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L'homme traqué par le RAID portait un gilet pare-balle, une Djellabah et un jean. AFP/PASCAL PAVANI
Ce nouvel élément sème à nouveau le trouble dans cette affaire.

Parmi les quelque 700 scellés associés au dossier, un gilet pare-balle. Celui que portait Mohamed Merah au moment de l'assaut du RAID contre sa « forteresse », un appartement en rez-de-chaussée de la rue du sergent-Vigné, à Toulouse. Selon la Dépêche du Midi, les enquêteurs auraient eu la mauvaise surprise de constater que ce gilet de protection, qui a permis au jeune forcené de résister sous le déluge de feu (300 cartouches ont été tirées au moment de l'assaut, dont 30 par Mohamed Merah), avant de mourir d'une balle dans la tête, portait l'estampille de la Police Nationale...

D'où vient cet arsenal?

Comment un tel objet, censé servir à un fonctionnaire de police, peut-il se retrouver entre les mains d'un homme qui tire sur des policiers ? Une question, anecdotique certes, mais qui s'ajoute à celle plus générale qui consiste à savoir comment le jeune homme s'était constitué son arsenal. Des Colt .45, une mitraillette Sten, arme fabriquée massivement pendant la seconde guerre mondiale pour équiper les maquis français qui circule depuis sous le manteau, un pistolet-mitrailleur Uzi, plus récent... Ce gilet pare-balle a-t-il été volé ? Sinon, d'où vient-il ?

Si Mohamed Merah a été tué, l'enquête promet d'être encore longue, pour déterminer l'organisation précise des assassinats de militaires à Toulouse et Montauban et de quatre personnes, dont trois enfants, devant une école juive de Toulouse. Ne serait-ce que pour savoir si le jeune homme a bénéficié de complicités. Savoir d'où viennent ces armes pourrait en outre permettre d'assécher ces filières clandestines.