle traditionnel des femmes soient fausses et que le modèle de société le plus « traditionnel » soit le matrisme, pas le patriarcat. Dans ces sociétés primitives, les femmes avaient un rôle social et spirituel important - d'ailleurs, dans ses sociétés, la plupart des chamans étaient des femmes. Ce qui ne veut pas dire que les femmes dominaient les hommes. Il s'agissait apparemment d'un modèle égalitaire fondé sur le respect et la promotion des différences, la coopération/solidarité, l'entraide et le développement de la créativité.

Comme l'écrit Laura Knight-Jadczyk dans L'histoire secrète du monde :
Il semble que les sociétés anciennes étaient organisées très différemment des nôtres, et l'élément important qui ressort des fouilles, ce sont les nombreuses images de la Déesse, de la femme. Nous sommes alors mieux à même d'interpréter les références à la Grande Déesse dans les arts, les mythes, et même les récits historiques du passé.

L'idée principale de ces peuples était que l'univers est une mère qui donne tout ce qu'elle a. Cette idée a en fait survécu jusqu'à nos jours. En Chine, les divinités féminines Ma Tsou et Kouan Yin sont encore très largement honorées comme des divinités bienveillantes et pleines de compassion.

De même, la vénération de Marie, la Mère de Dieu, est très largement répandue ; et même si, dans la théologie catholique, il ne lui est pas accordé de statut divin, sa divinité est implicitement reconnue puisqu'elle est appelée « Mère de Dieu » et priée par des millions de gens qui font appel à sa protection bienveillante et à sa compassion. En fait, l'histoire de la naissance, de la mort et de la résurrection de Jésus ne semble être qu'un remaniement des « mystères » des premiers temps tournant autour d'une Mère Divine et de Son fils, ou, dans le cas de Déméter et de Koré, de Sa fille.

Il est bien sûr raisonnable de penser que la compréhension humaine la plus profonde de la puissance divine soit représentée sous forme féminine plutôt que masculine. Après tout, la vie émerge du corps de la femme, et s'il nous faut comprendre le macrocosme à partir du microcosme, il est naturel de voir l'univers comme une Mère infiniment généreuse, une matrice de laquelle sort toute vie et vers laquelle, comme pour les cycles de la végétation, toute vie retourne après la mort pour pouvoir renaître à nouveau.

Ce qui nous importe le plus ici, c'est l'idée que les sociétés qui voient l'univers comme une Mère devraient avoir une structure sociale bien différente de la nôtre. Nous pouvons aussi conjecturer que, dans une telle société, les femmes ne seraient pas considérées comme inférieures. Bienveillance, éducation, croissance et création deviendraient des valeurs importantes. En même temps, il serait absurde de penser que ce type de sociétés étaient « matriarcales » au sens où les femmes dominaient les hommes. Au contraire, de toute évidence, ces sociétés appréciaient les différences, qui n'étaient pas classées comme preuves d'« infériorité » ou de « supériorité ».

~ Laura Knight-Jadczyk, L'histoire secrète du monde, pp 681-682 ; traduction légèrement remaniée
Dans l'article Les origines et la diffusion du patrisme en Saharasie autour de 4000 avant notre ère, James DeMeo écrit :
Un passage en revue systématique des matériaux archéologiques et historiques suggère que le patrisme s'est développé en premier en Saharasie aux alentours de 4000 avant notre ère, l'époque d'une transition écologique majeure des conditions relativement humides de prairies-forets vers des conditions de désert aride. Des modèles de peuplement et de migration des peuples patristes ont été tracés, à partir de leurs foyers les plus anciens en Saharasie, afin d'expliquer l'apparition ultérieure du patrisme dans des régions situées hors de Saharasie.

Avant l'installation des conditions de sécheresse en Saharasie, la preuve de l'existence du matrisme est largement répandue, alors que celle du patrisme était en général inexistante. Il est prouvé que le matrisme constitue la forme la plus ancienne, la plus primitive et la plus innée de comportement humain et et de l'organisation sociale, alors que le patrisme, perpétué par des institutions sociales traumatisantes, s'est d'abord développé parmi les Homo Sapiens en Saharasie, sous la pression d'une désertification et d'une famine sévères et de migrations forcées. [...]

