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Les pouvoirs publics veulent éviter le chaos du 8 décembre.

Un nouvel épisode de grand froid est attendu dans les jours qui viennent en France et pourrait provoquer de nouvelles chutes de neige sur la majeure partie du pays à partir de mercredi, une semaine après les intempéries qui ont plongé l'Ile-de-France dans le chaos.


Le Premier ministre François Fillon présidera mardi à 10 heures une réunion sur l'organisation des pouvoirs publics et sur les mesures à prendre lors de fortes intempéries, ont annoncé dimanche ses services. La semaine qui s'annonce "sera dominée par le froid, avec un premier épisode neigeux d'intensité limitée mercredi, puis un second, plus actif, à partir de la nuit de jeudi à vendredi", résume Patrick Galois, prévisionniste à Météo-France. Lundi et mardi, c'est un temps froid mais sec qui devrait régner sur le pays, sans chute de neige, sauf peut-être quelques flocons mardi en fin de journée près de la frontière belge. Selon M. Galois, ce début de semaine sera marqué par "de fortes gelées le matin, entre -2 et -6 °C" avec des températures qui devraient rester négatives au nord dans la journée.

Les premières chutes de neige pourraient intervenir à partir de mercredi, dans le centre et l'est de la France, avant de se décaler vers le sud. Ce phénomène pourrait toucher notamment la Bourgogne et le Massif central. "Il ne devrait pas y avoir de grosses perturbations neigeuses mais tout de même de quoi blanchir le sol", précise le prévisionniste de Météo-France, soulignant que ces intempéries ne seront pas "généralisées". Après une accalmie jeudi, avec de nouveau un temps froid et sec accompagné de fortes gelées, "ça va se compliquer dans la nuit de jeudi à vendredi". "Une perturbation active descend des îles britanniques, d'abord sur les côtes de la Manche" qui devraient connaître la pluie mais pas de neige en raison d'un vent d'ouest plus doux, explique Patrick Galois. Il risque, en revanche, d'y avoir des chutes de neige lorsque cette perturbation s'enfoncera plus à l'intérieur des terres, rencontrant des masses d'air plus froides et des sols gelés. Ces intempéries pourront "localement donner plusieurs centimètres au sol, surtout dans la région de la moitié est", prévient-il.

Mercredi dernier, de fortes chutes de neige survenues sur l'Ile-de-France et d'autres régions de France ont fortement perturbé les transports, plusieurs milliers de personnes se retrouvant bloquées sur les routes, sur leur lieu de travail ou dans les aéroports. Un chaos qui a suscité une vive polémique. De très nombreux automobilistes et routiers, coincés pendant des heures, jusqu'à jeudi pour certains, ont en effet dénoncé un défaut ou une insuffisance de salage, l'absence d'information et d'assistance. Le gouvernement a réfuté toute défaillance avant que le Premier ministre François Fillon n'accuse Météo-France d'avoir mal anticipé les intempéries. Météo-France s'est défendue dans un communiqué, affirmant avoir annoncé "le phénomène dès le mardi" à 16 heures et placé la région en vigilance orange en annonçant "des hauteurs de neige de 3 à 7 cm, avec localement 10 cm sur l'Ile-de-France". Un chiffre réévalué à la hausse mercredi alors que la neige tombait. Et le président Nicolas Sarkozy a lui-même reconnu qu'il y avait eu un "décalage" dans la réaction de l'État à ces intempéries.