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C'est l'avis bien étoffé du chef du mouvement de solidarité du Croisant et de la Croix exprimé, Mark Glenn, exprimé lors d'un d'entretien accordé la télévision iranienne anglophone Press Tv dont le sujet était consacré aux double poids et mesure du Traité de non-prolifération (TNP) lequel se concentre sur l'Iran et ignore entièrement le nucléaire militaire israélien.

Allant à contre-courant de la propagande qui sévit en Occident sur la dangérosité du programme nucléaire iranien, cet activiste britannique défend avec ardeur la thèse selon laquelle Israël est le seul pays qui menace le monde entier, au cas où son existence est menacée.

Gleen cite à témoin le professeur et historien militaire israélien (d'origine hollandaise) Martin Van Creveld qui a laissé entendre en 2003 qu'Israël avait « la capacité d'atteindre la plupart des capitales européennes avec ses armes nucléaires ».
« Nous possédons plusieurs centaines de têtes nucléaires et de missiles, et avons les capacités de les lancer contre des cibles dans n'importe quelle direction, peut-être même jusqu'à Rome. La plupart des capitales européennes sont des cibles atteignables par nos forces aériennes (...). Nous avons la capacité de démolir le monde si on nous démoli. Et je peux vous assurer que ça se passera avant qu'Israël ne disparaisse », avait affirmé cet historien dans une interview à l'hebdomadaire néerlandais Elsevier.

A la lumière de ces propos, tenus alors que la deuxième intifada palestinienne contre l'occupation israélienne battait son plein, et en commentant l'acquisition récente par Israël du quatrième sous-marin nucléaire allemand, Gleen estime qu'aucun autre pays dans le monde n'a dit au monde entier que si nous sombrons vers le bas, nous allons vous emmener avec nous.

Glenn en appelle les gens en Occident et dans le monde à prendre très au sérieux les menaces réelles que représente le nucléaire israélien : « C'est la chose que les gens devraient garder en tête la nuit, quand ils se soucient de la prolifération nucléaire, parce que nous avons ici un pays avec un complexe messianique et qui a menacé de prendre le monde entier dans un Armageddon nucléaire, à l'instant même où son expérience précieuse d'autonomie juive au Moyen-Orient cesse de se matérialiser », avise-t-il.
Et d'ajouter : « c'est ce dont les gens devraient s'inquiéter, et non un programme inexistant d'armes nucléaires racontées par les milieux d'intérêts juifs qui contrôlent les médias de l'Occident et qui n'existe pas en Iran ».

Israël qui entretient une politique d'ambiguïté sur son programme nucléaire et refuse de le soumettre aux inspections de l'Agence internationale de l'énergie atomique est soupçonné de posséder quelques 200 ogives nucléaires.

Cette situation inquiète de plus en plus d'intellectuels et d'activistes occidentaux.

Le dernier cri de détresse et de loin le plus retentissant a été celui du prix Nobel de la littérature 1999, l'allemand Günter Grass selon lequel seul Israël menace la paix mondiale. Dans un poème, il a violemment dénoncé le silence généralisé sur le nucléaire israélien et « l'hypocrisie de l'Occident» en allusion aux pressions internationales sur l'Iran.

Selon Bernard Ravenel, historien français et ancien président de l'Association France-Palestine Solidarité, « Israël constitue une menace nucléaire globale ».

Même logique chez la journaliste française d'investigation et l'écrivain Chantale Dupille, connue sous le pseudonyme Eva-R-sistons (du nom de son blog) qui cite: « J'ai déjà d'ailleurs moi-même dit que si Israël, après avoir agressé les autres, reçoit la monnaie de sa pièce, il n'hésitera pas, s'il est acculé, vaincu, à se venger sur tous, même européens ou américains, des malheurs qu'il aura lui-même provoqués, et il utilisera son arsenal nucléaire pour anéantir le monde avec lui ».