Mais qu'en est-il des populations qui habitaient la Saharasie pendant les époques humides? L'évidence est également claire sur ce point: Ces peuples primitifs étaient pacifiques, non armés, et matristes de caractère. En effet, J'avais conclu qu'il ne doit pas exister une quelconque évidence claire, irrésistible ou sans ambiguité de l'existence du patrisme quelque part sur Terre antérieurement à 4000 avant notre ère. Seulement quelques exemples de régions isolées ont été trouvés dans les données archéologiques, et ces questions sont abordées et expliquées dans le cadre de mes conclusions dans un nouvel article "Mise à jour sur Saharasia" cités ci-dessous. Pourtant, une évidence forte existe pour des conditions sociales matristes primitives.

Ces inférences sont effectuées en partie à partir de la présence de certains artefacts de ces temps les plus reculés, qui incluent: l'inhumation sensible et soignée du mort, indépendamment du sexe, avec une sérieuse richesse relativement uniforme; des statues de femmes sexuellement réalistes; et un travail d'artiste naturel et sensible sur les murs de rocher et sur les poteries qui fait ressortir les femmes, les enfants, la musique, la danse, les animaux et la chasse. Dans les siècles suivants, certaines de ces populations matristes paisibles ont progressé technologiquement, et ont développé des conditions agraires importantes et non fortifiées et/ou de commerce, notamment en Crète, dans la Vallée de l'Indus et en Asie Centrale Soviétique. L'inférence du matrisme dans ces temps anciens est aussi marquée par l'absence d'évidence archéologique concernant le chaos, la guerre, le sadisme et la brutalité, qui devient par contre assez évidente dans les strates plus récentes, après que la Saharasie se soit asséchée.
La France étant le pays de l'« hédonisme », nombre des tenants du patriarcat, faisant montre d'une certaine forme de schizophrénie, veulent toutefois le beurre et l'argent du beurre : tout en insultant les bimbos des magazines et en prétendant vouloir une femme humble, modeste et dévouée, ils critiquent et méprisent les femmes normales, ordinaires, tout en fantasmant sur ces mêmes poupées gonflables qu'ils insultent. Cela révèle l'immaturité et le narcissisme de ces promoteurs du « revenons aux modèles traditionnaux (mythiques) ». Bref, on dirait des gamins capricieux qui attendent des femmes qu'elles se conforment à un idéal malsain issu de la pensée pathologique freudienne où la femme « idéale » est une extension de la mère.

Ces grands enfants chantent les louanges de quelque passé glorieux qui n'existe en fait que dans leur imagination.

Pour apporter un peu de bon sens à la question, présentons quelques faits occultés sur la vie et le travail des femmes en France jusqu'au début de la révolution industrielle, tirés du foisonnant ouvrage de Graham Robb, The Discovery of France :
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Le rappel des glaneuses - Jules Breton
À en juger par les réactions des voyageurs contemporains, la plus grande surprise serait la prépondérance des femmes dans les champs. Jusqu'au milieu/fin du XIXe siècle, presque partout en France - hormis sur la côte provençale (mais pas dans l'arrière-pays), dans le Nord-Est et sur une bande étroite s'étirant du Poitou à la Bourgogne - au moins la moitié des gens qui travaillaient en plein air étaient des femmes. Dans de nombreux endroits, il s'avère que les femmes accomplissaient la plus grande partie du travail.

Ce simple fait fut vite effacé de l'histoire de France par des auteurs qui soit n'avaient jamais été à la campagne, soit trouvaient futile de distinguer entre les torchons et les serviettes.

De la vallée de la Loire aux Alpes et à la Corse, les femmes labouraient, semaient, moissonnaient, vannaient, battaient, glanaient et ramassaient du bois, s'occupaient des animaux, cuisaient le pain, le donnaient à manger aux hommes et aux enfants, entretenaient la maison... et donnaient naissance à davantage de bouches affamées...

Tout le long de la côte atlantique, on voyait les femmes labourer les champs, abattre les animaux et scier du bois tandis que les hommes étaient allongés sur des tas de bruyère au soleil. En Auvergne, pour dégager la neige, traire les vaches, nourrir les cochons, aller puiser l'eau, faire le fromage, peler et cuire les châtaignes, tisser l'étoffe, les femmes se levaient plus tôt et se couchaient plus tard que les hommes.

