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Un fac similé du livre d'Isaïe au musée d'Israël à Jérusalem, septembre 2011.REUTERS/BAZ RATNER
Environ deux mille ans après leur rédaction et quelques décennies après leur découverte dans des caves du désert de Judée, certains des manuscrits de la mer Morte sont désormais lisibles en ligne, depuis lundi 26 septembre.

Le musée national d'Israël s'est associé au géant Google pour rendre accessible sur Internet cette collection de textes bibliques et apocryphes, acquis par l'Etat hébreux entre 1947 (date de leur découverte à Qumrân, à 20 km au sud-est de Jérusalem) et 1967.

Cinq manuscrits sont publiés lundi, qui incluent le livre d'Isaïe. La technologie fournie par Google permet aux lecteurs de chercher un passage spécifique dans le texte et de le traduire en anglais.

DÉCOUVERTS PAR DES BERGERS BÉDOUINS

Ces textes inscrits sur des rouleaux de parchemin de 10 à 20 cm de largeur, sur du papyrus ou sur des fragments de cuir, ont été rédigés entre 250 av. J.-C. et 100 apr. J.-C. Le quart de ces fragments est à l'origine de deux religions révélées, le judaïsme et le christianisme : ils contiennent les copies connues les plus anciennes de la plupart des textes de la Bible hébraïque (seul le livre d'Esther manque à l'appel). Ils sont rédigés en araméen, langue officielle de Babylone et alphabet choisi par les rabbins, au IIe siècle, pour écrire l'hébreu.

Ils avaient été découverts par des bergers bédouins, sur les bords de la "mer de Sel" des Hébreux, où le récit biblique situe les villes maudites de Sodome et Gomorrhe.

Google travaille également avec le musée d'Israël à Jérusalem pour créer la première édition numérique compréhensive des manuscrits. Ces copies, qui doivent servir de base au travail des chercheurs - et qui seront accessibles à tous sur Internet - permettront au musée de ne plus sortir les orignaux de leurs réserves que très exceptionnellement, par souci de conservation.