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Le virus Ebola vient de frapper à nouveau. C'est cette fois la République Démocratique du Congo qui a été touchée, avec au moins 11 personnes malades dont 9 décédées.

Les autorités ougandaises avaient déclaré que le virus Ebola était sous contrôle dans le pays. Mais il s'est désormais déplacé jusqu'en République Démocratique du Congo (RDC), où 11 personnes seraient atteintes et 9 déjà décédées.

Le ministre de la Santé congolais Félix Kabangé Numbi a annoncé ce samedi que onze cas "probables ou confirmés" de fièvre hémorragique étaient détectés dans la ville d'Isiro au nord-est du pays, dont 9 cas de décès. L'Institut ougandais de recherche sur les virus d'Entebbe (UVRI) a confirmé la présence de la souche Bundibugyo responsable de la maladie à Isiro. Cette ville de 200.000 habitants est le chef-lieu du Haut-Uélé et située à quelques centaines de kilomètres de la région ougandaise touchée par la maladie ces derniers temps. En Ouganda, le virus Ebola a tué 16 personnes depuis début juillet dans l'ouest du pays, à 200 kilomètres de la capitale Kampala et 50 kilomètres de la frontière congolaise.

Des équipes d'urgence mixtes du ministère de la Santé publique, de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), du Centre de Contrôle des Maladies (CDC à Atlanta) et de Médecins Sans Frontières (MSF) travaillent en étroite collaboration sur place. Selon un communiqué de l'OMS, le ministre Félix Kabangé Numbi aurait demandé aux congolais de se mobiliser pour lutter contre l'épidémie. Il plaide donc pour le respect de mesures d'hygiène collective et individuelle strictes, pour la non-consommation d'animaux trouvés morts dans la forêt et pour le non-contact avec le cadavre d'une personne décédée de la fièvre Ebola. Le ministre a précisé : "Il faut également éviter de toucher sans protection le sang, les vomissures ou les urines d'un malade ayant succombé ou qui souffre d'une fièvre hémorragique virale".

Il n'existe actuellement ni vaccin ni traitement contre le virus Ebola, c'est pourquoi les précautions à prendre sont si importantes. Sans elles, le virus incube pendant dix jours avant de provoquer une "brusque montée de température, accompagnée de douleurs musculaires, de vomissements et de diarrhées", selon Radio Okapi.

Les derniers symptômes consistent en de fortes hémorragies qui tuent dans 50 à 90% des cas par choc cardio-respiratoire.