Certaines tâches, comme puiser l'eau, étaient considérées comme exclusivement féminines. Très peu étaient exclusivement masculines. A Granville, dans la péninsule du Cotentin, les femmes pêchaient, réparaient les bateaux et étaient aconières ou charpentières. Dans les Alpes, elles étaient attelées aux ânes et aux charrues, et parfois « prêtées » à d'autres fermiers. Avant le dégel, on pouvait les voir répandre de la terre noire sur la neige fondue et traîner des paniers de terre jusqu'à des champs si escarpés que les animaux en tombaient parfois par grand vent.

Les témoignages sur le sud de la Normandie suggéraient cruellement que les femmes étaient traitées comme des bêtes de somme car le dur labeur leur avait dérobé leur beauté : une créature brûlée par le soleil et arthritique n'était guère un ornement, alors autant la mettre au travail. Dans des endroits comme le sud de l'Auvergne, où la société était patriarcale, les femmes semblaient appartenir à une caste différente. La justice tribale n'a laissé que peu de traces dans les archives officielles, mais des éléments informels suggèrent qu'une femme née dans le Velay, le Vivarais ou le Gévaudan risquait plus qu'ailleurs d'être battue ou violée en toute impunité, et d'être vendue en esclavage marital afin d'agrandir les terres arables.

Plus au nord, le statut des femmes se reflétait dans le discours - le mari tutoyait ses animaux, ses enfants et sa femme, tandis qu'elle le vouvoyait. Dans de nombreux endroits, alors qu'on tirait des coups de fusils et faisait sonner les cloches de l'église à la naissance d'un garçon, l'apparition d'une fille était considérée comme un non-événement embarrassant.

Des centaines de proverbes misogynes circulant dans toutes les régions de France semblent confirmer l'impression d'une société barbare constituée de brutes sarcastiques et parasitaires :

Du vin aux femmes, de l'avoine aux chèvres, butin perdu. (Vosges)

Épands ton fumier près, et marie ta fille loin. (Vexin, Normandie)

Mort de femme et vie de cheval font l'homme riche. (Bretagne)

Deux beaux jours à l'homme sur terre, quand il prend femme et quand il l'enterre. (Provence, Languedoc, Gascogne, Pays Basque)

Aucun équivalent féminin de ces dictons misogynes n'a survécu. Cependant, étant donné qu'ils ont presque tous été consignés par des hommes, cela n'est guère étonnant. Et il y a d'autres proverbes qui impliquent un certain malaise face à la solidarité féminine : « À la fontaine, au moulin, au four et au lavoir, les femmes disent tout. », « Quand la femme revient du ruisseau (où est faite la lessive), elle mangerait l'homme tout vif. »

N'importe quelle femme travaillant dans les champs vous aurait expliqué que rien de tout cela ne correspondait vraiment à la réalité. Les femmes travaillaient parce que les hommes étaient dans les hauts pâturages l'été, ou en mer, ou étaient partis pour une tournée de sept mois autour de la France, pour vendre des babioles entassées dans un panier en osier. Quand les hommes rentraient au port ou des montagnes, les femmes étaient naturellement aux commandes. Elles organisaient le travail à la ferme, réparaient les bâtiments, négociaient avec les propriétaires et les fonctionnaires et concluaient des affaires avec les marchands. Souvent, les femmes étaient les premières à migrer en ville ou en plaine, et les premières à créer une économie industrielle en vendant leurs articles à des marchands ambulants. Nombre d'entre elles n'avaient aucune raison particulière d'attendre le retour des hommes. En France, dans les magazines, les publicités et les conversations du tout-venant, les femmes sont toujours automatiquement associées aux maris et aux enfants. Pourtant, les recensements du XIXe siècle montrent que plus d'un tiers des femmes étaient célibataires et que 12 % des femmes de plus de 50 ans n'avaient jamais été mariées.

