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Al Gore pense que les climato-sceptiques seront un jour considérés comme les racistes du siècle dernier, rapporte le Daily Caller.

Lors d'une interview menée par Alex Bogusky, directeur de publicité et collaborateur du Climate Reality Project fondé par l'ancien vice-président des Etats-Unis, Al Gore a fait un parallèle entre le racisme du milieu du XXe siècle dans son pays et la véhémence des climato-sceptiques aujourd'hui.

Selon lui, pour que les «alarmistes du changement climatique» l'emportent, il leur faut «gagner le dialogue», raconte le Daily Caller. Al Gore a ainsi rappelé comment la société américaine avait réussi à «marginaliser les racistes» en appelant à ce que le climato-scepticisme soit vaincu de la même maière:
«Ma génération a demandé aux plus vieux: "Expliquez-moi pourquoi il encore acceptable de discriminer les gens parce que leur peau est d'une couleur différente?" Quand ils n'ont plus été capable de répondre à cette question avec intégrité, c'est là que le changement a commencé.»
Interrogé sur cette analogie et le fait que le raisonnement scientifique des climato-sceptiques pouvait être opposé au combat entre le bien et le mal relatif au racisme, Al Gore a répondu:
«Je pense que c'est la même chose, en ce qui concerne la composante morale et les faits.»
Le démocrate s'en est aussi pris au gouverneur du Texas, Rick Perry, nouveau candidat à l'investiture républicaine pour l'élection présidentielle de 2012. Ce dernier a férocement attaqué ceux qui affirment la réalité du changement climatique en évoquant une «théorie non prouvée» et des «scientifiques [qui] manipulent les données». Pour Al Gore, il s'agit là d'une «attaque organisée contre la réputation de la communauté scientifique dans son ensemble. Une attaque contre son intégrité».

Candidat malheureux à l'élection présidentielle contestée de l'année 2000 face à George W. Bush, Al Gore s'est depuis pleinement investi dans lutte contre le changement climatique, notamment avec son film documentaire à succès Une vérité qui dérange (2006).

Selon le site Politico, lors du même entretien il a encouragé le monde à « abandonner les régimes alimentaires riches en viande et passer aux produits biologiques dans le but de combattre le réchauffement climatique» car «l'industrie agro-alimentaire fait partie du problème». Il a aussi dénoncé l'industrie minière dont «les horribles pratiques» sont «incroyablement néfastes pour l'environnement et les gens».