L'ambassadeur français aux Nations Unies, Gérard Araud, a prévenu d'un "fort risque" d'une frappe militaire contre l'Iran si la république islamique continue sur la voie de la prolifération nucléaire, a rapporté l'AFP mercredi.

"Si nous ne réussissons pas à trouver la voie des négociations aujourd'hui avec l'Iran, il y a un fort risque d'action militaire," a déclaré l'ambassadeur français lors d'un groupe de discussion à New York, selon l'AFP.

Araud a ajouté qu'il était convaincu que "certains pays n'accepteront pas la perspective" que la république islamique atteigne l'armement nucléaire.

Il y a quelques jours, le ministre russe des affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a appelé l'Iran à faire un premier pas en gelant la production des centrifugeuses, affirmant qu'une telle mesure permettrait d'éviter de nouvelles sanctions contre elle.

Si l'Iran fait ce premier pas, a déclaré Lavrov lors d'une interview à CNN dimanche, la Russie "n'adoptera pas de nouvelles sanctions au conseil de sécurité des Nations Unies ou unilatéralement."

Disant que le seul moyen de résoudre la question du nucléaire iranien passe par des négociations, il a ajouté : "je crois que si l'Iran reçoit un message très clair que ce n'est pas un problème de changement de régime mais que cela ne concerne que la non-prolifération, je crois que nous avons une chance de commencer des discussions sérieuses."

En attendant, le secrétaire américain à la défense, Léon Panetta, devrait arriver en Israël pour des discussions avec son homologue, le ministre de la défense Ehoud Barak. Les pourparlers devraient inclure la menace nucléaire iranienne.