L'usage banal de l'expression « les hommes » pour désigner l'ensemble de la population est outrageusement inapproprié. Il n'est pas exagéré de dire que l'économie essentiellement rurale de la France était soutenue et en grande partie dirigée par les femmes. Cela pourrait expliquer pourquoi, malgré le fait qu'elles gagnaient la moitié du salaire d'un homme pour le même travail, on considérait souvent que les femmes en France avaient trop de pouvoir, et pourquoi les réformes anti-féministes de Napoléon et de la Restauration furent aussi draconiennes. Le Code civil de 1804 déniait aux femmes mariées le droit de contrôler leur propre propriété. Le Code pénal de 1811 excusait dans les faits le meurtre d'une épouse qui commettait un adultère.
« Luxe, calme et volupté »

Pour en revenir à Lucy Wadham, elle souligne dans son livre l'importance excessive que les Français accordent à la Beauté, qui pour eux a plus de valeur que la Vérité. En effet, la culture française donne la prépondérance à la beauté « physique » : l'art, les monuments, la cuisine, la haute couture, les parfums... Wadham souligne aussi l'accent mis sur le plaisir physique dans les interactions entre hommes et femmes. Il n'est pas question d'intimité affective ou spirituelle - reflet du conditionnement français, enfant de Freud et de Darwin, où les êtres humains ne sont guère plus que des machines, des rouages de l'État.

Dans les « débats » (les Français adorent les débats et la rhétorique), vous pourrez entendre des insanités du genre : « le harcèlement sexuel n'est rien de plus que de la drague poussée ». Certains journalistes/analystes français misogynes critiquent et tournent en ridicule l'attitude des Américains sur ces questions, dépeignant les Américaines comme des sorcières hystériques prêtes à coller un procès à un homme qui leur sourit ou pose la main sur leur épaule. Les femmes qui se plaignent d'un ex qui les harcèle ou les agresse verbalement sont considérées comme des pleurnichardes ou des menteuses/manipulatrices, des harpies qui veulent castrer les hommes.

Les femmes comme les hommes sont victimes de ce conditionnement qui les font se conformer à de vieux stéréotypes patriarcaux : les hommes naissent pour conquérir, c'est leur nature, et de là, la domination et l'adultère sont normaux. Les femmes, quant à elles, ne sont que séduction et manipulation subtile - le seul vrai pouvoir qu'elles pourront jamais avoir : le raisonnement est que puisqu'elles ne sont pas assez fortes physiquement pour se battre, elles utilisent des moyens plus subtiles pour avoir du "pouvoir".

Le libertinage typiquement français est aujourd'hui encore considéré comme une vertu, quelque chose à cultiver. L'adultère (pour ceux qui ont le temps et l'argent de s'y adonner) est naturel ; c'est ainsi que les hommes (j'entends par là les hommes ET les femmes) sont faits et il n'y a pas d'alternative : nous devons suivre la nature. Nous sommes des machines, ou encore guère plus que des animaux mus par nos désirs, alors pourquoi résister ?

Dans quel autre pays que la France verrez-vous une femme humiliée (Anne Sinclair), régulièrement trompée par son mari (Dominique Strauss-Kahn), le soutenir alors qu'il est accusé de tentative de viol sur une femme de chambre ? En fait, il s'agit moins de soumission que d'un signe de perversion typique de cette classe dirigeante corrompue. Après tout, le couple fréquentait des clubs échangistes qui, selon Wadham, sont très populaires et courants parmi la bourgeoisie française. Pour sûr, on va dire que la dépravation est la marque de l'élite quel que soit le pays. Mais en France, elle semble particulièrement prononcée - et surtout, considérée comme saine et naturelle - contrairement au monde anglo-saxon, où le protestantisme met fortement l'accent sur la culpabilité... aussi les choses sont-elles plus « cachées » et, lorsqu'elles sont révélées dans les médias, provoquent-elles le scandale. Rien de tout cela en France. On ne s'émeut guère des révélations sur la vie sexuelle de nos élites, aussi dépravée soit-elle. La position typique est que les politiciens ont le droit d'avoir une vie privée et que ce qui se passe dans leur chambre ne nous regarde pas.

Prenez par exemple la réaction de Jean-François Kahn lors de l'affaire DSK : pour lui, sa tentative de viol sur une femme de chambre n'était qu'un « troussage de domestique » (ce qui, dans le passé, renvoie au droit légal du Seigneur à violer des subalternes, comme des bonnes ou des servantes). Pas de quoi en faire un plat !

Tout aussi choquant, l'ex-ministre français de l'INculture (et accessoirement amateur de « garçons » thaïs) a fait remarquer que le viol d'une fillette de 13 ans par Roman Polanski était « une histoire ancienne qui n'a pas vraiment de sens ». Montant d'un cran dans l'obscène, un « philosophe » a déclaré que la fillette n'était techniquement pas une enfant mais une « adolescente qui posait dénudée pour Vogue Homme ». Ça ne s'invente pas.

La « solidarité féminine » à la française

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La « solidarité » féminine française - laquelle des deux séduira le « mâle » ?
Comme le souligne Wadham en comparant la culture française à la culture anglo-saxonne (britannique et américaine), en raison de cette nécessité constante de « séduire » les hommes (et qui fait partie de notre conditionnement), il n'y a pas vraiment de solidarité féminine entre Françaises.
En raison des stéréotypes qui prévalent en France - les femmes objets sexuels et les hommes conquérants et éternels coureurs de jupons - les femmes tendent à se considérer entre elles davantage comme des rivales que comme des amies potentielles avec qui elles pourraient partager une véritable relation. Une solidarité comme celle qu'on peut voir dans des films américains comme Steel Magnolias (« Roses d'acier », qui, par une splendide déformation reflétant bien la mentalité française, a été traduite en français sous le titre Potins de Femmes) ou Beignets de Tomates Vertes n'est pas le genre de choses que vous verrez dans un film français - ou la vie réelle.

Le cinéma « d'auteur » français, ou le summum de la décadence

À propos de films français, voici ce que vous trouverez dans certains films français « intellectuels » (ou cinéma d'auteur) produits par l'intelligentsia culturelle. Cela vous donnera une idée de la psyché française :


Bande annonce/ Trop (peu) d'amour de Jacques Doillon from elise perrier on Vimeo.
Ce ne sont que propos masturbatoire nihilistes/ « existentialistes » à n'en plus finir sur les « relations » hommes/femmes, la jalousie, tomber amoureux, changer d'avis, et bien sûr, sur les problèmes sexuels.

Une autre perle est le film L'Ennui (ce qui pourrait être le quatrième principe de la bourgeoisie française). Juste pour donner le ton, le film suit la vie d'un prof de philo qui s'ennuie et devient peu à peu obsédé par la jeune amante d'un peintre mort.

Morceau choisi :
L'homme : « Cécilia il t'arrive de t'ennuyer ? »

La femme : « Oui, parfois. »

L'homme : « Qu'est-ce que tu ressens quand tu t'ennuies ? »

La femme : « De l'ennui. »

L'homme : « Oui mais enfin c'est quoi cet ennui ? »

La femme : « De l'ennui, c'est de l'ennui. »

L'homme : « Non non, l'ennui c'est beaucoup plus que ça. »
Le film dure 2h. Vous pouvez imaginer les conséquences sur votre santé mentale, si vous arrivez à supporter ça jusqu'au bout. Évidemment, les dialogues interminables (ou plutôt des monologues déguisés en dialogues) sont entroucoupés de scènes pornographiques. Et évidemment, l'affiche du film, éloquente, montre l'entrejambe d'une femme nue.

Les films cités ci-dessus ont été réalisés par des hommes, mais on trouve des exemples encore plus éloquents de la décadence de l'intelligentsia française dans les « œuvres » de la cinéaste post-féministe Catherine Breillat : dans l'infâme À ma Soeur !, une adolescente se laisse persuader par un prédateur sexuel italien d'avoir des relations sexuelles avec lui et se fait sodomiser devant sa sœur, moins attirante, qui apparemment n'éprouve aucune gêne à les regarder. À la fin, les deux sœurs et la mère sont attaquées sur un parking par un psychopathe qui massacre l'aînée et la mère à la hâche, mais épargne la plus jeune, qu'il viole dans les bois. Quand la police la retrouve, elle nie avoir été violée.

Breillat a pondu une autre bouse intitulée Parfait Amour !. Je vous laisse apprécier le synopsis, basé sur un fait d'hiver réel, exploité par Breillat pour donner libre cours à ses fantasmes morbido-nihilistes :
Christophe a assassiné Frédérique, sa compagne. Il a dans la vingtaine, est entrepreneur et aime draguer les nanas avec son ami misogyne Philippe ; elle a dans la trentaine, est médecin, deux fois divorcée et a deux enfants. Après une reconstitution judiciaire du crime et une interview de sa fille de 10 ans, nous revenons au début de leur relation et la suivons jusqu'à sa conclusion. Frédérique est attirée par la douceur de Christophe, elle est marquée par son passé et ambivalente vis-à-vis de sa propre sexualité. La sexualité de Christophe devient bientôt un problème, tout comme sa relation avec Philippe. Les amants sombrent-ils mutuellement dans l'attirance, l'attente, la répulsion ? Pourquoi Christophe tue ?
À un moment du film, la femme dit : « J'aime le sexe mais je me hais ».

Parfait résumé, symptomatique du « malaise français ».

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Héroïne française typique d'un film français typique (L'Eté Meurtrier) acclamé comme chef d'œuvre : une femme fatale piège son demi-frère (qui ignore leur lien de parenté) et le pousse à se marier avec elle afin de se venger de leur père (à eux) qui avait violé sa mère (à elle) il y a des années. Un sac à vomis et un tube d'aspirine sont fortement recommandés à ceux qui seraient assez masochistes pour vouloir visionner ce monument du cinéma français.
Ainsi nous voyons les thèmes principaux de nombre de ces « films intellectuels » : sexe, nihilisme, pathologie, troubles mentaux, ennui, perversité. Et ce n'est qu'un aperçu de la production culturelle de la nation des Lumières, où masturbation intellectuelle et décadence sont promus comme des signes de « supériorité intellectuelle et de raffinement ».

Et on se demande pourquoi la France est numéro un dans la consommation d'antidépresseurs. Peut-être que pour beaucoup de gens, qui ressentent le malaise français sans pouvoir le nommer, c'est un moyen de gérer l'insanité et le caractère pathologique de la prétendue « culture » française.

Après avoir vu de telles obscénités, vous n'avez qu'une envie, prendre une bonne douche et vous plonger dans un bouquin de Jane Austen ou de Louisa May Alcott.

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Les Liaisons Dangereuses ou intrigue frenchie dans le boudoir : Merteuil et Valmont conspirent pour détruire une femme honorable. Une forme de perversité raffinée que seuls les Français peuvent apprécier.
Cette misogynie (dans le cas de Breillat, on pourrait appeler ça de la haine de soi) se reflète aussi dans nos standards de littérature. En littérature française, nos génies sont des écrivains mentalement dérangés : par exemple, Baudelaire, qui teignait ses cheveux en vert et déblatérait sur la malfaisance des femmes, ou encore l'infâme Marquis de Sade. Et nos héros sont des prédateurs et des décadents : on loue le Valmont des Liaisons Dangereuses (popularisé à l'écran par Stephen Frears), prédateur sexuel et violeur en série (mais en France on appelle ça « libertin »... les Français ont l'art de l'euphémisme).

Dans le roman, le complice de Valmont est une femme, Madame de Merteuil. Élevée dans une société où les femmes sont considérées comme inférieures et confinées à des rôles limités (c'est toujours vrai aujourd'hui, quoique de manière plus subtile), elle aurait pu choisir de faire preuve de solidarité à l'égard des autres femmes, mais non, en bonne aristocrate française, elle choisit de manipuler, d'intriguer et de s'offrir à Valmont (à nouveau, il n'est question que de soumission à l'homme) à condition qu'il séduise et détruise une autre femme (Mme de Tourvel). Comme un homme « libertin », elle triche, ment, a de nombreux amants et n'a ni moralité ni conscience. Au final, c'est elle la méchante ultime, et non Valmont, qui, à la fin du roman, est racheté aux yeux du lecteur/spectateur en confessant avant de mourir qu'il aimait vraiment Mme de Tourvel. Au final, il est considéré comme la victime des manipulations et de la cruauté de Mme de Merteuil. Allez comprendre.

Il est sûr que vous ne verrez pas, ou peu, de héros à la Jane Austen dans des romans ou des films français. Les romans d'Austen décrivent de vrais hommes : solides, responsables, aimants, honnêtes et fiables ; les héroïnes d'Austen sont des femmes honorables et fortes qui font preuve de véritable solidarité féminine. Les valeurs mises en avant sont la sincérité, l'éthique, la solidarité et l'honnêteté dans les rapports entre les gens, contrairement à nombre de classiques français qui se délectent de la trahison, de la tromperie, de la séduction, des jeux d'amour et d'esprit et bien sûr, de sexe à en dégoûter un DSK sous viagra (ou presque).

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Le gentleman anglais regarde sa femme dans les yeux tout en la portant jusqu'à leur maison. (Raison et Sentiments)
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Le héros français : un bellâtre efféminé nu sur un lit, dictant une lettre (destinée à l'une de ses conquêtes) à une jeune femme qu'il a « séduite » (violée). (Les Liaisons Dangereuses)
Je ne vais pas m'étendre davantage sur le sujet, je pense que vous avez vu le topo. Juste pour conclure sur une note plus légère, et pour ceux qui pensent toujours que le vieux mythe éculé du « French lover » est encore valide, lisez donc ce témoignage d'une Anglaise :
Quand nous avons emménagé en France il y a sept ans, j'admets que je m'attendais à ce que des Gaulois charmeurs me fassent la cour et me fassent le baise-main plusieurs fois par jour.

De même qu'un Anglais n'a qu'à ouvrir la bouche pour qu'on le méprise, un Français n'a qu'à dire « ello, 'ow arrre you ? » pour qu'on le trouve incroyablement sexy. L'accent marche à chaque fois.

Comme l'a dit la présentatrice Josie D'Arby, « un homme pourrait me dire n'importe quoi avec un accent français, ça me rendrait gaga. »

C'est l'accent qui m'a d'abord attirée vers mon premier (et unique) petit ami français, il y a 17 ans. Il s'appelait Julien et travaillait comme gestionnaire financier. Il était aussi grand, brun, beau et riche.

Jusqu'ici, tout va bien. Ses méthodes pour faire la cour étaient très différentes de celles de ses contemporains anglais. Je recevais des fleurs environ 3 fois par semaine.

Il me disait à quel point j'étais belle toutes les cinq minutes et m'embrassait la main tout en me regardant amoureusement dans les yeux.

Pour être honnête, je trouvais tout ça un petit peu exagéré. En tant que fille ayant reçu une éducation plutôt terre-à-terre et ayant fait ses études dans une université du nord de l'Angleterre où l'on jouait au rugby, je trouvais ses manières de Français quelque peu gnangnan.

Mais après tous les efforts qu'il avait fait, ça me paraissait quelque peu malpoli de ne pas céder à ses avances avec grâce et de coucher avec lui.

Je décidais de sauter le pas la nuit de son anniversaire, trois mois après notre rencontre. Essentiellement, ça m'évitait d'avoir à lui acheter un cadeau.

La soirée se déroula à merveille jusqu'à ce qu'on aille dans la chambre. Pour commencer, il me fit attendre environ une demi-heure pendant qu'il s'aspergeait d'après-rasage et se coupait les poils du nez dans sa salle de bains parfaitement approvisionnée. Quand Julien revint enfin dans la chambre, je m'étais presque endormie.

Il semblait plus s'intéresser à son apparence qu'à moi. Après environ 10 minutes passées à le regarder se regarder nu dans le miroir de la porte de son placard, j'abandonnai et partis. Je ne me retrouverais plus jamais dans la chambre d'un Français.

Et il semble que je n'ai rien raté. Statistiquement, c'est officiel : les Français sont mauvais au lit. Sur 26 pays sondés, le seul en-dessous de la France en ce qui concerne la satisfaction sexuelle, c'est le Japon.

En France, on a beaucoup de relations sexuelles (120 fois par an comparé à 92 fois pour les Britanniques), mais on y prend pas plaisir. Quant aux orgasmes, et bien, oubliez ça. Seuls 25 % des Français interrogés déclarent être satisfaits de leur vie sexuelle, tandis que les Britanniques rapportent un taux de satisfaction de 40 %.

Comme il est délicieusement satisfaisant de découvrir que ces bellâtres priapiques ne sont pas aussi « ouh la la » que ça, après tout.

J'aurais peut-être dû le réaliser avant. En faisant des recherches pour un de mes livres, j'ai découvert que les Françaises sont connues pour leur infidélité, et ceci doit expliquer cela. Elles cherchent toutes désespérément LE Français qui connaîtra son affaire au lit.

En même temps, j'ai été surprise quand j'ai lu le résultat du sondage. Même si je n'avais pas passé un grand moment avec mon Français, j'imaginais que les Français rendaient les autres femmes partout dans le monde folles de désir. Comme j'ai pu me tromper.

« Les hommes Français, c'est que de la gueule et pas d'effet », pour citer une des mes amies parisiennes mariée à un Écossais.